La ville vit doucement les
derniers jours du off, sans plus guère de distributeurs de tract,
avec les affiches qui ont résisté, sans parade, du moins le matin, mais avec
semble-t-il encore quelques spectateurs pour les troupes,
majoritaires, qui continuent à jouer.
Brigetoun en un petit
circuit utilitaire ce lundi matin par les rues et sous la garde,
juste aperçue, de ses bons anges.
Rien, rien, quelques
lectures, écoutes, et complexes en résultant... et puis, en fin de
journée, départ vers les Ateliers d'Amphoux, à temps pour que ma
réservation soit valable..
tellement à temps que je
m'étais trompée et qu'en fait j'avais une demie-heure d'avance..
alors, comme je n'ai pas, cette année, je l'ai réalisé
tout d'un coup, affronté la foule de la rue des Teinturiers, j'ai
joué les touristes dans la tranquille effervescence du quartier
(prenant moult photos, la plupart jetable sans hésitation, pour
distraire carcasse qui se souvenait qu'elle était à bout)
avant de rejoindre la rue
d'Amphoux, ses deux théâtres, une certaine amabilité bonhomme,
pour attendre un moment avant d'assister à Ecoutez grincer les
coquilles de moules interprété
par Geneviève Koechlin.
Une présentation du
spectacle
et la vidéo
sur laquelle j'étais tombée début juillet et qui, d'instinct,
m'avait donné désir de voir cette pièce (sans pourtant que je n'en
ai entendu parler ni cette année, ni l'année dernière puisqu'elle
se jouait déjà, dans un autre théâtre.. autres vidéos mais ça
suffit, non?)
alors, un peu
gênée au tout début par une voix qui me semblait plus acidulée
que sur la vidéo, une gentille féminité qui outrepassait l'ironie,
je dois dire que cette évocation de la famille passée de l'est à
l'ouest (hommage discret à la mère), du père qui réussit, qui a
un peu honte de sa mère et de sa femme, et de son désir d'une
vraie-famille-unie, la pudeur, les détours comiques pour dire la
tyrannie, et puis ce décalage, ce retard, la famille, enfants et
mères, redevenue avec jubilation de vrais sauvages jusqu'à
l'aveu de la mère.. ce n'est pas un spectacle inoubliable, mais c'est une
belle réussite.
Et,
sans autre désir, suis rentrée benoîtement dans l'antre.
7 commentaires:
Jouer les touristes dans cette bonne ville, rien que pour le plaisir de prendre un autre rôle...Un personnage en quête d'une scène.
ce serait une scène un peu misérable pour théâtre fermé
(ai toujours un moral de conquérante le matin)
première lecture du matin, belles vos photos !
merci
parfois un rien floues comme moi (sourire)
je n'aurais pas pu applaudir aujourd'hui ni sûrement encore pendant quelques jours...
Cela sent la fin et une certaine lassitude ai lu un extrait d'un off mais tu ne l'as pas signalé ( Temps mort ) je crois
"Benoîtement " J'aime
il y avait plus de 1200 sepetacles dans le of, même si certains sont finis avant la date
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