commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, décembre 16, 2017

rien, donc souffle

ciel qui s'est décidé au bleu dur, froid un peu plus fort qu'hier mais bien moins que demain, mais carcasse en grève
avais fait des projets, les ai remisé sans grande peine, n'en méritaient pas, ai vaqué correctement sans plus mais suffisamment, ai lu avec plaisir ou intérêt, ai écouté et pour nourrir paumée reprends le second des trois derniers billets, qui me font grimacer un chouya, envoyés aux Cosaques des frontières https://lescosaquesdesfrontieres.com
vie qui souffle
dans ma rue on attendait un cortège, je ne savais quel, marathon, parade médiévale, manifestation rieuse et mécontente, je ne savais, mon esprit s'en moquait
dans ma vie l'avenir était imprécis, comme un visage dans un miroir trop ancien et taché, et incertain comme un maquis où je devais glisser mon esprit, mais il s'en moquait
d'ailleurs la rue, les barrières, mon esprit, tout avait été balayé par la vigueur du vent en sa maturité
en restait une arrière garde de belle vigueur contre laquelle m'étais risquée, souffle coupé par le souffle de l'air qui profitait de mon bec ouvert à la recherche de force pour me pénétrer, me secouer, refouler l'air dans mes poumons
secouée j'étais, comme les arbres, mais pleine de la vie de ce souffle, joues roses et yeux humides
et lorsqu'il m'a laissée, un peu pantelante mais bien éveillée, au détour d'une rue, m'en restait petite allégresse et ce mot souffle à caresser...
à presque chantonner, jusqu'au prochain carrefour me replaçant dans le flux du vent,
souffle d'un soir d'été sur un pré en pente, souffle de mots murmurés près d'une épaule, souffle retenu dans une contemplation émerveillée, souffle sur une page pour chasser le sable que la brise, ou l'ébrouement d'un chien, y a déposé, souffle chargé de bière sur ma nuque qui me faisait détester très provisoirement ce très ancien premier amour, souffle qui propulse des phrases sonnantes entre les pierres, et le souffle si ténu qu'imperceptible de ce bébé... inquiète je remuais doucement le petit bijou qui lui servait de poing pour que la tête se tourne doucement avec un soupir délicat comme une chute de pétale, me rassurant.

6 commentaires:

Zoë Lucider a dit…

Très beau, très délicat, souffle de l'esprit, de l'anima.

Dominique Hasselmann a dit…

Le souffle peut inspirer.........................................................................................................................................

arlette a dit…

Quel lyrisme je suis en grande admiration tes mots sont d'une simplicité qui fait frémir Bravo

Brigetoun a dit…

Dominique, surtout dans les jours de mistral qui vous coupe le souffle (et je crois que c'était le cas si me souviens bien)

Brigetoun a dit…

Arlette, grand merci - moi j'avais un peu honte de ma petitesse à côté de certains des participants aux cosaques

alarpad a dit…

Merci, ce texte est si frais et si vigoureux .Cela me donne du baume au coeur .Merci très sincèrement .