Et, vers six heures vingt du soir, m’en suis allée,
faisant petit détour en flânant pour limiter un peu mon avance stupide, vers
l’ex Maison de la poésie, rebaptisé par ses nouveaux animateurs « Figuier pourpre » où n’étais pas retournée depuis des années, m’imaginant à cause de soirées slam qu’elle tait maintenant repaire de plus jeunes que ne le suis.
Ai tournicoté entre salle sur la rue avec toujours le même côté bohème confortable qu’auparavant et la salle donnant sur la cour, maintenant salle de réunion, spectacle, bar, l’apprivoisant avec plaisir pendant qu’arrivait peu à. peu un public entre trentenaire et septuagénaire (ou presque) dont une amie Rosmerta,
avant d’assister à un soirée, initiative d’une association France/Amérique du Sud, qui voulait recréer un peu l’ambiance des tertulias, sous l’égide de l’exil avec la lecture par Patricio Sanchez Rojas, venu très jeune avec ses parents du Chili, disant/lisant quelques un de ses poèmes, en espagnol ou en français, la traduction étant donnée par une femme de l’association, accompagné à la guitare par Juan Marcel Vazquez, exilé d’Argentine, qui donnait aussi quelques unes de ses chansons, sur des poèmes d’écrivains espagnols, péruviens, chiliens ou argentins, dans une ambiance chaleureuse et attentive (pas mal d’hispanisants dans la salle)
J’avis fait une petite recherche sur internet et trouvé plusieurs poèmes de Patrico Sanchez Rojas, dont les deux premiers qu’il a donnés (tous n’étaient d’ailleurs pas sur l’exil) dont je recopie deux petits fragments
… Je viens d’un pays où
Tout est arôme,
Bruissement des yeux
Et volcans
En furie.
Un pays que mes mains
Transportent
Comme je transposte
La vie
Sur les carrefours de
L’exil… (dans Terre de feu)
… Ma valise connaît toutes les gares du monde.
Je la nettoie, je l’astique.
Elle est en cuir, en cuir
De Patagonie.
Elle m’accompagne dans tous mes voyages.
Un jour nous étions tous les deux,
Face à une rue de Valparaiso.
Je la reconnais à sa forme, à sa façon
De parcourir tous les chemins… (dans Le parapluie rouge)
Après un entracte grignotage, pendant lequel nous nous marchions un tantinet les uns sur les autres, j’ai récolté sur mon blouson un peu de la sauce que mangeait uncharmant bonhomme sans trop de dégât et j’ai discuté avec Juan-Manuel Vazquez lui disant que je l’avais cherché sur YouTube, que j’avais écouté avec plaisir quatre de ses chansons sans leur trouver la force qu’il leur donnait ce soir, sauf peut-être pour l’une.. alors en tâtonnant et parce que je lui disais que cela me semblait une chanson de lutte il a cru deviner, et à la reprise il m’a dédié un air, celui que je pose ci-dessous, mais en beaucoup plus ample, qui bien entendu n’était pas la bonne (il s’agissait de « Ejecucion publica » https://youtu.be/0hHzlzfiSP4?si=ousn_FjAnZGORK56 )
Retour après un peu plus de deux heures et demi, à la nuit tombée, saluant en passant un autre poète à la vie nettement plus protégée.
Paradoxalement, le nom de "Maison de la poésie" apparaît plus parlant que sa nouvelle dénomination…
RépondreSupprimerMais puisque vous avez pu converser avec le chanteur… :-)
La vague déferlante du printemps.
RépondreSupprimerDominique c'est par reberllion cointre ce que le presque jeune couple pensait être le côté confit en Poasie comme aurait dit Ubu de la merveilleuse vieille Marie qui l'avait findée (et avec laquelle j'ai quelques rares et choiuettes suveniirs) mais finakemlent à part le slam ils retombent dans même ambiance (et encore si elle le jugeait bon n'étais pas fermée).. ambiance touours sumpa et cofort plus grand
RépondreSupprimerBelle soirée conviviale, le pouvoir de la chanson, je me suis remémoré le chant révolutionnaire À galopar de Paco Ibanez. Nostalgie d’une époque où les compositeurs interprètes s’invitaient artistiquement dans le débat politique (Ferré, Ferrat, Colette Magny……). Merci pour le partage.
RépondreSupprimerPierre, l'impression peut être en partie vraie qu'il fait irruption avec un peu plus de rapidité chaque année
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RépondreSupprimerGodart, on a parlé de Paco (repris même poème pour une des chansons)
un peu dérisoire sans doute mais si belle albiance
"la poésie c'est dire je t'aime sans faire exprès"
RépondreSupprimer... je prends
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beau ciel contonneux
un éclat de joie vert
là-haut la lune veille
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belle soirée de partage
tout cela fait du bien au coeur
le coeur sur la vitrine : un legs... oeuvre de je ne sais plus quelle artiste lors d'un Parcours de l'art que les administrateurs du lieu ont toujours conservé
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