Amis, me sentais, matin
aussi faible qu'un bébé,
mes fesses sur ma chaise,
offrant paix à mes jambes,
ai puisé dans mon crâne
deux débuts de voyages
pour l'atelier, fort ternes,
puant un peu le labeur
puis enfouie dans vêtements,
un peu après trois heures,
en colère contre moi,
sac de draps et canne en mains,
suis descendue lentement,
ai débouché dans le bleu,
ai souri aux ouvriers,
par les rues m'en suis allée,
ai compliqué mon trajet
pour qu'il dure près d'une heure,
enlevais remettais gants
pour manier mon appareil
et capter n'importe quoi,
et suis revenue avec
draps propres, bidon d'huile,
images et sourire.
Merci pour tout ce bleu qui nous manque cruellement à Paris ! Catimini
RépondreSupprimerLa photo du parapluie participe joliment de l'ensemble... :-)
RépondreSupprimerCatimini il m'a soutenue avec brio ou presque (mais serais plutôt du genre à me blottir contre la baleine en ce moment)
RépondreSupprimerDominique n'est ce pas ? et il était à un deuxième étage
RépondreSupprimerIl était au deuxième étage et bien arrimé contre vent et marée.
RépondreSupprimerPierre mais son utilité n'était pas évidente, sauf à titre de clin d'oeil
RépondreSupprimer"Le bleu ne fait pas de bruit.
RépondreSupprimerC'est une couleur timide, sans arrière-pensée, présage, ni projet, qui ne se jette pas brusquement sur le regard comme le jaune ou le rouge, mais qui l'attire à soi, l'apprivoise peu à peu, le laisse venir sans le presser, de sorte qu'en elle il s'enfonce et se noie sans se rendre compte de rien.
Le bleu est une couleur propice à la disparition.
Une couleur où mourir, une couleur qui délivre, la couleur même de l'âme après qu'elle s'est déshabillée du corps, après qu'a giclé tout le sang et que se sont vidées les viscères, les poches de toutes sortes, déménageant une fois pour toutes le mobilier de ses pensées.
Indéfiniment, le bleu s'évade.
Ce n'est pas, à vrai dire, une couleur. Plutôt une tonalité, un climat, une résonance spéciale de l'air. Un empilement de clarté, une teinte qui naît du vide ajouté au vide, aussi changeante et transparente dans la tête de l'homme que dans les cieux.
L'air que nous respirons, l'apparence de vide sur laquelle remuent nos figures, l'espace que nous traversons n'est rien d'autre que ce bleu terrestre, invisible tant il est proche et fait corps avec nous, habillant nos gestes et nos voix. Présent jusque dans la chambre, tous volets tirés et toutes lampes éteintes, insensible vêtement de notre vie."
J-M Maulpoix / Une histoire de bleu / Poésie/Gallimard ... p.67
Me vient une stupide association d'idées qui, partant par des Demoiselles de Rochefort et Demoiselles d'Avignon, m'a conduite des Parapluies de Cherbourg au Parapluie d'Avignon... Votre bleu m'aurait-il donné l'humeur folâtre? En tous cas, il m'a aidée à résister au gris glacial qui sévissait ici dès le réveil. Merci et bonne journée:)
RépondreSupprimerMaria un livre aimé
RépondreSupprimerUnknown humeur folâtre je ne sais, mais certainement esprit agile (qui ne doit rien. devoir qu'à vous)
RépondreSupprimerCe parapluie folâtre serait-il un morceau de ciel qui séchappe des convenances..?
RépondreSupprimerJ'aimerais tant
je ne sais pas Arlette, l'était trop haut nous n'avons pas dialogué
RépondreSupprimerLe pare-soleil a pris la couleur du ciel, la canne a pris la clef des champs
RépondreSupprimerun curieux pare-soleil, Claudine, qui protège l'appui de la fenêtre
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