Le ciel se recolore. Les arbres s’égouttent et le pavé boit. La ville aussi essaie des phrases. Rires mouillés et pluie de pieds nus. On dirait que le paysage est tout éclaboussé de croyance.
On voudrait jardiner ce bleu, puis le recueillir avec des gestes lents dans un tablier de toile ou une corbeille d’osier. Disposer le ciel en bouquets, égrener ses parfums, tenir quelques heures la beauté contre soi et se réconcilier. On voudrait, on regarde, on sait qu’on ne peut en faire plus et qu’il suffit de rester là, debout dans la lumière, dépourvu de gestes et de mots, avec ce désir d’amour un peu bête dont le paysage n’a que faire, mais dont on croit savoir qu’il ne s’enfièvre pas pour rien, puisque l’amour précisément est notre tâche, notre devoir, quand bien même serait-il aussi frêle que ces gouttes d’eau d’après l’averse tombant dans l’herbe du jardin.
J-M. Maulpoix / Une histoire de bleu / Poésie Galimard... p.35
Merci pour cette déambulation et ce rapport entre notre infernal cerveau et les magnifiques nuages !
RépondreSupprimertournoiement des photos
RépondreSupprimerégalement
Merci le sens des mots, merci Dominique
RépondreSupprimerJe préférais le tournoiement des nuages à celui de mon cerveau (sourire)
Convalescence du bleu après l’averse...
RépondreSupprimerLe ciel se recolore. Les arbres s’égouttent et le pavé boit. La ville aussi essaie des phrases. Rires mouillés et pluie de pieds nus. On dirait que le paysage est tout éclaboussé de croyance.
On voudrait jardiner ce bleu, puis le recueillir avec des gestes lents dans un tablier de toile ou une corbeille d’osier. Disposer le ciel en bouquets, égrener ses parfums, tenir quelques heures la beauté contre soi et se réconcilier.
On voudrait, on regarde, on sait qu’on ne peut en faire plus et qu’il suffit de rester là, debout dans la lumière, dépourvu de gestes et de mots, avec ce désir d’amour un peu bête dont le paysage n’a que faire, mais dont on croit savoir qu’il ne s’enfièvre pas pour rien, puisque l’amour précisément est notre tâche, notre devoir, quand bien même serait-il aussi frêle que ces gouttes d’eau d’après l’averse tombant dans l’herbe du jardin.
J-M. Maulpoix / Une histoire de bleu / Poésie Galimard... p.35
Alors ..Avenir tournoyant comme une valse ..il faut faire une pose jeune fille
RépondreSupprimerMaria un merveilleux livre
RépondreSupprimerArlette un peu peur de la dépendance que je sentais venir
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