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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, février 17, 2024

Un orteil chez Lambert

 

Jour blanc gris que, de nouveau, j’ai entamé avec retard sur ce qui était mon horaire depuis des années.. un camp - qui semble me faire du bien mais réduit fortement, d’autant que suis facilement méditative sur des riens la matinée… départ vers quinze heures trente, saluée par une ébauche de trou bleu vite rebouché au dessus de ma place, saluant au passage une version très relax des petites femmes de Titou,




Vers la Collection Lamert (un platane semble avoir subi une intervention artistique de l’autre côté de la rue) qui change tout l’accrochage des oeuvres conservées et accueille dans l’hôtel de Montfaucon jusqu’au 12 mai une exposition, intitulée « Revenir au présent », en accord avec POUSH des travaux de trente-huit artiste de « cette bouillonnante pépinière d’ariettes du Grand Paris » exposition qui « s’envisage comme un outil d’observation, une chambre d’écho dans laquelle résonnent les oeuvres issues d’une multitude d’artistes et de gestes, témoins de l’art en train de se faire ici – en France – et maintenant….

Conçu comme une traversée au long cours, le parcours de l’exposition invite celles et ceux qui en font l’expérience à éprouver une succession de climats où se déploient les représentations possibles de nos rapports au monde. Rituels, chapardages, fables, rêves et autres transformations spatiales s’infiltrent dans les salles de la Collection Lambert pour déjouer par avance la réalité d’un futur forgé dans la noirceur. » (présentation sur le site de la Collection Lambert)

J’ignorais tout de POUSH, découvre sur son site que c’est un lieu qui accueille et aide des artistes, majoritairement jeunes et parfois très jeunes, lieu qui est maintenant, depuis 2022, à Aubervilliers l’ancienne parfumerie L.T Piver appartenant à la Société de la Tour Eiffel (20.000 m2) - soit une sélection de 270 artistes « confirmés ou émergents de plus de 40 nationalités et qui témoigne de la vitalité de la scène artistique en France. 

Les artistes bénéficient d’ateliers de travail ainsi que d’un programme d’accompagnement artistique, de production et d’un soutien administratif et de communication. »

Mon appareil avait le hoquet (je le savais mais ne pensais pas qu’il dépasserait les 3 exemplaires de a même vie, ce qui laisse la possibilité de choisir la meilleure, j’en ai pris trop, beaucoup trop, iPhoto rame rame rame pour les enregistrer et transmettre dans l’album désiré et surtout me fait le temps de tenter de mettre un nom  sur les oeuvres et d’en savoir un peu sur leurs auteurs et leurs intentions dans la masse des portraits figurant chez POUSH et les liens éventuels vers des sites et/ou des comptes instagram … j’en resterai aux deux salles (parmi les moins photographiables…) au rez-de-chaussée de l’hôtel de Caumont, entre le  hall et la verrue qui le lie à l’hôtel de Montfaucon depuis que la Collection s’y est agrandie




et, auparavant, dans la cour, le premier artiste montré, avec ce face-à-face de Max Coulon , né en 1994 à Strasbourg, diplômé des Beaux-Arts de Paris en 2021 après être passé par la Staatliche Akademie der Bildenden Künste de Karlsruhe, vivant à Paris, représenté par une galerie parisienne, une luxembourgeoise, une belge. (si vous désirez compte instagram sous son nom)



Dans la première salle carrée après le hall, trois formes et surtout du son, chez Laura Sellies, née en 1989 à Grenobe, diplômée des Beaux-Arts de Lyon, avec un Master de Création Kittéraue de l’Université de Paris 8. dans son installation « soit je suis morte, soit je deviens oiseau (2022), (3 mobiles en acier 7 HP e une boucle sonore) —-su POUSH : « pour elle, l’art est un processus collectif, que l’on réfléchit et met en œuvre à plusieurs. Installative – elle installe des sculptures, des personnes, des images, des sons dans l’espace et dans le temps. Dramaturgique – ces installations racontent des histoires sans les dire. Depuis 2010, elle forme un duo avec Amélie Giacomini. » sur son site et son compte instagram des photos er des textes 



Au centre de la salle suivante, la dernière de Caumont, « squattée » par Estéla Aillaud, un grand panneau en biais, en placoplatre monté sur rails et mutants métalliques et une toute petite oeuvre, impression jet d’encre, sur POUSH (pas d’une clarté fulgurante) Sur son site, ce texte de Raphaël Brunel 

