mon humeur
sombre
recherche la
lumière
trouées dans
le blanc
sourire
accroché
la survie des
étoiles
le bleu en
marée
et pour nourrir
paumée je recours aux textes publiés par les cosaques des
frontières http://lescosaquesdesfrontieres.com
et à
Un soir
Ce seraient deux êtres un
peu tristes, assis sur une marche aux rives d'un jardin dans la nuit.
Ce serait leur silence, la
contemplation muette de leurs jambes étendues, de leurs pieds et du
gravier sur lesquels bougeraient très lentement les ombres des
feuilles.
Ce serait, dans une gorge,
un petit sanglot muet, réprimé, troublant d'être sans raison, la
rousseur des lumières du salon et le souvenir de la chaleur du
soleil.
Ce serait la gaité
factice et entraînante d'une musique de danse latine derrière leur
dos, des rires et des voix passant devant les porte-fenêtres
ouvertes sur leur nuit.
Ce seraient des regards
qui ne se croiseraient pas, des coups d'oeil furtifs sur un profil
têtu.
Ce seraient des phrases
qui se formeraient et ne seraient pas dites.
Ce serait l'odeur de la
terre exhalant la chaleur du jour, et des parfums indécis,
par moment un ressac
murmurant plus loin,
une fraîcheur légèrement
plus piquante de l'air qui annoncerait la fin des vacances
deux rêveries devenant
nécessités, presque désirs,
deux timidités.
Ce serait, venu d'on ne
sait où, un petit chien blanc doré surgissant dans la flaque de
lumière et s'arrêtant devant eux, les regardant en penchant la
tête.
Ce serait un petit rire
musical.
Ce serait une soudaine
rafale de brise faisant danser vivement les taches d'ombre sur le
gravier et le pelage du chien.
Ce seraient des épaules
frissonnantes et un bras venant les réchauffer.
Ce serait une question, ce
serait une réponse, ce seraient les regards qui se rencontrent.
Ils se lèveraient, se
feraient face avec un sourire naissant, montant dans les yeux.
Ce seraient deux murmures.
Ce seraient deux
adolescents légers et graves, se tenant par la main, rentrant dans
le salon pour aller danser.
Une bouffée de chaleur et de jeunesse bien agréable
RépondreSupprimermerci Claudine pour votre gentille fidélité
RépondreSupprimerMême plaisir de relecture comme un bon livre que l'on retrouve ...en petite nostalgie pour ces deux adolescents
RépondreSupprimerCe serait un salut matinal et amical
RépondreSupprimerArlette merci
RépondreSupprimerEric ce serait en avoir grand plaisir
Écriture caressante et soyeuse telle un beau soir de fin d'été. Beauté et fraîcheur des sentiments éternellement présents.
RépondreSupprimerEt une jolie manière d'entrer en douceur dans l'année qui vient.
RépondreSupprimergrand merci à vous deux pour vos gentils passages
RépondreSupprimerah! les "ce serait", que serait-ce sans vous pour les écrire?
RépondreSupprimerphotos, mots au 30e de seconde... l'année 2018 sera plus qu'instantanée ! :-)
RépondreSupprimervous croyez ? on verra… peur de ne pas arriver à suivre en ce cas (quoique en laissant faire naturel..)
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