lundi, septembre 04, 2023

Salut

 


Salut à ceux qui passeront, passent et à ceux qui ne passeront pas. M'étant dûment prouvé que pouvais vivre fort bien sans Paumée y reviens (tant que l'ordi le voudra toujours) sans forcément retrouver présence assidue sur internet... d'autant que mes yeux se lassent rapidement (ce n'est pas uniquement mauvaise excuse) et parce que suis plongée dans mes relectures/redécouvertes comme, depuis hier, « Degrés » de Butor... Ce dimanche, jour où nous renouions en mode encore modéré avec la chaleur et où les associations de toutes sortes tenaient stand sur l'allée de la Barthelasse face à la ville, n'avais osé présumer de ma forme pour aider à tenir le stand de « cent pour un - Vaucluse » https://100pour1vaucluse.fr/les-projets/lassociation-100-pour-1/ et m'engager sur un horaire. M'en suis allée, affrontant le soleil qui commençait à taper rude sur le pont Daladier à quinze heures, ai longé lentement les offres diverses, souri à certains


et finalement trouvé, face à Amnesty International et à côté du Mrap, mes amis qui n'avaient vraiment pas besoin de moi. Un bon moment de discussion, de rencontres et, comme j'avais vu que la navette fonctionnait toujours (j'avais imaginé que septembre sonnait la fin de son service)


ai continué le long de la rive, blagué un moment avec les musiciens de Mi Va Togo https://www.facebook.com/mivatogo/ trouvé un coin en lisière de l'ombre d'un arbre, attendu que la coque blanche vienne à moi, ai navigué (on peut rêver mais très très brièvement), ai franchi le fleuve de voitures et le trou dans le rempart et m'en suis revenue propulsée par l'énergie de mon éventail.


Et puisque Paumée est rouvert je recopie ma contribution au 4 « de la superposition des temps » de l'atelier d'été de François Bon qui risque très fort de ne présenter aucun intérêt (sorry)

réceptions

Sa première pige : se munir d'un petit appareil compact, d'un carnet et d'un beau stylo, pour rendre compte du raout donné dans ce jardin par Monsieur Yang avec son nouvel associé pour l'ouverture de son nouveau magasin (et ses nouveaux bureaux dédiés à des services divers, Monsieur Yang était un tenant de la nouveauté). Quitter le macadam pour s'engager sur la route de terre rouge, longer la déchèterie, traverser un bosquet les roues de son solex cahotant sur une des ornières, passer entre les deux poteaux de bois peints en rouge du portail, trouver un petit tronc où amarrer sa monture en rive du parking et pénétrer sur l'étendue verte cernée de buissons fleuris, attendre que Monsieur Yang | flot de sourires et de paroles, posté en lin gris clair à côté de la porte de la tente | soit libre, se présenter, écouter, noter ce qui devait être publié de ce nouveau négoce, montrer son intérêt en posant une question sur l'associé. Ah oui l'associé, il était quelque part... ah oui sur la terrasse, | il s'acclimate, il ne connait rien de la société ni d'ailleurs de l'île, mais il est très bien, il faut que vous preniez son portrait |... la voix monte d'un petit cran, il demande au grand et maigre adolescent appuyé à un poteau soutenant la tente, | mon presque fils, il s'acclimate lui aussi, arrive de l'île Maurice, vient d'en finir avec le Lycée, ses parents étaient mes amis | d'accompagner ce monsieur, le journaliste... La seconde fois, c'était cinq ans plus tard, Monsieur Yang fêtait son Pacs avec son grand, blond et jeune ami. De plus en plus jovial, Monsieur Yang, tout en sourires et amabilités, en louanges aussi de Guy | aussi gentil, charmant, attentionné, drôle que beau, une telle chance cet amour pour ses vieux jours, car oui il vieillissait lui | avec pourtant un moment d'impatience enrobé de gaité pour rappeler à lui le jeune héros qui tenait cour de son âge à petite distance, et pour repousser la toute jeune fille qui arrivait comme tirée par les pas du garçon et risquait de figurer sur la photo de l'heureux couple. L'a retrouvée un peu plus tard la toute jeune fille sur la terrasse où il rangeait son attirail et saluait son ami Mehdi le transfuge, ou du moins l'a devinée, dissimulée qu'elle était, à l'abri, derrière l'associé, ce Monsieur dont il oubliait toujours le nom. Trois ans plus tard, tout récemment, il a retrouvé le chemin du jardin, a garé sa 2cv customisée | très laide avec ses fleurs carnivores, rachetée à un ami, à laquelle s'est finalement habitué, l'adopte ainsi | dans le parking, a retrouvé, comme invité cette fois, la pelouse et la tente sous la terrasse. Le jour de la fête organisée par Monsieur Yang et Guy pour le mariage de son ami Mehdi avec la douce Clarisse, la cousine de Guy. Invisible Monsieur Yang, c'est Guy qui se tenait devant la tente entre les deux mariés souriant tranquillement, avec juste la présence nécessaire, comme des oiseaux posés là pour un temps délicieux d'être limité, et en l'embrassant Mehdi a levé une main vers la terrasse sur laquelle se tenaient Monsieur Yang, puissance grave et bienveillante et son associé, évident, discrètement protecteur, un pas en arrière, comme sur le départ,


9 commentaires:

  1. Plaisir du retour ...je m'en doutais!! Le temps des relectures..des rencontres et la vie qui va Belle Suite à Paumée

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  2. bonjour et merci Arlette

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  3. Heureuse surprise du matin

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  4. merci (rentrée des classes)

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  5. Brigetoun revient avec la chaleur !
    Ça fait plaisir !
    (Je n'ai pas eu le courage d'aller visiter les associations.)

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  6. O h ! C'est la rentrée :-)
    Brigitte fait la sienne pour notre grand bonheur

    Merci

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  7. Michel, Maria
    mais ce snt toutes les rentrées ! le plaisir d'avoir constaté que les pigeons avaient moins sali la cour mais le sursaut en entendant le chantier voisin se rouvrir bruyamment et mon cerveau se rétracter de peur-- l vie est un long fleuve à prendre avec patience (si possible) - bon je go avant que chaleur prenne son plein essor

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  8. Vous étiez donc à l'heure pile. On dirait que vous avez de nouveau toutes vos fournitures scolaires !
    Mais attention aux jupes longues... :-)

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  9. reste que l'ordi bat de l'aile et que je le supplie de durer (sourire) - et les jupes longues comme les shorts et même les robes longus mais à manches coures er fleuries sont autorisés... quant aux fournitures de Rosmerta n'y vais plus guère ces temps ci (ça bouillonne mais demande pus de force que n'en ai) selon les mails c'est ok pour le moment

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