commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, mars 19, 2025

Matin toubib et soir théâtre

 



Les yeux sur la joie,

la douleur s’atténuant

dans l’air tendre et vif,

cheminer vers le toubib

et sa perspicacité




qui lui avait fait demander en annexe à l’analyse de sang habituelle un dosage rarement fait de la vitamine D dont le résultat m’avait semblé très loin de la norme indiquée… et qui l’a un rien estomaqué (un quart de la norme basse… si j’étais un enfant serais atteinte d’un rachitisme très très net, sourire de travers)



Passage par la grande pharmacie pour commencer dès demain matin à prendre dix gouttes d’un complément (le poisson gras et le chocolat noir ne suffisent pas) non remboursable bien entendu (comme le reste du traitement qui me permet de vivre quasi normalement) et pas exactement donné (je pense à tous ceux qui ne le peuvent..) accompagné du  conseil de s’offrir des heures sur un banc au soleil (euh.. en attendant pendant ce temps les nuages assaillaient le ciel)



Déjeuner, sieste (peu dormi cette nuit), petite frousse devant les fantaisies de l’ordi, lire le thème du #6 de l’atelier de François Bon.. remis à plus tard l’écoute de la vidéo, perplexité quant à ce que pourrais en faire, laisser cela s’éveiller puisque n’ai pas ces jours-ci (cela risque d’être le cas pour les deux prochaines semaines) le temps de calme absorbé qui m’est nécessaire pour tenter d’ « écrire" (ne vieillissez pas ! sourire) et attente du soir




et de mon départ vers le théâtre des Halles pour l’Oiseau vert, une pièce de Carlo Gozzi (adaptation Catherine Monin et Agnès Risolo, mise en scène Agnès Rigolo), l’un des spectacles pour lesquels m’étais offert un billet en septembre-octobre… 



Avec l’attente du plaisir qu’en espérait, la présentation sur le site du théâtre m’ayant tentée en la relisant hier soir sous cette image/affiche de la Compagnie du jour au lendemain : L’Oiseau Vert met en scène deux jeunes gens abandonnés, à la recherche de leur identité et de leur humanité, un chef de guerre neurasthénique, une reine séquestrée par sa belle mère sous un évier et une grand-mère omnipotente qui veut faire disparaître sa descendance. Sans illusion sur la nature humaine, Carlo Gozzi cible notre infinie capacité à nuire mais ne renonce pas pour autant à un possible enchantement. Son facétieux récit nous invite à penser que l’on peut toujours se métamorphoser ! Cette œuvre a tout à la fois le charme d’un conte de fées, la gaieté d’une comédie et la profondeur d’un récit initiatique.

Alors, comment dire ?  Une salle pleine et d’humeur joyeuse. Un parti pris de pas mal de cuir et de voix grumeleuses… une actrice qui me plaisait assez peu et qui pourtant tenait fort bien son rôle, un bon roi portant sa tristesse, une grand mère méchante et vieille belle, une ex-mère adoptive discrètement touchante et une Brigitte qui s’est trop détendue et que le manque de sommeil a rattrapée jusqu’à se retrouver, sans jamais s’endormir, plusieurs fois la tête posée sur l’épaule de son voisin qui assumait avec un calme aimable, ce qui a fait qu’elle leur attribuait un peu de son manque de tonus malgré leur abattage… une bonne rupture tout de même sans enthousiasme,



et un retour dans un Avignon endormi dans  la presque froideur et l’entre saison.

mardi, mars 18, 2025

Rencontre amicale, et suite et fin de Passe murailles aux Célestins

 


En léger vent bleu

dans la fin de matinée

la rue en chaos

tranchées, terre, goudron noir

vers rendez-vous amical



Je dois déposer, avant vendredi de préférence, à Rosmerta une boite de masques reconstituée à partir de ma provision faite avant qu’ils ne soient plus obligatoires, devais y aller mardi matin… avant de partir à ce rendez-vous amical le cabinet du toubib m’a fixé rendez-vous pour ce moment, je m’étais dit que j’y passerai ce soir avant dix neuf heures mais tant avons parlé et reparlé avec entrain de tout de la société, du monde, de l’Oulipo, de tout à nouveau, des oiseaux en piqué et des records de vitesse, de nos pigeons bourgeois, du mistral, de tout à nouveau que suis rentrée très tard et malgré la presse j’ai constaté que n’aurai pas le temps de le faire sans précipitation épuisante (ah ces vieux !), ce sera pour jeudi et j’ai entrepris de me dépatouiller avec photos que pouvais identifier pour clore la visite aux Célestins avec les deux derniers groupes



