jeudi, mai 30, 2024

Vitrines, fleurs, pancartes, jeunes, fatigue et poème

 


Oh que oui Monsieur, étais bien fatiguée ce soir, comme nous le craignions, vous aviez bien raison mais j’y tenais savez-vous..




S’était effacé

le bleu cet après-midi.

Pour soutenir pas

ne regardais que des fleurs

et certaines vitrines.




Suis arrivée à Rosmerta un peu après quinze heures avec une boite presque complète de masques (contente de m’en débarrasser enfin… m’en reste pour affronter le froid de l’hiver ou des bouffées de crainte) vers la fin de la confection de nouvelles pancartes. 



Arrivées de bénévoles, point sur la situation (en fait la réponse attendue, le refus probable mais pas certain contre lequel manifestions, nous sera donné vendredi… d’un commun accord, d’autant que des journalistes étaient prévenus, on maintient pour faire pression), choix d’un ex-refusé maintenant majeur (il l'est devenu deux jours avant l'appel fait par le département si j'ai bien compris) qui n’est plus en cause comme porte-parole, rameutement d’une partie assez conséquente des jeunes (les masques ont séduit, le temps de l’insouciance n’est plus), organisation 



et départ à pas un peu vifs pour la petite vieille qui avait grand tort de discuter en même temps…



Installation calme devant l’Ase, prises de parole de deux membres de la commission juridique, questions/réponses avec les journalistes, belle intervention du garçon 




que j’écoutais assise sur une marche devant les garçons à côté d’une des deux autres Brigitte, derrière la pancarte choisie (photographiée par une  amie)… après le départ des journalistes, chant en dansant de notre chanson revendicative dont suis incapable de retrouver les paroles à froid, dispersion




et retour (en achetant en route un cookie pour me donner courage… je détestais ça par principe, n’en avais jamais mangé, j’y prends goût, perdant ainsi tout l’avantage de l’effort effectué, sourire) — un peu plus de deux heures et demi… 

Terminé et mis en ligne le matin mon #1 à la troisième boucle de l’atelier de François Bon… bien ou mal, il me tournait dans la tête depuis hier… mais suis incapable ce soir de lire les autres, ai préféré écouter la leçon de Georges Didi Huberman donnée le 27 au CRAL (et en étais toute requinquée)


Pour le poème du soir, la délicatesse avec Françoise Morvan (dans la première partie du recueil « Buées » chez Mesures)

Velours de soie.

Lisant le velours d’une main prudente

Elle a tendu sa robe  au jour

Un reflet d’heure au retour de l’hiver

Étend sur le velours une ombre de moirure

Où doucement s’ouvrant avant la nuit

Grandit un papillon tout irisé de givre

Posé sur le fond noir bleui comme autrefois

Dans les scintillements légers d’arborescences.


7 commentaires:

  1. Et pendant ce temps-là, la France "humaniste", par la voix de son porte-parole élu, ne cède pas à la "reconnaissance d'émotion" concernant une bande de terre écrasée sous les bombes… :-(

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  2. son éducation s'est arrêtée à le rendre brillant (et encore : pas très bon vendeur quand était banquier et pour les dossiers qu'il a emmené comme conseiller puis président) mais sans tenter l'intelligence, l'empathie pour ne pas brutaliser ceux auxquels il se croit supérieur (ni deviner que c'est largement faux), l'empathie aussi pour se mettre à la place de ses "confrères" dirigeants et se voir ainsi se couvrir souvent de ridicule

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  3. Le pouvoir rend inhumain ... et la bêtise aussi...


    "Le seul critère de réussite d'une collectivité devrait être sa capacité à ne pas exclure, à faire sentir à chacun qu'il est le bienvenu, car tous ont besoin de lui."
    Albert Jacquard

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  4. j'aime beaucoup ce que montre la photo 14

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  5. Maria que voulez vous ils veulent obéir à "ce que veulent les français" au moins on le leur dit et les urnes aussi, un peu... au dontd ils sont très humbles (hum)

    la 14 : la commode ?

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  6. Bien courageuse! La cause est tellement juste! Et la honte n'est toujours pas bue par nos sinistres

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  7. Zoë comme avec les chomeurs ils sont bien décidés à avoir le "courage" de continuer et on descend, descend, descend...

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