Un peu après neuf heures, trois kilos de pomme-de-terre, un litre d'huile d'olive de Barbentane, du lieu noir et diverses choses ont grimpé, entre bras et sourire, l'escalier raide jusqu'à moi. Un peu après dix heures ai lu la seconde proposition de l'atelier « écrire-film » de François Bon, ai presque tout de suite trouvé la minute de film dont me servirai, ai vérifié sa durée, ai appris à taper une barre verticale avec mon clavier, ai laissé reposer, ai commencé à lire les documents, compte-rendu de réunions d'un groupe enquête d'une solution pour un avenir pour Rosmerta,
et, pour faire fonctionner mes jambes dans l'air adouci et bleu, m'en suis allée, suis restée un moment en arrêt devant le slogan masquant les travaux du palais vieux, lui cherchant un sens, ai conclu qu'il n'y en avait pas,
suis montée, ai tourné autour du rocher et suis redescendue dans la ville.
Pour ne pas en rester aux images, j'ai repris « enfin tu regardes l'herbe » de Fred Griot, relu cette nuit (et que je me permets de vous recommander) https://www.publie.net/livre/enfin-tu-regardes-lherbe-fred-griot j'ai cherché un court passage ou court poème, et choisi, presqu'au hasard, puisque ne voulais pas de certain poème trop émouvant, un fragment :
«et moi moi je suis à l’abri
et lui ramasse ses tas tonnes
de sacs poubelles
dégueux éventrés trempés
et je ne sais pas s’il pense aux poètes zen.
pourtant pourtant
lui aussi
doit avoir ces moments d’épiphanie
où l’on se sent être
tout connecté au tout
malgré la pluie la crasse la merde
et le manque de retraite d’abri
pour souffler un peu, flâner en soi, rêver....»
Merci pour la balade au soleil en photos et en mots.
RépondreSupprimeret merci pour votre passage Marie Christine
RépondreSupprimerLe pont est toujours fidèle à sa mission... ;-)
RépondreSupprimerpas à sa mission première qui était d'aller jusqu'à Villeneuve et la France mais à sa mission d'objet photographique oui
RépondreSupprimerAu clavier, on en apprend tous les jours. Il suffit de faire ses gammes.
RépondreSupprimerPierre, le problème est que, là aussi, j'oublie aussi vite
RépondreSupprimerbelles gammes de bleu en tout cas !
RépondreSupprimerpoème poignant quand même
oui il parle doucement de choses importantes, joyeuses ou non, avec des petites notes de la vie
RépondreSupprimermerci pour cette promenade bleue
RépondreSupprimerce poème et lien qui me convainquent
de trouver ce livre papier
« enfin tu regardes l'herbe »
quel beau titre
(j'espère que l'avenir de rosmerta n'est pas en danger :-(
RépondreSupprimerMaria c'est le nom du poème que ne voulais citer (parce qu'il y a une façon de regarder l'herbe qui est trop durable)
RépondreSupprimerChristine en principe nous sommes expulsables à la fin de la période d'hiver
RépondreSupprimerNe comprenais pas bien cette bâche qui
RépondreSupprimermasque les travaux .. cela est bizarre
je devrais m'installer devant et demander aux passants leur interprétation
RépondreSupprimerSi beau le Rhône, si lumineux.
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