le bleu intégral
le matin à neuf heures
foucades de vent
suis montée vers la
mairie
vote joyeux sans espoir
fraîcheur fouettée
allégresse sans raison
monde lumineux
lavage cheveux, étude
radiateur, nous apprivoisons
penser petit aller et
retour Lozère de la fin de semaine
et en milieu d'après
midi, pour rester légère (irresponsable avec résolution, faute
d'espoir vrai) aller tout à côté, dans ma chère chapelle de
l'Oratoire, écouter deux flûtes (flûte traversière de Fabienne
Azéma, flûte à bec de Jean-Marc Andrieu, accompagnés par
Marie-Madeleine Mille violoncelle et Yasuko Uyama-Bouvard clavecin)
l'ensemble Les Passions jouer
en entrée, sur des flûtes
cylindriques renaissance, trois fantaisies pour deux flûtes seules
de Thomas Morley
puis, entrant dans l'ère
baroque, le 18ème siècle, en accord avec le bâtiment, après une
petite présentation des flûtes et un petit éclairage sur
l'évolution musicale, bref et clair, de Jean-Marc Andrieu (qui en
quelques mots denses présentera toutes les pièces jouées et ses
diverses flûtes à bec) et avec la basse continue, le violoncelle et
le clavecin, la belle sonate Le Parnasse ou l'apothéose de
Corelli de Couperin
suivie,
dans le monde allemand, par Telemann avec une sonate en canon pour deux
flûtes seules suivie d'une grande sonate en do majeur pour deux
flûtes et basse continue dédiée à des héroïnes antiques
(beaucoup aimé la première vouée à Xanthippe dont l'héroïsme se
borne à supporter les injures post-mortem des admirateurs de son
époux Socrate, curieusement gaillarde et la cascade preste de la
partie dédiée à Caelia à l'image des eaux du Tibre entourant son
cheval)
toujours
en Allemagne, un beau trio pour deux flûtes de Carl Philipp Emmanuel
Bach
avant,
en bis, la très charmante sonate pour flûtes et basse continue de
Johann-Joachim Quantz (que ne connaissais pas, qui était le
professeur de flûte de Frédéric II)
retour,
à l'heure des ombres longues..
et puis me caparaçonner
de sérénité appliquée, ou plutôt le tenter, et écouter la nuit
de résultats (l'écris ceci avant, on verra si je tiens)
Bon là maintenant je
sais. Je trouve le monde stupide, je sais c'est outrecuidant, mais
c'est ainsi
12 commentaires:
Petite pensée solidaire, surtout que Couperin m'a accompagné toute la soirée après avoir éteint la télé
Pour nos oreilles, un peu de douceur par rapport à la musique électorale d'hier soir...
ça tombait bien pour garder le regret résigné que j'avais déjà (je pensais un peu plus de 7%) de ce qui aurait pu être :-)
certes même si l'espoir n'était point, la peine est grande.... oui, c'est stupide...
la musique elle ne trahit pas et c'est bon de l'entendre.
La stupidité est la chose la mieux partagée, hélas.
Un gros travail d'éducation à faire...
solidaire (hier nous étions à écouter Monty Alexander à la philharmonie, un concert joyeux et magnifique) : le monde est stupide. Reste la musique. Gardons force courage et espoir. Amicalement avec vous
Empathie avec vous pour bref espoir et grands regrets... Soupirer que c'est mieux que si c'était pire, puisqu'il reste un espace pour le souffle des flûtes...
La musique adoucit les moeurs...On en a grand besoin en ce moment....
oui Pierre, je me demande ce que la France a fait de son intelligence
Anne-Marie il restera toujours de l'espace pour le souffle des flûtes, ce qui ne dit rien de ce qu'il y a dans le crâne derrière le souffle
Belle idée ce concert pour évacuer les miasmes désolation partagée et tu as vu le Var en plus Toulon itou crrrr
PACA en général...
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