mercredi, octobre 08, 2025

Mardi matin

 


dans l'air placide

sous un ciel un peu voilé

trajet familier


la calme attente

et les deux taies en boutis

de chez Fragonard


glissade du sac

voulant quitter l'épaule

la canne danse


les deux oreillers

si encombrants si légers

de chez Monoprix


place Saint Didier

chercher comment avancer

sans trébuchement


rue des Fourbisseurs

et une couverture,

commandée, payée


retour vers l'antre

l'aspect trouvé décevant

de l'installation

et comme je suis maladroite le temps ahurissant mis pour accomplir ce peu.

10 commentaires:

  1. Ce peu...

    "Ce peu de bruits qui parviennent encore jusqu'au cœur, cœur de presque fantôme. Ce peu de pas risqués encore vers le monde dont on dirait qu'il s'éloigne, quand c'est plutôt le cœur qui le fait, de mauvais gré. Pas de plainte là-dessus toutefois, rien qui couvrirait les ultimes rumeurs ; pas une seule larme qui brouillerait la vue du ciel de plus en plus lointain. Paroles mal maîtrisées, mal agencées, paroles répétitives, pour accompagner encore le voyageur comme une ombre de ruisseau.

    P. Jaccottet (Ce peu de bruits)

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  2. Je ne retrouve pas mon commentaire

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    1. désolée Arlettee, moi non plus...mais merci d'être passée

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    2. Je te disais que l’ ensemble boutis était frais et joli et que j'aimais beaucoup qu'il fallait juste s'y habituer..

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  3. Le sac en caprice, la canne volage, des oreillers pour atténuer le choc, cahin plutôt que caha, paumée est de retour at home.

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  4. Il n'y a pas de peu, il y a, et le temps que ça prend, c'est le temps juste... et puis cette canne qui danse... et ce que le Monoprix ravive de mes virées à Lille, à Marseille... très bel ensemble Brigitte.

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  5. Arlette merci, j'avoue que j'espérais un peu que tu me confortes (sourire)

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