Ciel de décembre
les nuages s'envolent
dans un petit vent
que n'aiment pas mes jambes
dans les rues près du fleuve
mauvaise nuit et jambes indociles, légers vertiges, suis sortie petitement, rencontrant une sagesse ailée
et, sur le chemin du retour avec draps propres, le ciel s'émouvant à l'approche de la nuit et des lumières
Comme, dans l'antre, reprenant possession de moi, je pensais, tisanne de verveine en main, à ma sœur, au Lubéron, à Grignan, ai pris « à la lumière d'hiver » de Jaccottet et recopié :
« L'hiver, le vent :
alors, parfois, l'espace
ressemble à une chambre boisée
avec des rideaux bleus de plus en plus sombres
où s'usent les derniers reflets du feu
puis la neige s'allume contre le mur
telle une lampe froide.
Ou serait-ce déjà la lune qui en s'élevant,
se lave de toute poussière
et de la buée de nos bouches ?'
La lune a bien raison de se laver de la buée sortant de la bouche de nos politiques.
RépondreSupprimeroh que oui (si nous poouvions en faire de même)
RépondreSupprimer... Et le ciel serait-il clément tout un hiver,
RépondreSupprimerle laboureur avec patience ayant conduit ce soc
où peut-être Vénus aura paru parfois
entre la boue et les buées de l'aube,
verra-t-il croître en mars, à ras de terre,
une herbe autre que l'herbe ?
du même Jaccottet
merci Maria
RépondreSupprimerJe vous souhaite "une chambre boisée" avec livres et bon chauffage (même si les températures remontent, dit-on)... :-)
RépondreSupprimermerci Domnique (j'y ajoute un vent pas trop méchznt)
RépondreSupprimerJolies rencontres sous le ciel rose et adorable sagesse à lunettes qui te regardait malicieusement Grignan ah !!depuis tant d'années je passe devant sans jamais y aller Jaccottet me parle souvent il suffit que je tende la main fidèle
RépondreSupprimerLa maison où il habitait domine juste la maison de ma soeur.
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