matin, de petites rafales
dans un air légèrement adouci brassaient les entassements gris et de
grands trous de lumière innocente
l'après-midi, restée
dans l'antre, reins cassés après la récolte des petites plumes et
duvets de pigeons et leurs innombrables crottes (les sèches) en les
maudissant ces sacrés f....
et puis en allant presque
aussi vite que le faisais par moment dimanche, reprendre les quelques
photos rescapées du premier étage de Calvet
dans la grande galerie, au
centre une installation provisoire de Sébastien Grau (belles formes
sur des socles percés de petits trous vers lesquelles se pencher,
mains sur le bas du dos rouspéteur à partir d'un certain âge pour
voir si les cils ne battaient pas ou les petites taches ne venaient
pas se promener de petites images en rapport plus ou moins évident
avec le titre «les amants de Calvet», titre illustré par un groupe
d'acteurs qui lisaient des lettres d'artistes amoureux) ai un peu
aiguisé mon oeil, un peu écouté, étais pas au niveau ou dans
l'ambiance, suis passée pour être plus seule...
comme j'ai snobé, y
reviendrai peut-être un jour d'ennui, les grandes machines qui faisaient face aux
fenêtres sur la cour
simplement arrêtée une
minute, on ne saura jamais pourquoi, par quelques coups de pinceaux
dans un coin
ai davantage regardé les
toiles de taille moyenne accrochées, du côté galerie, aux panneaux
qui s'égrenant devant les parties pleines de la façade sur cour,
créaient un couloir virtuel, dans lequel, au verso desdits panneaux
étaient exposés, parfois regroupés par thèmes
et j'en ai gardé, outre
le Mazzepa et les loups d'Horace Vernet et la nature morte au chapeau
de Manet, cette étude de tête pour un tableau intitulé «les
dernières victimes de la terreur» (une commande du Musée de
l'histoire de France à Versailles) de Charles-Louis Muller (Paris,
1815 – 1892)
un portrait de
Louis-Léopold Robert (s'ennuyait comme graveur, sauvé par mécène
https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_L%C3%A9opold_Robert)
parmi un groupe de petites
toiles orientalistes la plus facile à capter, sage fantaisie cairote
de Félix-Clément (né à Donzère – ou Bernin ? - en 1826 et mort
à Alger en 1888)
une belle étude de
Chassériau (ai un faible pour lui) pour la tête du Saint Jean de la
cruxifiction
et un Corot sans grand
intérêt (dommage)
En franchissant la porte
qui, avant les Vernet, mène aux salles sur rue, d'abord deux ou
trois salles pour le dix-neuvième siècle provençal avec – en ai
loupé deux qui m'avaient arrêtée mais refusaient que leur image
soient capturés, en ai regardé trop rapidement d'autres, alors
c'est un peu le hasard...
qui pose ici «la confession d'un
brigand en Italie» d'Auguste de Forbin qui m'avait fait l'effet d'un
diamant noir, qui me déçoit donc un chouya... le noir verni est
désespérément cruel pour les photos - la rue de l'église à
Villeneuve les Avignon par Gérard Clément-Brun (avignonnais, élève
de Grivolas et Bourguereau) et «avant la messe» de Victor Leydet
https://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_Leydet_(peintre)
et puis, en avançant
rapidement après m'être arrêtée à nouveau devant les toiles
moyennes de Joseph Vernet, les toiles de son fils, son portrait...
un portrait par Adélaïde
Labille-Guiard, rivale en son temps de Vigée-Lebrun
une salle vouée aux
Parrocel... mais n'ai pas noté, yeux en plaisir sur les chairs
dorées, les prénoms des peintres et, à part le premier pour lequel
est noté «attribué à Etienne Parrocel» je ne sais qui, de
Joseph, Etienne, Charles, Pierre ou un autre
https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_Parrocel
a pu être l'auteur des chairs dorées ou du saint bonhomme.
Je sais seulement que le
Nicolas de Largillière est le portrait de Pierre Parrocel.
Leur font suite deux jeunes femmes lumineuses de Jean Raoux (Montpellier 1677 – Paris 1754), ce portrait d'un
peintre, campé à grands coups de pinceau de Joseph
Siffrein-Duplessis (Carpentras 1725 – Versailles 1802), d'autres... comme une grande femme élégante qui m'a opposé sa réserve gracieusement hautaine.
4 commentaires:
Le Félix-Clément se détache agréablement avec sa toile "orientaliste" (la colonisation et ses peintres, celui-ci né quatre ans avant celle de l'Algérie...).
la grande époque des orientalistes
(mais là c'est en Egypte)
Le portrait d'Adélaïde Labille-Guiard (que je ne connaissais pas) me rappelle ceux de Perronneau. N'est-ce pas la même époque ?
en gros oui (cadette dirons nous, rivale de Vigée Lebrun en un peu plus jeune je crois... suis le lien wikipedia)
Enregistrer un commentaire