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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, octobre 09, 2015

Sous ciel mouvant, suivre un peu le parcours

matinée petites courses – beau temps frais
Au moment où je commençais à éplucher légumes, visite impromptue de deux ouvriers, un entrepreneur, l'antiquaire (lui, brièvement) et une heure de discussions, examens, pojets, allers et venues, porte et porte fenêtre claquant dans le filet de vent qui venait, avec sans doute la solution trouvée (mais demandera accord voisin) aux trombes d'eau s'écrasant du ciel et du toit dans ma cour et remontant chez l'antiquaire depuis l'évacuation insuffisante, tout un programme de travaux avec ma cuisine comme plaque tournante (dans un avenir incertain et avec promesse – dont j'espère que cette fois elle sera tenue – de me prévenir)
et départ en milieu d'après-midi, trop tôt, par décision, pour les petits fours et ronds de jambes prévus dans le dernier des lieux visités, curiosité en éveil, pour un mini circuit dans le parcours de l'art.

En commençant par le petit jardin de la livrée Ceccano où des enfants jouaient, où sont un peu perdues les oeuvres de Bruno Bienfait http://brunobienfait.com/sculptures/sculptures-2015/ stèles en vagues, continues ou se superposant, 
QUELQU’UN a écrit à propos du mythe de la tour de Babel dans une nouvelle de Kafka : les hommes décidèrent de construire la tour pour atteindre le ciel. En chemin, ils se perdent dans des problèmes administratifs et sociaux, s’embourbent dans le labyrinthe matériel qu’on pourrait appeler le confort.
Dieu détruit la tour non pas à cause de la prétention des hommes à vouloir atteindre le ciel mais parce qu’ils finissent par oublier le but premier ou les fins dernières. On a presque tout dit : dénoncer le bourbier quotidien ou annoncer l’éternité? Il ne s’agit pas de percer le mystère mais de le figurer. Celui de la vie, celui de la mort…
traverser la place Saint Didier, passer sous la voute et rejoindre l'hôtel de Forbin La Barben... dans la première petite pièce à gauche trouver, souriant, le monde de Catherine Grangier (Sainte-Anne-sur-Gervonde) http://www.et-alors.org/dossier-les-Artistes/Grangier-D-2008.html
Ma démarche artistique prend racine dans la sphère de l’intime et de la quotidienneté. À l’origine de ma réflexion prédomine un questionnement sur mon identité de femme et de femme - artiste.Je m’approprie les acquis du féminisme, je me penche de façon ludique sur les questions de l’identité, de l’apparence, et donc plus généralement, du rapport à l’Autre.Je convertis les actes les plus simples en processus artistique. En investissant des situations anodines, quotidiennes, je propose au spectateur une nouvelle lecture de ces actions et des espaces du quotidien
d'où le monde que l'on veut féminin, sur des assiettes, sur des petits rideaux peints et brodés, sur des lasagnes sèches, sur un papier peint…
et dans la salle suivante, sous la voûte de bois, on est chez Marta Pareja Cobos http://martapareja.com (Barcelone) avec, sur une longue table, le chatoiement de le spectre de l'histoire, collection de timbres aux effigies de Franco et Juan Carlos, ces deux fantômes hantent encore l'imaginaire de l'Espagne contemporaine.
Et puis dans des vitrines, sur des étagères, les photos et les bribes de textes repris de Querido R livre inspiré par une correspondance avec un oncle et une tante émigrés en Australie, divorcés parce que elle n'a pu s'adapter et réunis par ce livre méditation sur l'exil et la réinvention de l'identité culturelle
par le petit couloir rejoindre l'entrée et la série des dessins réalisés par Catherine Grangier pour le parcours de l'art au bout du fil,
et, pour rester aux pièces en façade, le traverser et rentrer vers le petit cabinet occupé par Lydie Clergerie (Excideuil) http://lydie-clergerie.fr/clergerie_site/
Je travaille l’argile et le textile, je m’inspire du règne végétal et animal à la fois aléatoire et sauvage, je tente de retrouver le geste originel d’une nature qui s’invente, bourgeonne, s’enracine, s’hybride, s’accouple, se métamorphose et s’harmonise.
Au cœur de mon univers, il y a le cheminement et l’errance, symbolisés par le soulier, soulier d’argile au talon de fer, chaussures portées phagocytées par le plâtre

Lydie Clergerie et son monde retrouvés dans le hall, au bas de l'escalier
avant la grande pièce qui s'ouvre à droite, consacrée à Joyce Penelle (La Seyne-sur-mer) http://anamnese.wix.com/fotojoy 
deux grandes et belles photos
un mur couvert de petites boites je travaille avec des objets de récupération qui renforcent le rapport à la mémoire et au passé par l'inclusion d'images dans des boites de conserve... objets-photos où s'instaure un dialogue entre objet et image, en recréant de nouveaux espaces d'existence lors d'installations et d'expositions…
face à une série de petits dessins Histoires
et puis retrouver, dans les pièces suivantes, l'artiste qui assurait l'accueil, Hippolyte Ludo (l'Isle sur la Sorgue) tout heureux (et c'était fort agréable) de montrer et expliquer ce que l'on pouvait faire en maniant ses oeuvres
les disques que l'on peut faire tourner et glisser, faisant varier infiniment les formes que dessinent les petits grains de poussière magnétisés (pourrais passer des heures devant)
et, à l'exception de quelques petits objets sous vitrines, et d'une ou deux oeuvres, les sculptures, les plaques, que l'on peut, que l'on doit dit-il, mais on hésite, parce que le plus souvent leur aspect nous convient, nous semble définitif, que l'on doit également tripoter, déplaçant les tiges, les lanières, les petits éléments..... 
Si l'aléatoire magnétique règne, le sculpteur a fixé en filigrane sa partition de contrainte. Le sort magnétique que l'artiste jette sur une oeuvren s'il la soude comme telle, reste déliable : au scrutateur d'en éprouver la raison... Jean-François Jung
saluer l'humble ampoule qui pend dans l'apparat du vestibule, de la cage d'escalier, saluer l'aimable façade de l'autre côté de la petite place, et puis partir pour le Centre Européen de poésie, à quelques pas... mais les quelques photos des oeuvres exposées, je les mets en réserve pour demain... j'en ai assez.

6 commentaires:

Marie-christine Grimard a dit…

Merci beaucoup pour la découverte de ces artistes !

Brigetoun a dit…

trop gentil .. !

Dominique Hasselmann a dit…

Quel parcours (j'imagine le temps de mise en ligne de toutes ces photos...) !

lanlanhue a dit…

merci de cette si belle visite. je vais la réexplorer dans la journée pour me soutenir !

Brigetoun a dit…

Dominique, d'autant plus qu'il y a celui de les ranger dans un petit album de tous les parcours

Gérard a dit…

Beaucoup de choses intéressantes, je m'arrête bien sur l'expo photos.