Ni azur ni pluie
l’air chargé de poussière
Jour en absence
Le Printemps de la poésie est terminé, mais j’ai envie d’améliorer Paumée avec des poèmes… Pur aujourd’hui ai pris le petit coffret Rimbaud des Editions derrière la salle de bains, et dans le dernier petit livret (pliage)
Accroupissements
Bien tard, quand il se sent estomac écoeuré,
Le frère Milotus, un oeil à la lucarne
D’où le soleil , clair comme un chaudron récuré,
Lui darde une migraine et fait son regard darne,
Déplace dans les draps son ventre de curé.
Il se démène sous sa couverture grise
Et descend, ses genoux à son ventre tremblant,
Effaré comme un vieux qui mangerait sa prise,
Car il lui faut, le poing à l’anse d’un pot blanc,
À ses reins largement retrousser sa chemise !
Or, il est accroupi, frileux, les doigts de pied
Repliés, grelottant au clair soleil qui plaque
Des jaunes de brioche aux vitres de papier ;
Et le nez du bonhomme où s’allume la laque
Renifle aux rayons, tel qu’un charnel polypier.
…………………………………………….
Le bonhomme mijote au feu, bras tordus, lippe
Au ventre : il sent glisser ses cuisses dans le feu,
Et ses chausses roussir, et s’éteindre sa pipe ;
… et prenant conscience de ce que je tape, en souriant, mais trouvant que cette ponction/citation promet d’être longuette, je le laisse en son accroupissement.
6 commentaires:
Ce Rimbaud-là n'est sans doute pas de la meilleure eau… :-)
Dominique le moins qu'on puisse dire ! ne le connaissais pas, le découvrais en recopiant, ai pensé changer de choix et puis me suis dit tant pis assumons son côté sale gosse ! bon j'au abrégé
"Rimbaud s'insurge et le Clergé s'affaisse"
Oui Rimbaud était certes un sale gosse,
mais ! oh ! combien talentueux...
assumons, assumons ... son talent :-) :-)
...
"Quelque chose comme un oiseau remue un peu
À son ventre serein comme un morceau de tripe!
Autour, dort un fouillis de meubles abrutis
Dans des haillons de crasse et sur de sales ventres,
Des escabeaux, crapauds étranges, sont blottis
Aux coins noirs: des buffets ont des gueules de chantres
Qu'entr'ouvre un sommeil plein d'horribles appétits.
L'écoeurante chaleur gorge la chambre étroite,
Le cerveau du bonhomme est bourré de chiffons,
Il écoute les poils pousser dans sa peau moite
Et parfois en hoquets fort gravement bouffons
S'échappe, secouant son escabeau qui boite...
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Et le soir aux rayons de lune qui lui font
Aux contours du cul des bavures de lumière,
Une ombre avec détails s'accroupit sur un fond
De neige rose ainsi qu'une rose trémière...
Fantasque, un nez poursuit Vénus au ciel profond."
merci Maria
oui rions en bonne compagnie
Le monde est en manque de poésie même si elle est un jeu de "sale gosse".
Pierre nous revient de la cueillir dès que lepouvons
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