samedi, octobre 05, 2024

Miss.Tic 1


 J’avais mal choisi mon jour. Depuis le 27 juin et jusqu’au 5 janvier,  se tient au Palais des Papes, répartie dans plusieurs des salles faisant partie de la visite habituelle, une exposition intitulée « Miss.Tic : à la vie, à la mort ». J’avais décidé d’attendre pour la voir sans subir trop grande foule que les touristes nous dédaignent un peu. J’avoue d’ailleurs que je n’avais découvert Miss.Tic que récemment, après sa mort, et n’avais qu’un intérêt un peu distrait, approbateur ou amusé sans plus pour les quelques dessins que j’avais vus… mais je commençais à me sentir vaguement coupable de « louper » cela, je pensais qu’avec octobre nous entrions dans une période de moindre fréquentation du Palais et puis, moi qui refusait de m’intéresse de trop près, au risque de voyeurisme, à l’histoire de Mazan, j’étais tombée sur une photo du public accueillant Madame Pélicot pour la soutenir devant notre tribunal, j’ai trouvé hier soir les adresses sur twitter de deux journalistes et j’ai commencé à lire leurs tweets, fascinée et horrifiée par ce qu’elle subit de la défense et même du tribunal après ce qu’elle a subi, j’ai fini par admettre que oui il y a une culture que l’on peut dire patriarcale (c’était avec l’accord du mari… voyons) et je me suis décidée devant le ciel bleu à la visite de cette exposition un peu comme à un rire face aux lourds. Seulement j’avais mal choisi mon jour parce que la lumière éblouissante dans laquelle je montais vers la place du Palais s’accompagnait d’un fort reste de mistral


Ai hésité un moment, cramponnée à un des bacs de la rue Molière vers lequel avais trébuché, à renoncer pour ce jour… ai pensé que de recul en recul je finirai par ne pas y aller, ai ri, suis repartie dans une accalmie vers le calme relatif de la place, ai grimpé les marches sur des jambes encore tremblantes… ai toussé, retrouvé mon souffle pour acheter mon billet et j’ai réalisé que j’étais dans une petite foule.


Selon une jeune gardienne rencontrée dans le cloître et que j’interrogeais pour savoir si une partie de l’exposition se tenait à ce niveau, l’affluence était spécialement grande ce matin… et d’autre part la Salle du Consistoire était fermée pendant trois jours.


De la première partie de l’exposition qui correspond en gros à l’apprentissage, à la conquête de l’espace des rues, à l’élaboration de son personnage  n’ai donc vu que les panneaux accessibles sous l’escalier montant à la galerie haute du cloître.


La vraie visite à commencé avec le Grand Tinel et à la période (2000-2022) « temps de la reconnaissance de Miss.Tic comme artiste et figure publique…. Ses formules s’aiguisent, ses personnages provoquent. Aux autoportraits de a première période succèdent des corps de femmes souvent normés voire stéréotypés… Miss Tic navigue entre le monde clos, commercial et institutionnel des galeries et celui public, ouvert et accessible de la rue. Entre les deux le pouvoir des mots et l’atelier contre point de jonction… »


Après la sortie du Tinel et les chambres de Pareent et du Pape où je me suis frayé un passage rapide parmi les groupes bouche ouverte écoutant leur guides, l’ai retrouvé au bas de l’escalier


et je la laisse avec les grands panneaux m’accueillant dans la grande chapelle, gardant le reste pour demain..

4 commentaires:

  1. Une exposition complète !!!! Ne me doutais pas d'un tel travail et engouement du public ..

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    1. oh pas tant de gens pour elle (pas mal mais surtout des triupes sorties de cars derrière leurs guides pour le palais)

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  2. On voyait souvent ses tags dans les rues parisiennes : elle ne s'exposait pas autrement (ses portraits de Simone de Beauvoir ou Françoise Sagan montrent ses talents de dessinatrice en plus). ;-)

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    1. oui beaux portraits mais si elle avait commencé par la rue elle exposait aussi en galerie

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