A vrai dire n’ai guère pris d’images du groupe « Je, tu, iels » sous la direction de Sirine Fattouh et Alain Leonest « échange de lettres vidéos entre les étudiant.es en 2e année de Création à l’ESAA (Ecole supérieure d’art d’Avignon) et de l’IESAV (Institut des Etudes Scénographiques Audiovisuelles et Cinématographiques) de Beyrouth au Liban.. qui occupent le second bas-côté de gauche en majorité, posées au sol avec parfois une installation ou sur des tables basses devant des sièges ou canapés… parce que n’ai pas tout vu, parce que, aussi, une photo prise au vol dans une vidéo est généralement assez mauvaise et ne donne pas d’information suffisante)



N’ai guère en liaison avec ce thème que, de Noé Béal-Lacueille, « Panorama » (impression dessin numérique) décor unifiant des vues de Beyrouth à l’entrée de la nef coté façade…



avec l’installation accompagnant « Quête vers l’inconnu » de Ninon Labarre « une installation vidéo qui relie le mur de la peste du Lubéron en 1720 à la guerre actuelle au Liban, explorant les frontières  à travers le temps et l’espace. Des cartes, des pierres et des sons créent un chemin abstrait entre la France et le Liban. »



et une image de « Moi, petit enfant » de Lou Besson  (installation vidéo et son) à côté de l’entrée de la nef côté choeur : une main écrit en français un poème et un autre en arabe. ..  « Processus créant un lien intime entre le spectateur et les scribes. Il regarde une lettre qui lui est destinée. »



En liaison encore avec le Liban, à l’entrée de la nef de gauche, la première des oeuvres « Une lettre à la mer » de Marine Gignac faisant partie du dernier groupe intitulé « Sabotages » (artistes enseignants référants Léa Le Bricomte, Hervé Giocanti et Marie Boyer) se répartit sur le premier bas-côté de gauche et celui de droite — « Atelier expérimental de fabrication d’objets et/ou de matériaux qui ont pour vocation de se dégrader, d’évoluer, etc… Un travail autour de l’accident, de la mauvaise mise en oeuvre. Les étudiants en création » ont travaillé « avec les étudiants en conservation restauration et »  ont été « invités à imaginer ensemble selon le point de vue lié à leur zone de recherche, une pièce contenant dans sa matérialité même son potentiel d’autodestruction » avec un handicap : n’ai pas noté en général le processus ni photographié le cartel… et pour l'image de l’oeuvre de Marine Gignac (photo du sommet d’un bénitier de plâtre projeté, assez grossièrement façonné) la photo prise sans attention juste pour repérer le nom ne mentionne qu’une partie que peux reconstituer en gros, soit (projection, grillage, mousse expansive, plâtre, plexiglas) « sculpture  conçue dans  le cadre d’un échange… avec des étudiants de l’IESAV de Beyrouth…. sous la forme d’un objet religieux, un bénitier destiné à l’Eglise des Célestins… » échange « qui réapparaît en poème. Un agencement… » qui produit « un effet de profondeur,  un rapport au maritime… »



plus loin dans la même nef (ravissait les enfants, moi itou un peu) l’installation reprise en vidéo (décidément les deux sections « sabotages » et la précédente ont des rapports mais la numération sur le plan les sépare radicalement) de Victor Mulé et Saul Inaty « StreetFightArt » (carton, papier; plastique, cartes électroniques, moteurs, piles) « une arène où les oeuvres prennent vie pour s’affronter dans un combat mécanique sans merci. Une fusion entre art et machine qui interroge la notion de chef d’oeuvre absolu. Il ne peut en rester qu’un. »



au sol, dans la nef principale, « Doux souvenir » d’Anna Lebedeva (sucre en morceaux, sucre glace) - « Cette installation est une métaphore des destins humains inscrits dans l’histoire de la guerre. »




dans la nef de droite en remontant vers l’abside « Ce qu’il reste » de Camille Guegan (colle de peau, bois, argile, papier, peinture) « Expérimentation de colle de peau sur différents médiums. Questionnement sur les liens intergénérationnels et plus précisément d’expériences et de discussions vécues au sein de la famille et de leurs impacts sur l’artiste elle-même. Le tas de peau provient de sa propre peau dans cette accumulation d’expériences. »



remontant toujours vers le coeur « Cerveaux » de Camille Bricout (coton, fil, éosine) « Des oeuvres reprennent vie, des cerveaux reprennent leurs couleurs par effets de capillarité ».



