Je devrai me lever plus tôt jeudi matin pour être présentable à 9 heures (qui risquent d'être huit heures et demi) en ouvrant ma porte et regardant monter jusqu'à moi céleri, poires, kilos de pommes de terre et de courgettes, bidon de deux litres d'huile et autres nécessités devenues trop lourdes et encombrantes, mais comme il faut que je marche (devient douloureux au bout d'une demi-heure faute de le faire suffisamment) et comme j'avais envie d'un peu plus de fantaisie dans les légumes et de morue, ai pris mon couffin et m'en suis allée dans un air un peu moins printanier que mardi et dans une blancheur qui ne méritait pas tout à fait le nom de brume
usqu'aux halles, plus animées déjà que d'ordinaire, pour des courses légères mais un peu plus longues que d'habitude parce que derrière les étals il y avait des renforts qui ne me connaissaient pas et ne se précipitaient pas pour me servir (sourire)
Pour le reste du jour il fut sommeil, Musée de l'homme, sommeil, France Culture, sommeil, remords de ne pas m'activer etc... lectures de quelques blogs et pour ne pas en perdre l'habitude, copier/coller de ma contribution du 4 décembre aux carnets du tiers.livre (25 – fragment du corps)
Elles s'entrouvrent pour l'accueil, s'ouvrent à la nourriture, modèlent les sons, se tordent d'ironie, se ferment sur un refus ou un repos, fermes mais non minces, closes sur le silence mais non serrées, elles avancent pour une moue sous des yeux rieurs, s'offrent dans un sourire, se tendent vers l'autre, s'étirent puis éclatent sur un rire, elles sont charnues, nues ou maquillées, douces ou fripées, porteuses du souffle, elles sont notre porte à nouveau visible, les lèvres.
Quand les masques tombent, les bouches s'ouvrent... mais pour combien de temps encore ?... :-)
RépondreSupprimerDe bon matin, le Père Noël s'en vint à vous . . .
RépondreSupprimerDominique, plus ou moins jusqu'à la mort... surtout si le nez est bouché (sourire)
RépondreSupprimerPierre, il vient du nord et malheureusement pas pour tout le monde
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup dans votre texte l'image de "porte"
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Nevermore
Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? L'automne
Faisait voler la grive à travers l'air atone,
Et le soleil dardait un rayon monotone
Sur le bois jaunissant où la bise détone.
Nous étions seul à seule et marchions en rêvant,
Elle et moi, les cheveux et la pensée au vent.
Soudain, tournant vers moi son regard émouvant
" Quel fut ton plus beau jour? " fit sa voix d'or vivant,
Sa voix douce et sonore, au frais timbre angélique.
Un sourire discret lui donna la réplique,
Et je baisai sa main blanche, dévotement.
- Ah ! les premières fleurs, qu'elles sont parfumées !
Et qu'il bruit avec un murmure charmant
Le premier oui qui sort de lèvres bien-aimées !
Paul Verlaine
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je ne voulais vous joindre que les deux derniers vers mais comment amputer ce magnifique poème...
MERCI Maria
RépondreSupprimerAmusant portrait des lèvres...et précieuses quand elles s'étirent en sourires
RépondreSupprimersourire à toi, Arlette
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