lundi, juillet 15, 2024

Festival — jour 16 - nouvel appareil, gentillesse ahurissante, et deux spectacles brusquement et heureusement désirés


 Ouvrir volets sur jour nouveau un peu indécis, retrouver ma gratitude ahurie par la générosité d’ un groupe d’ami.es et la somme déjà récoltée pour me faire cadeau d’un appareil, protester, avoir besoin pas uniquement comme un argument de tester le petit bidule toc, un besoin aussi de ne pas m’en tenir comme prévu aux lectures, et de céder à l’envie que j’ai, avec ou sans raison, de deux spectacles… finir d’écrire le #22 de l’atelier d’écriture commencé cette nuit, le poster à temps



pour m’en aller avec petit appareil photographiant tout et n’importe quoi (ai jeté quatre images pas uniquement ou même pas du tout à cause de leur qualité), trouvant qu’il n’est pas si mal et à mon échelle, aller donc vers le théâtre Golovine parce que j’avais rencontré un magnifique danseur qui me semblait à travers les mots échangés avoir de surcroît bonne ration de goût et d’intelligence, mais auquel j’avais dit que compte tenu de l’horaire de son spectacle (12 heures 15) petite vieille avait le regret de ne pas envisager une seconde d’aller le voir…



Arrivée un peu en avance, à temps pour avoir une place (la salle était presque complète) attendre sur le banc contre la façade, regardant la file impressionnante des spectateurs du prochain spectacle du « Grand » (ironie amicale mais c’est ainsi), Théâtre du Chêne noir, et un peu moins d’une heure d’émerveillement (surtout au début.. mais ça se maintient avec juste un peu moins de force poétique) devant cet « Yaay » (Maman en woloff si j’ai bien compris) d’Abdou N’Gom..

Difficile de détailler … je recopie la présentation sur le site du théâtre pas certaine que cela soit beaucoup plus clair et vous invite à cliquer sur le lien pour avoir une vague idée en regardant, au bas de l’article, une très courte vidéo (la première partie avec les draps blancs/mer ne figure pas tout à fait au début)

Incarner un héritage, une terre, une matière, la femme phare de notre existence.
Se remémorer l’oubli ou des bribes de vécus qui semblent irréels ou impossibles.

Revenir à l’essentiel. Écrire, dire, danser, réexister.


«… On revient toujours à la mère, comme on revient toujours à la terre, une vie et ses inventaires, pour oser formuler l’amour. Terre Yaay, terre mère. Mère feu, mère fauve, mère fil d’Ariane, pour tisser des vies et les pousser vers le monde. Mère forge, où se fondent les êtres, mère foyer, où s’enracinent coutumes et héritages. Mère rivière, avec ses crues et ses sécheresses ! Ooh Yaay, partout en moi résonnent tes hurlements et tes silences, tes rapprochements et tes distances, tes consolations et tes remontrances, tes racines et tes cimes…» - Gyslain N



Retour (à partir de la troisième photo sont les quatre seules que j'ai prises avec l’ancien « bon » appareil retapé par moi)

Gros déjeuner préparé rapidement (il était près de trois heures) et sieste qui s’est prolongée (carcasse a un besoin constant de se faire quelques centaines de grammes et des forces). 




Réveillée juste à temps pour trier et enregistrer photos, de découvrir une nouvelle idée généreuse  à laquelle j’oppose cette fois, avec toute ma reconnaissance, un refus ferme dont je rumine les raisons en partant, avec petit appareil, juste à côté, vers le second spectacle choisi le matin,  au Petit Louvre dans la salle de la Chapelle des Templiers



Un peu en avance, heureusement parce que j’ai eu une des deux dernières places, pour assister à la lecture, enchâssée dans  une mise en rapport avec ce que nous vivons, des « lettres à un ami allemand » de Camus, dans une adaptation et mise en scène de Julien Gelas (le Chêne noir a repris les rênes du Petit Louvre) interprétées par Nicolas Geny.



Sortie confortée et nourrie, batailler avec mes mains (et non le clavier) pour taper ceci, prendre connaissance du #23 de l’atelier de François Bon, maintenant ainsi mon retard.. Commencer à m’interroger.

6 commentaires:

  1. "On revient toujours à la mère, comme on revient toujours à la terre, une vie et ses inventaires, pour oser formuler l’amour."
    Je garde, c'est tellement juste.

    Merci pour le partage.

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  2. la mère en lien avec la terre
    meri Maria

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  3. Les scènes de rues souvent cocasses et "le tout et n'importe quoi "est toujours intéressant par ton regard
    je lis et découvre Merci

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  4. merci à toi pou ton indulgence suis une mauvaise festivalière cette année (et oourtant pas tant de mmonde et pas encore 40° ou plus et canicule... (sourire)

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  5. Merci de ce nouveau partage
    riche en images et textes propres à redynamiser ... les corps et âmes dont l'actualité épuise la sève.

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  6. n'est ce pas (épuisent... tenter de revenir à la base)

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