Le bleu habituel
ou que désirerais tel
un air aigrelet
Octobre clément ce jour
pour courses matinales.
où se tient ce mois une exposition baptisée « Singulières » des oeuvres de Durdica Lavault ‘avec figures très colorées) et Nicole Fack (abstraction lyrique)
où surtout avait lieu ce vendredi soir une lecture/rencontre avec Angèle Paoli (pour les 58 poèmes) et Caroline François-Rubino (pour les 36 peintures) venues présenter leur beau livre « Mont-Ventoux, vues et variations » publié par Voix d’encre ; arrivée un peu en avance ai eu droit à un pipia intéressant (où sont passées Marie la fondatrice en ce lieu de la Maison de la Poésie d’Avignon, Caroline Gérard et Sylvie Durbec) et parmi la toute toute petite assistance (nous ne comprenions pas avec le responsable de la galerie/salle mais il semble qu’il y avait une projection de la Traviata place Saint Didier, et puis selon lui les publics se font maigres depuis le Covid) Hélène Sanguinetti… et comme elles m’intimidaient un échange avec ledit responsable en parlant théâtres d’Avignon à travers les ans et de quelques spectacles (très sympathique)
« Il y a des paysages qui s’inscrivent au creux du corps et qui toujours sinuent dans les méandres de l’esprit. Il suffit de fermer les yeux pour voir soudain surgir, du plus profond de la mémoire, leur présence tutélaire, leur puissance nimbée de lumière. Le Mont Ventoux est de ceux-là. Qui incitent un jour, secrètement, à prendre la plume et à se hasarder vers le poème. Les mots que l’on ignorait pouvoir rassembler au pied du Mont et dans ses alentours, se présentent à l’improviste, se glissent sur la page et se regroupent, pareils aux troupeaux enroulés dans les drailles. Il a suffi de quelques rencontres, d’une sensibilité commune, d’une amitié féconde pour qu’un projet à deux voix s’ébauche, se dessine, se structure dans l’échange et le partage de l’amour du Ventoux.
Merci à Alain Blanc de se joindre à ce duo et d’accueillir avec talent, peintures et poèmes. »A. P.
En suivant les indications de l’éditeur avais lu, dans l’après-midi, l’article de Sabine Péglion dans la Revue des Deux Mondes de septembre,
la chronique de Michel Diaz sur Poesibao,
et celle de Marie-Hélène Prouteau sur Terre à ciel, à laquelle j’emprunte paresseusement une peinture, ce fragment de texte de Caroline François-Rubino …Depuis longtemps, je souhaitais rendre hommage au Mont Ventoux qui a veillé sur mon enfance dans le Vaucluse et qui à présent m’émerveille chaque jour dans la Drôme. Sa vue m’a toujours été rassurante, d’un côté comme de l’autre. Il est ainsi ce grand vaisseau qui m’accompagne et dont la présence me guide…. » et un fragment du poème d’Angèle Paoli (je l'aime pour son écriture et pour la façon dont elle se met à la suite de Petrarque et de Char)
Mobilité de la lumière
permanence de la rocaille
les pins d’Alep s’accrochent …
les ombres se jouent de la constance
millénaire du Ventoux
de sa puissance
de sa fierté…
Se sont installées face à nous, Caroline François-Rubino nous a parlé de son travail et de son rapport au Ventoux, puis en dialogue avec Angèle Paoli de la genèse du livre et de leur travail commun et à distance, avant qu’Angèle Paoli nous lise ses poèmes (je pense que via me programmer ce livre pour ma ration autorisée du mois de novembre).
Une bonne soirée de qualité assurément Merci pour la transmission ( je retiens le titre)
RépondreSupprimerjolies oeuvres de Caroline François-Rubino et Angèle Paili plus le Ventoux
Supprimerj'aime ce que nous dit la photo n°1
RépondreSupprimeret la beauté de ce que nous dit la n°10
merci Maria
SupprimerCe pic attractif, au-delà des champs de lavande, m'est toujours resté dans l'œil et, grâce au livre de Pétrarque, sous la plume. :-)
RépondreSupprimeril a été bien sûr invoqué et re-invoqué hier dans nos échanges et il l'est dans le poème
RépondreSupprimerTu nous donnes ici beaucoup de présence
RépondreSupprimeret
d'envies (sourire)
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... reconvoque un souvenir
un ciel nuageux
effacé en quelques secondes
par un vent
qui aurait emporté ma compagne
et le jeune enfant d'un couple venu comme nous
vivre un paysage infini
de ce lieu où les pierres caquettes.
(le journal a dit le lendemain : 200km/h)