Bleu froid, carnet et renoncement

 

lumière dans le ciel et carcasse qui dit « fait froid »,

lavage cheveux et un peu de ménage...

écrire ma trente-deuxième contribution aux carnets du tiers livre...

la poster, me préparer au plaisir du concert en fin de journée, avec petite appréhension parce que me sens vraiment pas en grande forme, que je découvre qu'il a été décidé qu'il ne se donnerait pas au Conservatoire mais à peine pluus loin en fait à la salle Benoît XII rue des Teinturiers et que j'ai un recul instinctif pour cette salle liée à des souvenirs de malaises (par temps chaud ce qui n'était pas le cas, sourire), tenter de me motiver en recherchant le détail de ce programme | Bach et alentours | m'habiller, descendre, croire que mon cerveau va se dissocier de mon crâne (puissance de mon imagination) et, comme en fait le programmais tout doucement depuis le matin sans vouloir me l'avouer, remonter l'escalier entre soulagement et colère contre moi.

Faire un peu de repassage, un gros peu de rangement, reprendre pour améliorer pauvre Paumée la contribution au carnet du 20 novembre :

La rue négocie un virage presqu'imperceptible et le clocher des Augustins me rentre dans les yeux, m'offre, immobile et immuable, l'annonce de la fin du trajet. Les maisons qui sont entre lui et moi montent lentement au fil de mes pas, le rongeant peu à peu, lentement, sans effacer la certitude de sa présence. Une sonnerie dans mon dos, je me range sur le côté de la rue et un minicar électrique me dépasse à une vitesse qui fait de moi un mannequin presque arrêté le regardant.