lundi, septembre 12, 2022

Dimanche je pille

 

Calme après-midi

marcher en chaleur douce

cueillant images


en terminant par hommage muet en passant devant la porte de Nicolas Mignard, de sa maison et son jeu de paume, ou Molière et sa troupe ont joué une fois ou sans doute davantage …

(savais, viens d'approfondir ma science en lisant Odysséum https://eduscol.education.fr/odysseum/moliere-lavignonnais-et-ses-amis-mignard-davignon-et-mignard-le-romain) et, sans scrupule, pour nourrir Paumée, je pille un passage de l'article de Georges Forestier

 L’un d’eux, situé rue de la Bouquerie avait appartenu jusqu’à sa mort au beau-père du peintre Nicolas Mignard, qui, en route pour Rome avec son jeune frère Pierre, avait jadis rencontré l’amour à Avignon et était revenu s’y fixer deux ans plus tard (1637). « Mignard d’Avignon » et sa femme avaient hérité de ce « tripot » (qui possédait en outre une salle de billard) en 1648, et un contrat de location de la salle à un maître paumier en 1653 contient des spécifications et des clauses précises concernant l’activité théâtrale4. Nous découvrons ainsi que le matériel propre à dresser un théâtre (échafaud, bancs, loges, etc) était entreposé dans une remise contiguë à la grande salle et que les frais d’installation du théâtre étaient à la charge du paumier ; avec cette précision essentielle : s’il arrivait qu’une année une seule troupe de comédiens se présentât à Avignon et qu’elle choisît de jouer dans le jeu de paume rival (« le Jeu du Colonel » dit « le grand Jeu », situé en face de la porte de l’Oulle) plutôt que dans le sien, Mignard était tenu de consentir un rabais de 100 livres sur les 400 livres de loyer annuel. Une telle pénalité (un quart du loyer) révèle que l’activité théâtrale était une composante fondamentale de l’occupation de ce jeu de paume ; si fondamentale que l’absence de revenu tiré des représentations théâtrales était considérée comme un accident vraiment exceptionnel.

Les rares documents ou témoignages en notre possession nous assurent que Molière et ses compagnons se sont arrêtés à Avignon en 1655 et en 1657, mais plusieurs indices confirment qu’ils y séjournèrent très tôt et souvent, et que c’est dans le jeu de paume de Mignard d’Avignon qu’ils avaient d’emblée choisi de jouer. Dès 1654, un acte notarié concernant une petite propriété « vendue » dix ans plus tôt à la jeune tante des Béjart, Marie Courtin5, par Esprit Rémond seigneur de Modène - ancien amant de Madeleine Béjart et père de la petite Armande, future femme de Molière -, fut contresigné par Nicolas Mignard. C’est le signe d’une déjà forte proximité entre le peintre, les membres de la troupe et la grande famille qui gravitait autour de la troupe.....

De juin à l’automne 1655, tandis que le prince de Conti, croisé dans son château de Pézenas à la fin de l’été 1653 - il y purgeait brièvement dans cet « exil » sa révolte durant la Fronde - et devenu le protecteur de la troupe, était reparti guerroyer en Roussillon à la tête de l’armée de Catalogne, Molière et les siens avaient à nouveau quitté le Languedoc pour s’en retourner dans la vallée du Rhône, résidant à Lyon durant tout le printemps, où la troupe créa L’Étourdi, la première comédie en cinq actes et en vers de Molière, et faisant des excursions ici et là, et jusque dans la capitale de la Bourgogne. Revenus à Lyon, ils redescendirent ensuite doucement par le fleuve jusqu’à Avignon, traînant avec eux désormais le musicien et poète burlesque Dassoucy, qui a fait le récit coloré de ses aventures durant cette période...

et je pardonne à la troupe d'avoir préféré le jeu de paume de la rue Bouquerie à celui qui a précédé de peu l'Ancienne Comédie dont la façade garnit toujours ma place. (si avez le temps, la suite de l'article ne manque pas d'intérêt, avec les conditions des troupes itinérantes les plus connues à l'époque, les retours de Molière et des siens à Avignon et la rencontre puis l'amitié avec Pierre Ménard, surtout à Paris)



6 commentaires:

  1. Avignon a toujours été une ville mariée avec le théâtre.

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  2. En fait la troupe était basée Lyon et jouait à Pézenas puis après que e prince de Conti ait lâché le théâtre circulait dans la vallée du Rhône et donc à Avignon. qui était la ville la plus grosse (en gros)

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  3. À l'époque pas besoin de guetter sur Internet l'ouverture théâtrale de la billetterie du festival... :-)

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  4. non mais c'était pour happy-few

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  5. Le grand Molière à 400 ans toujours aussi vivant... vive le théâtre

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  6. nous baignons dedans avec plaisir

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