samedi, décembre 10, 2022

Jour humide et calme, carnets, musique

 


Jour humide avec averses lentes (ne les ai pas vues, elles étaient annoncées et les dalles de la cour étaient humides chaque fois que je regardais) jour de menues activités tranquilles, jour où après avoir envoyé ma contribution aux carnets (les 30ème jour sur 40) du tiers.livre, j'ai finalement, lâchement et raisonnablement (ça va souvent ensemble) renoncé à aller écouter la seconde petite leçon de l'ami linguiste à laquelle n'aurais pu assister que pendant un peu moins d'une heure avant de partir pour le théâtre.

Selon ma mauvaise ou bonne habitude (me motive pour ne pas fermer Paumée pour un temps ou plus) je reprends ma contribution aux carnets du 18 novembre 


Dans le cerveau, qui a fait d'un mot ou d'une image une idée pure et sans couleur, se combinent lentement les phrases disant le toucher, le son, la couleur d'un instant ou d'une vie et ce que cet instant, cette vie qui se dessinent, avec ou sans rapport avec ce mot ou cette image de départ, contenait d'idées, de sentiments, de sensations sans que ces idées sentiments ou sensations soient formulés, le voudrais mais en fait tout ce qui m'entoure et ma gaucherie interfèrent.


Au risque de ne pas assez marcher, en suis donc restée à un départ dans la nuit vers l'Opéra pour écouter des musiques qui, sauf le concerto de Sibelius, étaient pour moi découverte (même si ai déjà entendu et plutôt aimé je ne sais plus quelle oeuvre de Max Bruch) dans un concert baptisé « Epopée », dirigé par Kaspar Zehnder et comportant

de Ernest-John Moeran https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Ireland_(compositeur) « Lonely Waters » inspiré par une mélodie populaire du Norfolk « dont le compositeur souhaitait qu'elle soit interprétée avec une partie vocale », qui en effet avec la reprise d'un même thème de quelques notes prend une allure de chant ...

de Jean Sibelius, le concerto pour violon et orchestre en ré mineur opus 47 (soliste Leonard Schreiber) avec sa belle ouverture au très faible volume sonore que les violons jouent en sourdine et sur lequel le soliste brode (soliste virtuose et puissant, qui se plie, se tord, sans arrêt jusqu'à avoir du moins pour moi un côté légèrement comique) et l'assez formidable final dont j'ai lu que pour Sibelius elle avait une allure de danse macabre avec la base implacable sur laquelle le violoniste déploie toit sa fouge et sa technicité, mais je l'avoue, malgré mon désir de me corriger et d'arriver à pénétrer cette musique, je n'aime pas vraiment Sibelius comme en général les compositeurs du nord sauf peut-être Kaija Saariaho pour « l'amour de loin » et une ou deux pièces dont j'ai gardé un souvenir un peu flou mais qui me font redresser la tête quand j'entends son nom.


et, après l'entracte, la symphonie n°2 en fa mineur opus 36 de Max Bruch – grandes masses, amples et dramatiques (pour résumer ce que me disait Wikipedia consulté avant de partir) mais curieusement, alors que ces qualificatifs ont tendance à éveiller ma méfiance ou pire, c'est l'oeuvre que j'ai préféré.


8 commentaires:

  1. Sibelius, je ne le connais que de loin, du grand Nord...

    Mais ces concerts sont comme des pièces de théâtre, on a l'impression que le Festival d'Avignon continue sous une autre forme ! :-)

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  2. Merci du partage c'est important pour tes fidèles et tu as grand avantage d'être en ville pour te déplacer sans voiture sans bus à emprunter

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  3. Dominique merci de me conforter dans mon relatif éloignement de Sibelius (sourire)
    quant au public d'hier soir il différait assez de celui du festival

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  4. Arlette sauf que pour trouver un but de marche pendant une heure c'est un peu court (d'ailleurs ce n'est pas bien mais je ne le fais plus)
    Quant à aller à pied à l'opéra c'est un quart d'heure en traînant

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  5. Merci d'être là... tout simplement.

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  6. oh merci Maria... pourrais en dire autant de vous (sourire)

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  7. Jour humide et calme, carnets, musique...
    et à l'intérieur, la vie de la pensée se fait belle.

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