Ciel bleu et presque absence de vent ce samedi matin pour accompagner un petit circuit de bonne humeur, dont je garde images pour demain, revenant pour aujourd’hui à Miss Tic avec encore trop de photos (mais assez peu si on tient compte de ce qui était exposé).
Je lui laisse la parole (un peu décousue au hasard de l’avancée), et cela donne dans la chapelle
des rêves étranges réunis… le monde est d’une humeur massacrante… je n’ai de maternelle que la langue… l’intelligence des femmes n’a jamais fait bander les hommes… dire la puissance des femmes contre le pouvoir des hommes…
j’ai couché avec une arme de sentiment… je suis toujours sur le front populaire… le plus fort n’est pas celui qu’on pense, c’est celui qui pense… gouverner nuit gravement à la santé mentale… impur désir d’avenir… pour des ébats participatifs… protégeons les enfants utilisons des préservatifs… renouveau médiocratique… je revendique l’absolu minimum…
à la vie à l’amor — silence — l’éthique c’est l’esthétique du dedans… elle, amour gloire et botox, régime bio-sexuel : un légume par jour, cigarettes et whisky et petits pépés, et bien dansons maintenant… défense de vieillir, gagner un échantillon d’éternité, d’une nudité parfaite, le corps au régime ment… la nuit tous les chants sont cris…
de mille sourires égratignés nos tendresses s’obstinent… créer c’est résister.. vivre avec des espoirs… femme de plume mes ailes ont léché le ciel… un sax divague l’amour resurgit et mes doutes s’égarent dans la beauté d’une résonance… les désirs hantent les désirantes errantes… murmures ou silences éloquents ou non et nombreux
Dans la chambre du Camérier et la chambre des Notaires, accompagnant des coupures de journaux, lettres, photos, albums, résumé de la vie, ressortant quelques mots : frère enfoui en face de quoi crier sa mémoire… refus d’identité, en cessant d’avoir un nom j’hurle que mon désir s’en choisit mille… enfants d’olives amères nos rires ont la couleur subversive du désir.. légitime défense, sexe-attaque, un jeu d’ange heureux qui finit mal… je suis dans la lune, ne la décrochez pas.
En sortant je suis tombée sur un troupeau de touristes qui grimpait l’escalier de la tour, j’ai commencé à les suivre et puis ai renoncé, tant pis pour la vue, et j’ai regagné la grande loggia devant l’entrée de la chapelle, le grand escalier, la sortie par la boutique de souvenirs en les dépassant sans les bousculer parce que vraiment ce trajet obligatoire me met chaque fois en rage.