Ce qui ne fut pas

 Lumière bleue sur la cour pendant le nettoyage rituel, petit goût pour le jour en vaquant presque avec application (mais un trop longtemps) et quelque chose comme une idée de force, m'en suis allée, accueillie par quelques nuages bonhommes, vers le palais,

saluée par la lumière jouant dans le feuillage de l'arbre au coin de l'opéra,

et même le moutonnement au dessus du petit palais avait un charme pastel. Mais dans la salle des billets, faisant la queue, ai pris conscience qu'il était déjà assez tard, que l'exposition d'Eva Jospin ne se limite pas à la grande chapelle, qu'une visite de l'ensemble du palais demandait pour une béate contemplation des œuvres éparpillées plus de temps que je n'en disposais et que la succession des salles et surtout des escaliers exigeait plus que mon idée de force qui n'était guère qu'une volonté...

Ai décidé d'attendre jour plus favorable, suis ressortie, suis passée à la Fnac pour acheter un disque dur (faudrait que j'enregistre au moins un certain nombre de documents fiscaux et administratifs avant que mon iMac rende l'âme), à Monoprix pour un porte-vues et du corrector pour BF, un chandail douze ans pour moi, et suis rentrée.

Une bonne sieste pendant que le ciel blanchissait, une heure et demi de repassage pendant laquelle est passée une ondée... et l'entrée dans le soir avec un sentiment vague de culpabilité parce que j'ai séché la réunion de bénévoles à laquelle n'aurais pu amener qu'une présence inutile puisqu'elle portait sur les derniers travaux et le ménage inaugural de la Trillade (suis vraiment pas une des plus performantes et me vois mal marchant pendant trois quart d'heure avec aspirateur, chiffons et produits)