Il y avait menace d'orage ce matin et ce ne fut que pluie lente et lourde... Brigitte était d'humeur irascible, a partagé un long moment l'attente dans la file en regardant l'élahgage d'un platane du restaurant d'en face (en fait plus qu'élagage, le tronc était rongé) créant animation et embputeillage et puis a trouvé que cela suffisait nettement et s'en est allée... tant pis pour le texte libanais.
Départ dans l'après-midi vers le théâtre des Halles pas certaine d'aimer « la faille » le spectacle que j'allais voir, un texte de Serge Kribus mis en scène par Paul Pascot, interprêté par Melissa Merlo et Léo Nivot
photo bon qu'à ça
« Il se passe quelque chose. La terre craque. Elle pourrit. Une faille est apparue. Des immeubles s’effondrent. Des villes sont englouties. Des forêts entières tombent. Partout, ça pue.
Solee vit avec sa mère qui tente de la protéger de tout ça. Mais l’adolescente en a marre, marre justement de tout ça, d’être couvée, protégée. Elle, elle veut dormir à la belle étoile, rêver, rire, goûter à la liberté, à la joie, à l’amour, et vivre.
Alors, elle part. »
J'ai longtemps cru qu'en fait j'amais, que le texte me prenais et puis d'un coup le contraire est devenu évident et suis partie, honte, un peu avant la fin..
Rentrer, mettre ce qui précède en brouillon et m'en aller vers le Cloître des Carmes
où j'allais assiter à « Israel & Mohamed » de Israel Galvan et Mohamed El Khatib
photo Christophe Raynaud de Lage
« Le premier fait du théâtre, des films et des installations d’inspiration documentaire. Le second est un danseur de flamenco virtuose et iconoclaste. En plaçant côte à côte leurs prénoms, Mohamed El Khatib et Israel Galván tentent un rapprochement entre leurs univers et leurs pratiques artistiques autant que leurs parcours personnels, à travers un dialogue de part et d’autre de la Méditerranée où les différences se révèlent aussi fécondes que les affinités. Ensemble, sous le regard médusé de leurs pères, ils cherchent un langage commun fondé sur le corps, ses blessures et ses cicatrices. Prenant pour point de départ leur rencontre, le partage de leurs histoires intimes, familiales et professionnelles, ils explorent en duo ce que seraient une archive vivante et une danse documentaire. »
Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre mais, malgré les manifestations spécialement pénibles en ce moment de carcasse, j'ai aimé, prosaïquement et personnellement retrouver le cloître et d'anciennes habitudes j'ai aimé les différentes façons d'user la vidéo, l'intelligence de Mohamed El Khatib et ses attentions envers son compagnon, la danse, toutes les formes de danse d'Israel Galvàn et son humour.
2 commentaires:
Je me suis demandé, au vu du dernier spectacle que vous avez suivi, si un jour Netanyahou était allé au théâtre (ailleurs que celui des opérations)… :-)
je ne sais (et curieusement il n'y a eu qu'une allusion, une phrase noyée à un détour du texte, évoquant la Palestine)
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