« Le travail d’Estèla Alliaud s’attache en premier lieu à la fréquentation patiente et assidue des espaces dans lesquels elle est invitée à exposer, dans la perspective d’habiter le plus justement un lieu, de percevoir et décrypter les possibilités offertes par ses caractéristiques propres, que ce soit en termes d’architecture, de volume, de panorama ou de luminosité. Ce temps d’immersion coïncide également avec l’observation minutieuse d’un ensemble de phénomènes qu’elle cherche à exploiter, dans une logique souvent expérimentale, à travers des situations en partie déterminées par un geste simple, dépourvu de tout effet d’annonce et de parti pris spectaculaire. Ainsi reproduit-elle sur des plaques de verre découpées, superposées et simplement posées au sol, les fragments du ciel aperçus depuis la vitrine d’une galerie (Le Ciel, même, 2014). Ce jeu sur la transparence et le regard porté vers l’extérieur s’exprime également à travers une œuvre intitulée Fenêtres dans laquelle l’artiste dépose le carreau d’une fenêtre contre celle, plus grande, d’un autre espace, imposant ainsi un cadre dans le cadre tout en suggérant un déplacement métaphorique de point de vue et de paysage. Ces oeuvres réalisées avec une grande économie de moyen et à l’échelle du corps de l’artiste délaissent les bavardages pour mieux se concentrer sur le transitoire, les passages d’un état à un autre, sur ces moments de basculement qui relèvent autant de la disparition que de la trace. Minutieux et précis, parfois de l’ordre du relevé, les procédés de l’artiste traduisent également un goût prononcé pour le processus, laissant volontiers les formes advenir (ou non) par elles-mêmes. Estèla Alliaud convoque par ailleurs la photographie dans sa pratique de la sculpture, s’inscrivant à sa manière dans la longue histoire qui, de Constantin Brancusi à Gabriel Orozco, lie ces deux médiums. Souvent à la limite du noir et blanc, déployant tout un nuancier de gris, les clichés réalisés par l’artiste fonctionnent comme des outils spéculatifs2 venant figer un mouvement, un équilibre précaire et instable nés de manipulations diverses au sein de l’atelier. Chez elle, le fragment revêt une vertu esthétique qui tour à tour se fait indice et embrayeur de situations qu’il revient à chacun de décrypter et de s’approprier » et des photos de travaux en cours d’élaboration.


La charnière entre les deux hôtels particuliers est vouée à Hugo Avigo (né en 1988) est diplômé de la Central Saint-Martins de Londres et des Beaux-Arts de Pars (en 2015) Il est lauréat du prix FoRte (2020) et du prix de peinture de l’Académie des beaux-Arts (Pierre Cardin/Institut de France) 



avec, contre le mur de Montfaucon, un grand panneau d’aluminium (2024)



Et au centre, s’élevant depuis le sous-sol jusqu’à la lanterne au-dessus de l’étage « lift taker » (2024) acier, inox, aluminium, moteur, Arduino (sais pas ce que c’est), courroie, sur socle en béton. (aimé)

« Hugo Avigo développe une pratique audacieuse jouant sur une exagération maîtrisée des codes de la sculpture, de la peinture et de l’installation. … explore les domaines de l’espace public, de la fiction spéculative et de l’auto-guérison. Habitant l’espace de manière inattendue, ses oeuvres, de formes extravagantes et d’échelles souvent démesurées, bousculent nos idées préconçues sur les corps et leur pesanteur, les lieux et leurs fonctions… Investissant l’espace de l’atrium de la Collection Lambert, l’artiste exorcise son ascensumophobie … et étudie la figure de l’ascenseur comme métaphore des défis et des possibilités individuelles et collectives » si vous pratiquez le même dialogue intérieur que moi avec la littérature des galeries et conservateurs (plus clairs à l’oral) vous pouvez jeter un coup d’oeil sur son compte instagram.

Les salles de Montfaucon présentent des oeuvres généralement moins conceptuelles, parfois gentiment comiques, mais regroupent des artistes sous une même légende et je sens que cela va faire un bon nombre de billet et me prendre pas mal de temps parce vie je cherche plus que je ne dis, et qu’ensuite ma propension aux fautes des frappe n’accélère pas les choses…




Pour ce soir j’en reste là et aux photos du ciel se dégageant peu à sur mes ps vers l’antre… Vais mettre mon réveil, pas vraiment pour être plus tôt présente sur internet mais parce que je dois partir assez tôt.

8 commentaires:

arlette a dit…

Une pépinière à suivre dans le temps et surtout de trouver un écho

Brigetoun a dit…

merci... certains à venir (mais quand aurai le temps) plus facilement abordables au moins au premier abord

jeandler a dit…

Merci de ce compte-rendu d'une plume alerte comme aux plus beaux jours.

Brigetoun a dit…

grand merci poir cette indulgence Pierre

Dominique Hasselmann a dit…

Les volutes architecturales "poushent" le regard… :-)

Brigetoun a dit…

faire oublier ce cube de béton et l'éclairer (reste laid de l'extérieur... mais comme une nécessité)

mémoire du silence a dit…

Que belle la liseuse dans sa baignoire. :-)

et merci pour cette visite guidée
une expo que j'aurais aimé voir en vrai

Brigetoun a dit…


Maria, belle vraiment ?
pour l"exposition, ce n'est que le hors d'oeuvre