commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, mai 17, 2024

Avant, pendant et après l’orage

 


Jour de gai éveil

où penser la vie douce

Matin rechercher

les fragments accessibles

dans l’offrande de juillet




et puis regarder prévisions et voir promesses d’orage, se dire qu’il faudrait sortir avant… caresser idée, après lecture d’un compte-rendu, de reprendre le chemin de l’avenue de la  Trillade où ne vais plus par lâcheté devant fatigue et parce que me sens inutile, juste pour partager le découragement, la vague anxiété des jeunes de Rosmerta… en pensant que serait encombrante, en remuant idées, vaquer un peu, trop vite, trop fort et m’épuiser… en rester là, honte ou sagesse et m’allonger. Et pendant le repos est venu l’orage, la lumière s’en est allée, le ciel s’est jeté avec belle force sur les dalles de la cour, baisant le seuil de ma porte, clapotant sous le regard hypnotisé de mes yeux, voulait entrer, ne l’a pas fait, ai repassé six vieux pantalons et deux tee-shirts d’été,  le jour est passé, je m’en voulais légèrement.

Ai sorti  l’anthologie « Poètes d’Afrique et des Antilles » d’Hamidou Dia, m’y suis promenée et parmi les poèmes beaux et trop longs, ai choisi, pas uniquement parce que relativement court, « Le temps » de Sada Weïndé Ndiaye (Sénégal)

C’est le matin

Je suis assis sur la terrasse

Du jour.

Sirop de gingembre

Le temps s’écoule

Lent

Et coule

Dans les tuyères

De mes prunelles concaves.

La guirlande des besognes tourne

Et tourne et tourne

Tourne.

Gigantesque noria rouillée

À la margelle d’un puits

Sans fond.

Elle tourne.


4 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Un orage ressemble parfois, si l'on est chez soi, à une parenthèse confortable… :-)

Brigetoun a dit…

pas exactement mon cas, il est terreur atavique et crainte d'inondation (là c'éait de justesse)

mémoire du silence a dit…

Il est un âge où il n'y a plus de place à la honte, mais à la sagesse;-) :-)

Brigetoun a dit…

Maria trouver le juste milieu : pas trop sage pour ne pas s'enfermer avec soi et se racornir et assez sage pour ne pas risquer d'être un souci pour les aytres