Carcasse a tenté grève

 

lumière, mon quartier vide, une assez vaillante brise... ce que n'ai découvert qu'à dix heures trente, alors que m'étais organisée pour partir une heure plus tôt (le rendez-vous était devant la nouvelle Préfecture à dix heures en principe c'est à dire sensiblement plus tard), stoppée un quart d'heure avant par un inattendu mal-être qui a mis du temps à s'effacer... enfin presque

presque parce que ma foi ce n'était pas la grande forme même si je maintenais un sourire sur ma bouille, sourire de rigueur d'ailleurs et naturel (les sourires m'entouraient, résolus et communicatifs, la lumière était belle et le vent léger)...

ai rencontré le cortège un peu après la gare routière et j'ai suivi, dans les rangs, à côté, arrêtée, repartant et, à mi-chemin, m'asseyant brusquement sur le trottoir à côté des assis habituels mais sans casquette devant moi, ai juste récolté au moment où je l'ai senti possible une main pour me relever et continuer (puisque de toute façon une fois encore le cortège avait la gentillesse de me ramener dans la direction de l'antre).

Etions nombreux (pas tout à fait la plus forte manifestation mais 20.000 tout de même ce qui est fort beau pour Avignon) mais à midi, j'ai jugé que carcasse méritait que je l'écoute et rentre la ranger alors que près d'un tiers du cortège était encore en route (les ai rencontrés au coin de la place )

Découvrir que j'avais oublié mon traitement... petite sieste, une demi-heure pour ronger un peu les dépôts de fientes de pigeons/ciment/gravats de la cour, trié et repassé quatre pantalons, cinq teeshirts et deux chemises, longue bagarre pour enregistrer photos (le logiciel faisait des siennes) et ma foi nada mas – pas eu le courage d'écouter la vidéo de François Bon proposant le thème de l'atelier pour cette semaine comme l'avais projeté, sera mañana.