Jour finissant en musique

Anéantie matin par la lutte/pigeons spécialement longueet pas tout à fait réussie dans le petit frais de la cour – faire un peu plus que le nécessaire avant sieston, et devant le bleu qui régnait sur la cour

cueillir la force

en lumière et pierres

main tendre de l'air

et rentrer avec un semblant d'éveil,

avant de changer pantalon et veste pour monter dans le début de nuit, soignant la petite curiosité qui m'avait décidé à prendre un billet,

découvrir, sous la direction de  Débora Waldman, la musique de Lūcija Garūta avec son concerto pour piano (soliste David Kadouch) – concerto composé après son séjour parisien, dont l'ébauche avait été refusée par l'Union des Compositeurs de la République Soviétique de Lettonie comme trop sombre et parce qu'elle avait utilisé dans le second mouvement (au demeurant celui qu'en son état actuel j'ai préféré comme plus calme, harmonieux) deux chants funèbres lettons, concerto révisé et orchestré, créé en 1955 et dédié à sa nièce Laila morte à douze ans. Je crains que carcasse ai joué sur mon impression : de beaux moments (surtout ceux où le piano dominait), un côté plus dix-neuvième que vingtième, un peu trop éloquent.

pour prendre un peu de votre temps mais pas trop, ai trouvé une vidéo du dernier mouvement

Pour la décoration de l'Opéra outre une exposition de photos de Lucille Boudoux (en liaison avec le représentation de « Rusalka », Halloween a encore frappé... m'agaaaace)

En seconde partie la douloureuse symphonie pathétique de Tchaïkovski dont Modeste Tchaïkovki, le frère, disait : Un exorcisme, fait pour chasser tout les sombres démons dont il était possédé depuis longtemps »,... mais sans doute ce que je préfère chez lui.

L'ensemble du concert intitulé « Crépuscule » n'était pas d'une gaieté folle mais d'une belle force et d'une certaine beauté.