dans le frais
vent bleu
avec belle
lumière
vers Saint
Jean le Vieil
y quérir les
deux pages de résultats qu'avec ma toute petite intelligence je
crois passables
et puis, parce
que j'avais pris mon couffin pour profiter, sans nécessité urgente,
de la proximité des halles pour éviter un trajet mardi, mais parce
qu'en passant place de l'horloge j'avais vu que les vins avaient fait
place à la semaine gastronomique – bienvenue à la ferme j'ai
hésité un moment place Pie, à côté de la tour, et puis j'ai
tourné le dos au chemin vers les halles, suis entrée dans un
Carrefour pour acheter du hareng (désir de nourriture forte d'hiver
et pas fait déssaler de morue...)
et
à travers les allées du chapiteau, négligeant les vins, la viande
d'autruche, les charcuteries, fromages – en ai trop -, foie gras –
aime pas -, les noix de Périgord, les châtaignes, le raisin frais,
les pâtisseries, l'hydromel, les produits assaisonnés de safran ou
de truffe, les escargots, même l'huile d'olive de Nyons (en ai une
bouteille et un bidon) etc... pas trop recommandables pour moi ou
guère à mon goût, en suis restée à un gros butternut, deux
bulbes de fenouil et des petites pommes jolies venus de la Barthelasse, plus un gros pot de miel
de bourdaine venu de la Creuse
lest
qui m'a permis, longeant les petites cuisines devant l'opéra, de
tenir dans le reste de mistral au coin de la place....
Seulement
la bénignité de carcasse s'est un peu lassée, ma volonté a eu
tendance à fuir, et j'ai renoncé à partir vers huit heures écouter
la Corse, sous le faux prétexte d'un changement du programme :
abandon de Culombu
https://www.acteur-fete.com/fr/p/culombu-chanteurs-de-corse-marseille
et surtout de Diana di l'Alba
même
si me faisais une joie rieuse d'écouter les bastiais I Mantini
mais
à vrai dire, distraction ou rêve, en lisant sur le programme :
corse, j'avais entendu en moi polyphonie (quoiqu'ils en disent, même
si pas forcément i muvrini, quelque
chose comme Canta u Pupolo Corsu)
Alors,
j'ai fermé mes volets sur la nuit froide, j'ai écouté toutes leurs
chansons disponibles sur YouTube
et
puis j'ai commencé (ça c'était hautement recommandable), avec bec
ouvert pour mieux recueillir, la lecture d'A même la peau
d'Anne Savelli
https://www.publie.net/livre/a-meme-la-peau-anne-savelli/
D'ici là il y aura eu
ce corps-ci, ce corps-là ce corps approché, revêtu, supposé,
approché, donc, embrassé et serré, supposé donc, pas le temps de
le voir de le laisser venir que déjà enserré, donc, entrelacés
les doigts le manteau les vêtements qui encombrent et protègent,
font ce corps approché, le détourent, le cernent, dense et pris
comme tel et pourtant inconnus ce corps-ci ce corps-là et la peau,
donc, peau que ne connaissent pas ce corps-ci ce corps-là, ne
connaîtront jamais ou peut-être bientôt, très très bientôt
peut-être, comment est-elle la peau
entrelacer les doigts
parce que se séparer un très petit instant un seul de ces instants
à cet instant précis, parce que se délaisser un seul petit instant
il n'en est pas question à cet instant de pause, suspension dans
l'espace, ce corps-ci, ce corps-là changent de position, enserrés
autrement à cet instant précis et cernés par la foule qui elle ne
veut rien, ne veut rien que de l'air, ne veut rien de serré ...
11 commentaires:
Encore de la nouvelle musique à découvrir aujourd'hui, chouette !
euh... un genre un peu différent, Claudinr
Les Muvrini avec leurs lamentations nous cassent un peu les oreilles... Mais tant qu'ils préfèrent la musique au bruit des bombes...
Miel : il en reste, alors profitons-en !
choisir ceux qui portent nom et adresse de l'apiculteur (en espérant que c'est sincère, enfin dans ce genre de lieu on a des chances...)
La dernière ruche du jardin de Moras est en forme. ..y aura t il du miel l'été prochain???
J'aime des renoncements cela me rassure (pas écouté Berling lire la lettre à Nour)
Arlette me voilà consolée (à vrai dire je les aime bien i mantini, mais pas assez pour une soirée complète après chevilles tordues dans le froid de la rue Peyrolerie
Une boulimie raisonnée sinon raisonnable. Des mots, des mets, qui nourrissent et le corps et l'esprit.
Ça semble être très beau, Avignon. presque aussi bien que Molenbeek. Vous ai découverte par Twitter.
Beau texte sur le corps qui se montre parfois encombrant. Et en hiver, l'enveloppe corporelle protégeant la charpente.
Pierre pas vraiment de boulimie, le but de rester aux alentours des 39 kilos...
Eric, merci oui c'est pas mal Avignon (enfin là on ne voit guère ce dont nous tirons les ressources de la ville, ces pierres anciennes... certains coins hors rempart ont été comparés à Molenbeek
Godart en fait c'est surtout ce qui est juste autour de la charpente qui est à protéger...
J'ai bien rigolé avec les chansons ^^
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