Quelques instants bleus
dans une journée morne.
Je suis un refus.
En un sursaut à l’entrée dans la nuit je décide de recourir à l’atelier « écopoétique » du tiers.livre et je recopie ma contribution au #4 (navrée, ai trouvé thème ardu et m’en suis tirée laborieusement)
Respirer
Second jour dans la maison du bord de mer, la marche le long du littoral, la petite brise sur le visage qui caresse la peu et fait palpiter les narines, soudain cette impression de liberté, de respiration si aisée qu’oubliée est l’oppression constante, la nécessité de toussoter, de se racler la gorge, de dire pour s’amuser de cette gêne « vais retrouver ma voix ». D’où ce miracle ?
Chercher : trouver que sur les bords de cette vallée et plus encore dans la partie ouest quand on se rapproche du lit du fleuve, pour ceux qui y sont sensibles | âge, fragilité, ceux qu’on nomme « les personnes à risque » | selon ce que disent les scientifiques, selon ce que constate le site d’ Atmo-Sud, marcher dans la gloire, dans la lumière, dans la beauté de la campagne environnante, et plus encore dans les rues des villes ou gros villages, c’est avaler dans l’air qui est vie entre quatre ou cinq fois plus de dioxyde d’azote et autres joyeusetés que ne le recommande l’Organisation Mondiale de la Santé, et, pour atteindre secrètement, invisiblement, insensiblement le sang et le coeur, de belles rations de minuscules, microscopiques particules fines.
Matin dans les bourrasques du vent, au jardin de l’ami, agrippée au tronc du petit amandier, le regarder ramasser des pommes tombées et se redresser en chancelant un peu sous une claque de l’air, échanger nos rires de grand coeur, grande joie et grande liberté.
Un responsable d’Atmo-Sud : « ces derniers jours offrent un peu de répit… C'est une caractéristique du département : cette présence du mistral, qui permet de disperser un peu, voire parfois beaucoup, la pollution. » mais il ajoute que par contre le vent nous amène des restes de la pollution plus au nord, en moindre quantité.
Le vieil homme assis les deux mains sur sa canne me regardant retrouver mon souffle appuyée sur ma canne : « on a fait des efforts, bon on est pire qu’ailleurs mais ça s’est bien amélioré, y a plus guère que l’ozone et les particules, tu n’as qu’à ne pas être fragile ». Et je lui réponds que nous n’avons qu’à…
Respirer parait si facile ..la liberté du grand air ou ,lutter contre les bourrasques Bravo pour les images suggérées
RépondreSupprimerJoli , tes plantes joyeuses sur la terrasse
merci Arlette, elles me ravissent mes pauvres petites plantes à six sous (des plaisirs modestes qui ne sont pas les plus faibles... je rajeunis)
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RépondreSupprimer""Sortir, respirer et rire", entends-je crier en moi"... écrivait Anne Frank dans sa réclusion
RépondreSupprimerma "réclusion" n'en était pas une ou très volontaire et sereine, n'avait rien à voir avec ce qu'elle avait subi (mais jolie citaton)
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