dans la chapelle de l’abside « Dans le beurre » Yueting Pan et Léa Gontier  (métal, papier chinois, beurre, lampe) « Le duo explore l’expression Dans le beurre qui signifie  Dans le vide. Utilisation de la chaleur de la lumière et de la fonte du beurre pour créer un état de chaos, où la destruction et la croissance vivent en symbiose. Afin d’explorer une autre possibilité du « Sabotage » et de se rapprocher de la poésie du vide. »



Toute une zone de cette nef de droite est baptisée ‘le nid » et permet de s’asseoir, de ne rien faire, de consulter, de noter..

lundi, mars 17, 2025

Passe murailles aux Célestins suite

 


La lumière bleue

du ciel régnant sur la cour 

au mitan du jour ;

intensifié dans le froid

pour la fin d’après midi




quand suis sortie pour quelques pas, mes cheveux enfin secs et la frousse/bagarre de près d’une heure avec l’ordinateur derrière moi… et maintenant, rentrée je me remets en route fictivement vers l’exposition « Passe Muraille de l’Ecole d’Art aux Célestins,



avec le second groupe d’oeuvres, réalisées et présentées sous l’égide de Jean Laude, Benoît Broisat et Hamid Maghraoui artistes enseignants référents par des étudiants des années 3 - 4 - 5 - 6 pour l’Eglise des Célestins, « des productions ou des pièces déjà existantes, parfois revisitées, transformées, ou des créations spécifiques, prenant en compte le cadre.. dialoguant avec son architecture ou son histoire. », en commençant (ne les ai pas toutes photographiées mais celle-ci, dans le premier bas-côté et tout au début m’a retenue par son évidence colorée) « Parce que le monde bouge » (peinture acrylique sur film opaque) de Valentine Delacourt - sur le cartel : « les vitres de l’église se transforment en un espace sacré pour la révolte. En peignant une voiture en flammes, symbole des révoltes urbaines, la révolte est ici un acte de transformation, une lueur d’espoir face à l’obscurité sociale et politique actuelle. »




S’imposant aussi par sa taille un peu plus loin « Frontières vernaculaires » de Marie-Garance Massal (installation, cartons, bois flottés, ruban adhésif) qui se veut architecture d’urgence "ancrée dans le besoin de se réapproprier nos espaces et imaginer le monde autrement. » (sourire mien)



Dans la nef principale « Marc » de Margot Hermin (bois, tissu, vin, bouteille en verre, corde) « le vin, boisson ancestrale mais aussi poison divin… Avec cette installation, l’artiste cherche à remettre en question des pratiques ancrées depuis des siècles qui mènent parfois l’individu à sa propre destruction. » (les trouve pleins de bonnes intentions, sans ironie, ou souriante, cette jeune génération, ou ces échantillons)



Dans le choeur, faisant la joie d’une petite fille qui se cachait au centre en appelant sa mère à l’appeler et que j’ai soigneusement évité de capter en guettant le moment, « Ressentir l’invisible » d’Amandine Desurmont.



Dans le choeur également, d’Emma Diximus (Dixie) une installation sans titre que j’ai aimée (céramique, fils métalliques, meuble en bois) pour redonner une place à l’art décoratif, les formes données à la céramique « qui renvoient à un geste mécanique, mais sculpté…. un napperon mettant en valeur un artisanat  et ramené au quotidien.



et, proche, assez merveilleux et louable par la poétique concision de son cartel « Frontière intangible » de Liying Qian (cire, métal, ampoule chauffante) « observer et ressentir la liberté illisible au plus profond de soi »



Mais dans la nef principale parmi toutes les installations avec ou sans titre qui l’occupent après « Tissage urbain » d’Ayla Aktan (bois, fil de lin, laine acrylique, déchets) à partir d’une récolte en marchant tissés dans une grille de laine et lin  « … où les motifs du kilim cèdent la place aux traces de la ville »,



et, tout au fond, « un stand de légume » de Ziyou Zhou « pourquoi un oignon ne s’appelle pas une patate, un poivron ou une opinion ? »



je suppose sans certitude qu’on peut les attribuer à Louise Plastrerie  

Et le reste sera pour demain ou après demain