samedi, février 25, 2023

Puisque déjà un an

 


Ce vendredi 24 février notre ciel fut blanc, gris varié, brièvement bleu au dessus de ma cour à midi, blanc, gris pleurant, blanc bosselé, et bleu blanc et gris quand suis sortie en fin d'après-midi pour marcher un peu



avant d'aller, sous minuscule crachin et les yeux dans des crevés bleu devant la mairie



pour la commémoration/soutien de cette année de guerre subie par l'Ukraine, en tout petit comité (faut dire que m'étais un peu fourvoyé, que même si on peut en rêver, penser que l'ONU pourrait en l'état obtenir une paix et qu'il suffirait que l'Ukraine soit désarmée ou mal armée pour que Poutine miraculeusement accepte de consentir à une paix équitable me semble être davantage qu'une utopie)


Cherchant une voix ukrainienne, allant au plus facile au poète, le plus célèbre semble-t-il de la littérature ukrainienne, Taras Chevetchenko, poète né esclave au temps des tsars https://fr.wikipedia.org/wiki/Taras_Chevtchenko auquel France Culture a consacré une émission aujourd'hui avec, entre autres, André Markowicz qui a préfacé la réédition du recueil « notre âme ne peut pas mourir », traduit par Guillevic https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-book-club/bienvenue-au-book-club-emission-du-vendredi-24-fevrier-2023-9312600 .. j'ai trouvé de lui « le testament » un peu partout, en ai trouvé d'autres et puis suis tombée sur un poème chez l'Arbre à lettres https://arbrealettres.wordpress.com/2020/01/28/mes-pensees-taras-chevtchenko/ qui, même si alors les pensées étaient dédiées à l'indépendance de l'Ukraine peuvent faire écho aux temps présents, dont je détache deux strophes, les premières

« Mes pensées, ô mes pensées,
Comme vous me torturez !
Pourquoi vous alignez-vous sur ma pafe
En rangées si tristes ?...
Pourquoi le vent ne vous a-t-il pas éparpillées
Dans la steppe, comme de la poussière ?

Pourquoi ne vous êtes-vous pas assoupies

Comme l’enfant dans son berceau ?...


Le malheur, moqueur, les a fait naître,
En les arrosant de larmes… Pourquoi ne vous ont-elles pas inondées,
Emportées vers la mer, enfouies dans la steppe ?
Personne ne me demanderait ce qui me blesse
Ni pourquoi je maudis mon sort,
Ni pourquoi j’erre dans le monde ? « Je m’en moque »,
Ils n’en parleraient plus ainsi en se moquant … »

(buste de Lissenko dans le square Taras Chevtchenko à Paris)


5 commentaires:

  1. le ciel gris comme la guerre n'est pas une fatalité.

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  2. oui, un an déjà triste anniversaire qui ne devrait pas être.

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  3. La photo n°7 me plait beaucoup

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  4. merci Marie, si je compte bien vous regarder où mettre les pieds (là fait surtout faire attention où mettre la canne, il a fallu un jour qu'un petit garçon m'aide à la décoincer)

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