Un air calme et doux
ciel bleu se voilant de blanc
Une vie lente
Lavage de cheveux, un peu de ménage, écoute de cinq des podcasts de la série de France Culture intitulé « Rwanda, un génocide oublié », génocide non oublié en fait je pense, mais podcasts passionnants et effarants puisque montrent ce qui a pu amener ces gens aux actes dont ils sont accusés à travers le procès en Belgique de quatre rwandais (un professeur, un chef d’entreprise, deux religieuses) normaux en apparence au plus haut point et qui n’ont pas tué mais qui sont accusés d’avoir incité, été proches des organisateurs ou de n’avoir pas empêché ou même avoir facilité des tueries...
et puis, vêtue en petite vieille perdue dans une tenue d’adulte, départ en fin d’après midi vers le théâtre du Chêne noir, pour découvrit « Changer l’eau des fleurs » un système qui semble avoir eu du succès depuis sa création au Théâtre Lepic (teaser ci-dessous)
adaptation par Caroline Rochefort (qui interprète le rôle féminin et principal pour lequel elle a remporté le Molière de la Révélation féminine) et Mikaël Chirinian d’un roman de Valérie Perrin, mis en scène par Salomé Lelouch et Mikaël Chirinian (le plus important des rôles masculin), le troisième rôle, masculin, étant interprété par Morgan Perez
Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne. Son quotidien est rythmé par son travail et les confidences des gens de passages et des habitués. Un jour, parce qu’un homme découvre que sa mère veut être enterrée auprès d’un inconnu, tout bascule. Des liens qui unissent les vivants et les morts sont exhumés.
Ai marché pendant une bonne partie du spectacle, pour elle, qui s’est toujours tenue droite sans doute pense-t-elle parce que née sous X sans famille et sans nom, pour sa voix nette, directe, avec un fond d’humour courageux, de chaleur et un timbre légèrement métallique, et pour un côté un peu étrange de la rencontre, du dialogue, mais j’ai été un peu déçue trouvant que cela s’alourdissait (mais il semble que je sois une exception) à partir du moment où les protagonistes retrouvent leur histoire et celé du couple des morts, émouvante trouvent les critiques cités, de façon sensée et évidente… heureusement cela se termine avec un envole lucioles qui m’a récupérée.
Ai passé le nez dans la salle du bar-restaurant pour jeter l’exposition en cours (plusieurs tout petits tableaux presque semblables) de Côme Di Meglio - sur le site du théâtre : Jeune créateur surdoué, soutenu par la galeriste arlésienne Anne Clergue et distingué par la Collection Lambert, Come Di Meglio est l’archétype réjouissant d’une nouvelle génération d’artistes en quête de voies esthétiques divergentes. Sculpteur et plasticien, il est notamment l’inventeur d’une architecture immersive s’inscrivant avec enthousiasme dans le contexte du retour à l’essentiel environnemental et esthétique.
Et m’en suis revenue sous le ciel obstinément absent… me battre avec mon ordinateur qui faisait des caprices et renouer avec le Rwanda.
12 commentaires:
En ai entendu parler ..ne sais si j'aurais aimé il me semble que c'est aussi un livre ..vais vérifier
Comme dit dans le billet (sourire) c'est une adaptation d'un livre à succès (que ne connnaissais pas)
Concernant le Rwanda, notre bien-aimé Président de la République avait hier une autre commémoration à effectuer aux Glières (il les enchaîne comme des perles) - après un fameux Sarkozy en chaussures de ville dans la neige à l'époque - il ne sait plus où donner de la tête. :-)
Votre jeune plasticien semble original… :-)
le petit prince s'affole mais son image est irréparable...
oui pour le jeune artiste, dommage qu"on n'en voit pas plus que cela (et on dressait les tables pour les soupe d'après spectacle, ne me suis pas attardée)
Anonyme c'est Arlette une fois de plus..désolée ai mal lu encore endormie oui effectivement un roman paru
Arlette amie vu mon état d'ahurissement à la limit du réveil je serais bien idiote de ne pas te comprendre
C’est beau UN iris. Ils rampaient dans les plates-bandes le long des hautes fenêtres de l’école communale. Je les vois ☺️
ici, dans les bacs de la vile, ils crèvent avant de s'épanouir ; celui ci miraculé m'a fait signe !
Oh ! j'ai lu "Changer l'eau des fleurs" prêté par ma soeur (l'histoire se passe vers chez nous) c'est un livre sensible, une ronde poétique, on rit on pleure mais toujours de bonheur :-)
Quant au génocide des Tutsi au Rwanda, trente ans oui, et non oublié pour tous il me semble, des auteur(e)s nous laissent des écrits très parlants et d'une grande précision sur le génocide et l'après génocide
Parmis tant d'autres :"Petit Pays" de Gaël Faye (2016), "Ainsi pleurent nos hommes" de Dominique Celis (2022)
Paru en début d'année "Le Convoi" de Beata Umubyeyi Mairesse, une enquête très dense, sensible et humaine à lire absolument en prenant des temps de respiration.
Et vient de paraître "Hewa Rwanda, lettres aux absents" de Dorcy Rugamba, qu'il me faudra lire aussi.
"Quand les hommes vivront d'amour
Il n'y aura plus de misère
Et commenceront les beaux jours
Mais nous, nous serons morts, mon frère
Quand les hommes vivront d'amour
Ce sera la paix sur la terre
Les soldats seront troubadours
Mais nous nous serons morts mon frère"
chantaient les trois grands
beaux jours à vous chère Brigitte
Maria oui il semble que l'avis soit unanyme (mais hier moi (seule je crois) j'ai regretté un peu que cela se précise... jusqu'aux lucioles)
oui beaucoup de belle littérature sur ele Rwanda, ai tendance à privilégier la voix des acteurs de tous bords et les tentatives de compréhension de ce qui en nous peut produire cela
Article très intéressant, merci pour ce partage
merci à vous
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