mercredi, novembre 18, 2009


De Florence, marqueterie
n'eut jamais cette finesse.
Matin, Nature m'a servie

De bleu, de vert et de rousseur,
yeux emplis, me vint souvenir
de Florence, marqueterie

J'ai laissé soupir me venir,
léger, car n'était plus l'heure,
matin, Nature m'a servie.

Et j'ai goûté frémissement
qui courait si doucement,
ne le peuvent marqueteries
Matin, nature m'a servie.

Quand je serai plus vieille,
doucement, je m'en irai.

D'hésiter je finirai
quand je serai plus vieille.

Quand plus je n'aurai de miel,
doucement, je m'en irai.

Dans le vent, sous le soleil,
en silence le voudrais,
quand je serai plus vieille
doucement je m'en irai

Comme je lisais les contributions envoyées en réponse à la dernière consigne (des vers débutant par « quand je serai plus vieille » sur le site généreusement ouvert par Marc Zaffran ou Martin Winckler http://wincklersblog.blogspot.com ces mots ont dansé dans ma tête, et j'ai fini par oser les polir un peu et les envoyer – tremblant pour eux de leur voisinage avec certains des forts et fermes poèmes, et comme, ma foi, bons ou non, ils me plaisaient, je leur donne une seconde chance ici, et leur joint un compaing laborieux.

11 commentaires:

  1. Tant que durent les fleurs
    tant que l'épis qu'on coupe
    laisse tomber un grain sur le sillon jauni
    ils remplissent le ciel de musique et de joie
    (les oiseaux) ou tes vers

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  2. vos mots tels des pigeons voyageurs... ils vous reviennent puis repartent... leur vol est mystérieux... mais jamais ils ne vous trahissent ni ne vous abandonnent...

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  3. Une complainte de route
    compagnon d'infortune
    en silence chemin faisant

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  4. J'aime quand la poésie est aussi dans les photos...

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  5. Tes mots c'est vrai, bien polis sont.

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  6. Les mots comme une ritournelle
    S'enroulent et se retournent
    les mots des uns se font nôtres

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  7. Brigitte, ton poème est touchant, émouvant !
    Merci pour ta prose que j'aime tant. Je comprends ta fatigue d'aujourd'hui.
    Tu as des ressources, je le sais !!!
    Bien à toi,
    Olivier

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  8. Et tu as très bien fait.

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  9. ravissement du premier, force du second; tout est ravissement.

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  10. Dire que j'avais raté ça !
    Quelle joliesse.

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