samedi, octobre 26, 2024

Matin dans les rues et musique dans la nuit

 


Marqueterie bleue

entre la pluie de la nuit

et celle du soir



Mouvements dans les hauts pendant que vivais ma petite vie mais il ne pleuvait pas contrairement aux prévisions 




quand, décidée à oublier les attaques anti-migrants et assis de Retailleau (et du RN local),  m’en suis allée, avec trench par précaution inutile, en début de nuit vers l’opéra pour grimper retrouver le lustre. 



Un programme qui m’avais séduite, dirigé par Debora Waldman 


— « l’adagio et fugue » en ut mineur de Mozart qui se souvient du contrepoint de J.S.Bach (fugue transcrite de sa fugue pour deux pianos et précédée d’un bref adagio volontaire et sombre)


— « le Chant de la terre » de Malher dans l’arrangement de Glen Cortesa, allant selon les mots que paresseusement et parce que les trouve justes j’emprunte au programme ‘de la douleur et de l'ivresse d'une chanson à boire à des épisodes explorant les thématiques de la beauté, de la solitude, de la jeunesse » avant l’adieu final 

Dont le programme de sale m’a permis de découvrir (moi la non germanophone le texte des poèmes chinois traduits par Hans Betinge choisis par Malher

« Chant à boire du chagrin de la terre »

Après la splendide; épique et tragique ouverture , se glisse si englobée par le lyrisme de l’orchestre qu’elle s’y fond la voix du ténor Kevin Amiel

Le vin fait déjà signe dans sa coupe dorée mais ne buvez pas encore écouter ma chanson

et ce refrain Sombre et la vie, sombre est la mort

« Le solitaire en automne »

La fine silhouette et le beau contralto d’ Antoinette Bennefeld et

La peur bleue de l’automne s’étend sur le lac

toutes les herbes sont couvertes de gelée blanche…

« De la jeunesse »

La voix du ténor sans vibrato (et pas loin du baryton)

se détachant davantage

Au milieu du petit étang

s’élève un pavillon de porcelaine

verte et blanche…

« De la beauté »

La mezzo

De jeunes filles cueillent des fleurs, des fleurs de lotus

sur la rive. Assises entre buissons

et feuillages, elles elles rassembles les fleurs sur leurs genoux

« L’homme ivre au printemps »

Le ténor sur une musique qui est ivre et printanière

Si la vie n’est qu’un rêve 

à quoi bon peine et tourments ? 

Je bois jusqu’à n’en plus pouvoir 

du matin jusqu’au soir !

Et le très beau et long (relativement) « L’adieu »

Des plages musicales tendres ou fortes et la sensibilité  de la mezzo

Le soir disparait derrière les montagnes.

Le soir descend dans toutes les vallées 

avec ses ombres rafraichissantes…

et les deux belles dernières strophes

Je rentre dans mon pays, ma demeure !

Jamais plus je ne voyagerai au loin.

Mon coeur se tait. Il attend son heure !


La terre aimée refleurit au printemps

et verdit à nouveau ! partout et pour toujours

les horizons bleuissent et s’illuminent

sans fin… pour l’éternité.



et je baignais dans un plaisir grave….

9 commentaires:

  1. Pierre NESTOR9:23 AM

    Toujours admiratif devant l’organisation de vos journées et la place réservée au culturel dans sa diversité.

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    1. plutpot que de l'organisation ce sont ds manies ou des besoins ou des rites

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  2. Anonyme9:42 AM

    Planer au dessus de "ton" lustre ...
    Belle nuit... cela m'aurait plu

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  3. Anonyme9:42 AM

    Ben oui !!!c'est moi AA désolée

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    1. m'en doutais un peu... le lustre c'est l'avantage d'être un peu fauchée ... c'est du trosième balcon (du moins au oremier rang) qu'in ne voit le mieux

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  4. Superbe le Chant de la terre mais ne l'ai appréhendé qu'en disque et aujourd'hui l'écoute en live devient difficile pour moi.

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    1. je ne l'avais entendu qu'une fois il y a très longtemset en bruit de fond des fragments...

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  5. Merci de ce partage
    (vertige)

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