lundi, novembre 08, 2021

Pages 79


Ciel bleu et lumière ce dimanche... me suis contentée de le savoir et de le constater en faisant un pas dans la cour (pour prendre l'air du jour avec mon café, et ramasser des feuilles l'après-midi)

mais comme ai démarré tard le matin, comme j'avais à faire, n'ai eu velléité de sortir que dans l'après midi et la voix du vent comme l'éloquence des mouvements de l'olivier fou m'en ont dissuadée (n'avais pas désir très fort) – housses, repassage et


lectures... alors pour meubler paumée ai eu envie de prendre un fragment des pages 79 de livres récemment lus ou à ma portée,

comme deux des trois derniers de publie.net https://www.publie.net/ (dans le beau « Perdre Claire » de Camille Ruiz il n'y a pas de page 79)

« La main serrée très fort pour le souvenir que doit laisser un père qui passait par là, et qui a « tenté les retrouvailles avec un fils peu réceptif. Une nouvelle séparation, avec des larmes contenues par fierté des hommes tout pleins d’orgueil pour garder un semblant de virilité mal placée… … On sait bien que c’est mieux ainsi alors surtout ne tente aucune manœuvre pour le retenir ma belle sa décision est prise et personne ne l’empêchera désormais de poursuivre sa route au risque de se faire prendre avant d’avoir passé la muraille,  » Extrait de: Thibault de Vivies. « L'était une fois dans l'Ouest. »

« Aussi, dans l'hôtel, elle observe quelques traces violettes ayant comme la forme de doigts, sur ses bras. Elle lave le sang de son front. Mais cela n'a pas d'importance. Semble dire son visage dans la glace. Mais cela est logique. Semble dire son visage dans la glace. Maintenant la fille se couche. On la voit dormir. On voit son visage crispé se relâcher. » Extrait de : Fanny Garin. « La porte de la chapelle »

ou une relecture aimée : « Le bon aumônier raconte qu'il passa le reste de la journée à parcourir l'île, à visiter les cabanes, et que le soir, après souper, le père et la mère l'ayant supplié de coucher avec la seconde de leurs filles, Palli s'était présentée dans le même déshabillé que Thia, et qu'il s'était écrié plusieurs fois pendant la nuit : Mais ma religion ! mais mon état ! que la troisième nuit il avait été agité des mêmes remords avec Asto l'aînée, et que la quatrième, il l'avait accordée par honnêteté à la femme de son hôte. » Extrait de : Denis Diderot « Supplément au Voyage de Bougainville » (Folio)

ou les deux derniers livres collectifs issus de l'atelier aux Editions tiers.livre https://www.librairie-tiers-livre.store/collectifs  :

« Tintement du ruisseau, ombre arborescente, lent déplacement de l'eau dans le ciel. Les ondes bienfaisantes s'accordent. La silencieuse musique dépasse tut, s'accorde. Tout se calme, le temps coule, mon corps flotte, ma tête se berce de respirer... » dans « de l'eau – cent cinquante fois de l'eau en cent mots », Géraldine Bizet « eau-dedans »

« Le crayon est la terre et sa profondeur l'argile au-dedans, savant mélange, savante alchimie le monde entre tes doigts. L'argile connaît l'âge des temps de la Terre, entre tes doigts le crayon. Elle a vu naître la femme la première, a consigné contre l'arbre premier lui aussi une date posée au charbon là où l'écorce laissait à nu les veines de la vie. » dans « dans l'ordre des choses – 107 récits avec objets », Rebecca Armstrong « crayon à papier ». 

9 commentaires:

  1. "Le sous-sol avait disparu, laissant la place à un lac de neige. Des traces de pas marquaient le passage d'un individu à trois pattes qui semblait avoir cherché son chemin dans l'immensité immaculée. Le avait déposé des feuilles mortes comme autant de minuscules panneaux de signalisation que personne ne remarquerait."
    (Hervé Duroc, "Désistement du passage", Éditions de Midi, 2021, page 79, 21 euros)

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  2. beau, Dominique, me ferait regarder d'un meilleurs oeil les feuilles mortes si je ne les aimais déjà sauf sur ma terrasse parce que faire la récolte une ou deux fois par our pliée en deux pour éviter qu'elles bouchent l('évacuation me les fait injurier à ce moment là

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  3. Oh ! Cette lectrice à la poitrine opulente et robe rouge, déjà rencontrée, et toujours aussi belle.

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  4. Maria elle a des fesses encore plus opulentes et elle est installée avec décision

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  5. Savoir que dehors le ciel est bleu est un atout incontestable... Merci pour ces fragments de lectures je note souvent aussi pour juste un mot', un rien qui jaillit et vibre plus intimement

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  6. le fait est Arlette que recopier (ou mieux lire à haute voix) permet de rentrer d'avantage dans le texte... dans un cas il y a des ellipses que n'avais pas remarquées à la première lecture

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  7. Je lis à présent, comme vous, parallèlement les auteurs des deux dernières parutions collectives et c'est très riche, très plaisant. Prendre des pages est encore un autre procédé-découverte. Merci !

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  8. Sylvie pour les livres collectifs ça demande tout de même un petit boulot de recherche (sourire)
    quant à prendre des pages : facilité : m'éviter le choix d'une citation (et oui redécouverte)

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