Avignon vivait dans la
lumière et le plaisir des ombres sur mon chemin ce matin
Lecture plaisir, par
périodes d'un quart d'heures, entre des retours dans la pénombre
douce de l'antre, dans la réverbération de la cour, de passages de
ni bruit ni fureur de Lucien
Suel
le saillu
sauvage est immortel il vit
dans la terre bulbilles
dans le temps
entre les blocs de
béton un peu de la
boue du jardin suffira
naine graminée
pousse au jour vivace
vierge et belle
le groseillier est une
arcade fleurie
les chats défilent
dans l'ombre douce...
et
reprise, quand le soleil a quitté l'enclos de mes murs, tant pis si
c'est ennuyeux pour tout autre que moi, ou pas dans l'air de ces
jours, de la visite de l'exposition des sculpteurs africains au
palais
avec,
après être sortie dans la cour d'honneur, avoir retrouvé le
cloître et la forêt verte qui ne l'est point de Ndary Lo, le
grand tinel et sa voute blonde..
Y
trouver, les deux très grandes tapisseries ou plutôt pentures
d'Abdoulaye Konaté (celle-ci les marcheurs, applications
de tissus, mesure 266 X 610 cm)
… Konaté construit
aujourd’hui de véritables sculptures textiles, parfois composées
de centaines de bandes de tissu qui rappellent les tenues des
musiciens sénoufos ou celles des «bouffons sacrés» de la société
bamana, les Korodugas...
http://www.jeuneafrique.com/142311/culture/mali-abdoulaye-konat-grand-couturier/
une
série d'oeuvres, dont cette femme presque désarticulée, de Jems
Robert Koko Bi (déjà rencontré à l'entrée dans le cloître avec deux
bois dont un gigantesque visage vaguement cycladique - mais en bois
blond et démesurément agrandie -, et retrouvé avec un homme de bois
noir à la tête cubique dans la salle du consistoire) http://www.jeuneafrique.com/233620/societe/sculpture-jems-robert-koko-bi-l-homme-trait-d-union/
et
cette tête que j'ai aimé sans penser à regarder le nom de l'auteur
et que j'appellerai l'inconnu du tinel
pour
finir avec, prenant presque une moitié de l'espace, l'installation
de Yinka Shonibare Mbe http://www.yinkashonibarembe.com/home/
(j'y découvre, sur son site, une savoureuse installation au MAC VAL
deux personnages chamarrés à têtes de globes terrestres sur une
gigantesque balançoire)
Egg Figt illustration
souriante (la vois ainsi) du passage de Gulliver de
Swift relatant le conflit entre les Bigs-Endians mangeant leurs oeufs
à la coque à partir de l'extrémité arrondie aux Little-Endians
(j'y appartiens, ne le savais pas, ou plus) qui préfèrent la pointe
et
puis j'ai entrepris d'installer toutes les photos dans mon nuage, et
de finir de bricoler une petite vidéo... de qualité... hum
Pour finir, une pensée,
même s'il s'agissait surtout d'art ancien, pour le Musée Dapper qui
n'est plus... que de très lointains souvenirs (les beautés et le
charme de l'accueil) pour moi, mort justement d'une partie de son
charme, outre les fleurs dans le hall et l'amabilité : la paix.
6 commentaires:
Il est bien que tous ces Africains, ombres gigantesques, aient chassé le pape d'Avignon qui a mieux à faire à Rome avec l'empereur américain...
Belle vidéo...
sont bien trop gentils les africains pour avoir chassé le pape !
il y avait eu beaucoup de gens avant eux... et parmi les plus récents l'armée, les gens de théâtre, Picasso, les organisateurs de congrès et pour parachever les papesses...
Bravo tu donnes un charme supplémentaire par ta voix ta diction et le mystère est prenant tout au long de ces présentations
Oui belle vidéo
alors là vous êtes trop gentilles toutes les deux (quant à la voix : m'entendant a pris une nouvelle fois la résolution sans suite de ne plus fumer)
Avec une lenteur requise, les images et le texte allié. Une anthologie. Merci.
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