Lundi matin baignant dans l'air gris, neutre et doux
où les touristes cherchaient je ne sais quoi de bleu
où le micocoulier persistait
où les premières petites feuilles de platane gisaient sur les pavés des petites rues
où les masses grises glissaient sur du gris jusqu'à dévoiler de plus en plus du bleu qui allait régner l'après midi avant que les nuages suivis de pluie ne reviennent à l'assaut à l'heure du thé
où, indifférente à tout, une minuscule jeune femme lisait Galerie Decastel (je n'en connais pas l'auteur)
lundi où quand j'en étais capable je l'ai imitée (en lisant de préférence sur papier que préfèrent mes yeux maintenant, sous réserve de la taille des caractères)
Et puisque habitude est prise et que j'en ai encore en réserve, le 9bis de l'atelier de François Bon
la maison sur la place
Elle est là la maison, sur cette coupure de journal jauni trouvée dans un tiroir, ou du moins un bout de la maison, le coin avec un morceau de fenêtre aux volets fermés à chacun des deux étages et la grille peinte de clair, à côté du café qui est l'objet de la photo, au dessus du titre d'un article qui dit qu'on a arrêté Remoulin à la terrasse du Café de la place.
Elle était là la maison aux volets entrebâillés à côté de la grille écaillée et du Café des amis lors de la première rencontre avec Bernard Ducrozet.
On la trouve, juste évoquée, dans une lettre de Clarisse qui est heureuse de l'imaginer comme un oncle bienveillant maintenant au repos chez lui et le remercie pour sa lettre qui parle en souriant comme savait le faire et pour le dessin qui l'accompagne.
Elle était là, devenue familière, point de ralliement immuable, si ce n'est le portail repeint en noir, pour presque chaque rencontre du groupe d'amis.
Elle est là, face à la brasserie de l'autre côté de la place, où Marie-Jeanne, désignée comme mandataire et Marion « son appui » attendent, devant des tasses de café au fond desquelles le sucre fondu laisse une trace, l'arrivée du notaire, échangeant quelques mots las en regardant l'ancien café devenu snack.
Les nuages sont parfois des gris-gris aux sonorités variables... :-)
RépondreSupprimerceux du matin étaient silencieux (je ne souhaite pas leur retour... assez longue marche programmée)
RépondreSupprimerOh ! Charme de la photo n°5 :-)
RépondreSupprimeroui et remords d'avoir volé une image d'une oeuvre sans 'autorisation de l'artiste que je ne connais pas
RépondreSupprimerAu gré du ciel changeant et des humeurs aussi ..
RépondreSupprimerChacun à son coin de maison souvenir avant que tout se transforme irrémédiablement
merci très tardif (pardon Arlette) pour ce commentaire
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