Juste recopier

 

Jour de ciel blanc, de bruits discrets du chantier, jour où j'aurais pu agir tout doux dans l'antre ou suivre les amis internet, où me suis régalée d'ailleurs, mes yeux se tenant à la lisière des orbites sans tomber, de quelques lectures, y compris le cadeau du plaisir que me procurait un texte manuscrit, aux moments où le piteux état dans lequel me mettait cette frousse, héritée de ma carcasse en début de nuit, me libérait peu à peu.. jour où j'ai encore trouvé des réserves de sommeil je ne sais où, jour de nourritures et de paresse (sauf court trajet jusqu'aux containers des remparts en début d'après-midi), jour où n'ai pas tenté de repasser (pas urgent) ni même de reprendre, relire, continuer ma contribution à la 40ème et dernière proposition des carnets du tiers.livre

soir où je pense que vais adopter, au moins pour quelques jours, cette pause dans mes lectures amicales, amusées ou admiratives, avec quelques exceptions maniaques (ce qui ne saurait être pris dans un sens désobligeant, ni pour les négligés ni pour les autres mais uniquement comme l'effet de la force d'une habitude plus ancrée), me bornant égoïstement à l'écoute de leçons ou conférences sur YouTube, petits soins à l'antre et carcasse s'il se confire que n'ai pas besoin de toubib, la sortie du petit peuple le 24 décembre, à tenter de terminer (d'autant que cela m'amuse) le texte 40, à alimenter Paumée (et tant pis si c'est juste pour moi et par la force là aussi de l'habitude) peut-être uniquement en recopiant des entrées du carnet, comme le fait de celle du 2 décembre (23 : exercice avec dénombrement)

Taillant dés de courge, rondelles de radis vert et carottes face au carrelage du mur, je vois des cercles bleus sur fond vieux blanc encadrant un carré en biais ou plutôt des carrés en biais encadrés de 4 quarts de cercle ; il y a face à moi 4 rangs de 14 carreaux et sur les deux murs latéraux, en retour, 4 rangs de 2 X 6 carreaux, soit 124 carreaux et en frises deux rangées de 14 + (2 X 6) rectangles soit 2 X 26, 52 rectangles... les légumes sont prêts, je pose mon couteau.