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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, décembre 18, 2017

je m'interroge sur mes oreilles

 Matinée dans l'antre, coups d'oeil sur le bleu en me penchant, vaquer tout doux...
Un peu avant quatre heures, suis arrivée sur la place, en marche vers la porte de l'Oulle, en même temps que des hommes vêtus de noir, esquissant la danse qu'interprétaient plus largement les grandes silhouettes blanches qu'ils portaient.
Et puis ai attendu, en admirant le ciel, bien enveloppée dans ma parka et le nez froncé contre le froid qu'était pourtant pas si grand, la navette qui m'a amenée (seule cliente en tournant autour des remparts jusqu'aux trois quart du chemin) vers l'opéra provisoire de la confluence.
Pour un concert entre force et douceur
commençant par le charme de la suite pour orchestre de chambre «Pélléas et Mélisande» de Debussy, dans l'orchestration de René Koering.
Puis, après un entracte la neuvième symphonie de Beethoven
Me suis carrée dans mon fauteuil (sont très bons) et le plaisir de la douceur puis l'affirmation du premier mouvement, dans le martellement, la vivacité, la variété du scherzo, plus encore (même si par moments j'ai dodeliné) dans mon préféré le troisième l'aisance du chant et la presque lenteur suivies de la mélodie plus vive
Plaisir encore avec le début du quatrième mouvement, et là un mystère (n'ai pas un amour fou pour l'hymne à la joie de toute façon, mais le plaisir d'admirer) : j'ai détesté la voix de la basse, j'ai trouvé qu'il influait sur les autres solistes et que la beauté n'était là que quand les choeurs (le choeur de l'opéra augmenté de celui de la région) intervenaient, plus encore quand ils étaient seuls... enfin j'étais mal à l'aise.
Et en échangeant avec d'autres spectateurs il m'est apparu qu'au contraire cette basse avait plu et que, ben, il semble que je déraillais... n'empêche que je n'aimais pas.
Une petite attente, et la navette est arrivée, et m'a déposée en premier devant la porte-trouée de l'Oulle.

9 commentaires:

arlette a dit…

Souvent les avis divergent ce n'est pas ça qui te fais changer..heureusement
Curieuses marionnettes comme des fantômes

jeandler a dit…

L'hymne à la joie aurait-il fini de plaire à nos oreilles depuis qu'il est devenu européen ?

Brigetoun a dit…

Arlette, oui n'est-ce-pas ? les marionnettes… aurais aimé voir de plus près mais je n'avais pas le temps

Pierre l'ai jamais beaucoup aimé, le trouve un peu trop brutal… mon instinct de petite chose, la force m'emporte dans son enthousiasme quelquefois ou me fait reculer et pour cette musique c'est plutôt cela (comme pour Wagner)

Brigetoun a dit…

par contre j'aime beaucoup les trois premiers mouvements

Claudine a dit…

l'enthousiasme de Beethoven c'est peut être une pulsion de vie sur le chemin bosselé des sentiments et des déceptions; ou une manie; ou une faute de goût? (Pourquoi ces demi-dieux en seraient-ils épargnés?)

Dominique Hasselmann a dit…

Debussy, que demander de mieux ?

Ses marionnettes sont plus légères...

Brigetoun a dit…

Dominique, j'aime Debussy mais Beethoven (y compris la 9ème surtout le 3ème mouvement adagio et andante) c'est sacrément beau… simplement je pense une brusque manifestation de mon petit mal d'être rodant en sourdine, passagèrement, ces jours ci (sourire)

Claudine, l'enthousiasme de Beethoven c'est somptueux mais pas forcément dans ce mouvement (ceci dit c'est ma réaction personnelle)

Unknown a dit…

Des symphonies de Ludwig van, c’est la Pastorale que je préfère. Mais bon, la 9ème reste une œuvre magistrale et énergisante.

Brigetoun a dit…

oui la 7ème, celle la plus entendue dans mon enfance, je l'aime, mais mes préférées sont la 4ème et la 8ème surtout