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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, décembre 09, 2024

Par les rues au crépuscule et un coursier

 



Fin d’après-midi

à l‘heure où le jour s’endort

où les rues sourient




Un petit aller et retour, mes cheveux presque secs sous mon bonnet, achats utilitaires (riz , pâtes  et spéculos puisque n’aurai pas le temps lundi que médecin, Rosmerta et Riace avec marches intermédiaires se succèderont.





Après un peu de repassage et avant de reprendre lectures sérieuses et intéressantes en écoutant les Arts Florissants, je recopie ma contribution au #2 de l’atelier de François Bon


L’homme au sac à dos


Un scooter vient se garer devant la vitrine — l’homme | jogging gris clair, blouson rouge, bonnet gris, un sac carré d’un vert clair sali au dos | en descend — se penche  pour le caler sur sa béquille — se dirige vers la porte à gauche de la façade — cherche dans sa poche un papier et y jette un coup d’oeil — parcourt rapidement en descendant le long d’une plaque métallique posée à droite dans l’embrasure les étiquettes collées | écritures plus ou moins lisibles et dans un cas un long rectangle découpé dans une carte de visite sous un ruban de scotch vieilli | — reprend la lecture remontant en touchant chaque étiquette comme pour ancrer son attention. Une pause. Il se dirige vers la boutique mais se heurte à une porte fermée à clé — revient vers la port et lève la tête pour regarder les deux rangées de cinq fenêtres fermées derrière des volets entrebâillés. Il appuie sur un bouton — recule pour observer les rangées de volets — la hoche — revient — essaie un second bouton. Un bourdonnement transmet une voix il s’excuse et prononce avec difficulté un nom étrange en terminant sur une note haute interrogative… La fenêtre de gauche au premier étage s’ouvre — une tête ébouriffée de femme âgée — un sourire — elle tend le bras pour montrer la plaque — elle dit « ça doit être la location appuyez sur le dernier bouton » — elle se redresse — s’éloigne de sa fenêtre mais reste là guettant.  Les volets de la dernière fenêtre sont poussés, la tête blonde d’un jeune-homme se penche «  oh ok mer-ci I go down ». La vieille dame sourit et se recule — l’homme pose à terre son sac isotherme — l’ouvre et en tire deux sacs gonflés en fort papier kraft qu’il tient d’une seule main — récupère dans sa poche la feuille et en fouillant un peu un feutre — un pas en arrière — il attend. La porte s’ouvre sur une jeune-femme, il la rejoint, lui met en main la feuille, lui en désigne d’un coup de menton le bas en lui tendant le feutre.  Elle signe et lui rend le papier — remercie | guère d’accent dans son cas | — fait une grimace de gourmandise — prend les deux sacs qu’il lui tend — en fait passer un dans sa main gauche— elle rentre lui demandant par dessus son épaule de fermer la porte ce qu’il fait. Il endosse le sac et cherche dans l’autre poche du blouson l’adresse et le nom de son prochain client. Il démarre. La vieille femme referme sa fenêtre laissant les volets ouverts.


6 commentaires:

arlette a dit…

Faits divers ...et rencontres de ces nouveaux personnages qui hantent les rues et les portes comme les porteurs d'eau au moyen-âge

Brigetoun a dit…

oui.. exactement (ceci dit je regrette que le coursier des halles n'ai pas survécu au Covid (pour les litres d'huile et les kilos de patates entre autres)

Dominique Hasselmann a dit…

J'ai cru qu'il s'agissait du tueur de PDG d'un consortium d'assurances à New York. ;-)

Brigetoun a dit…

ah ? ben non

mémoire du silence a dit…

le commentaire de Dominique Hasselmann m'amuse beaucoup...;-) :-)

Brigetoun a dit…

OUI