jeudi, juillet 27, 2023

Festival - jour 22 - halles et une femme vaudou


Comme le chantier s'éveillait un peu avant dix heures et comme n'avais plus qu'une demi courgette (victoire je récupère du poids et envie de produits locaux ai pris canne, appareil, couffin et en gros mon crâne et m'en suis allée


marche détendue

sur trottoirs ensoleillé

avec petit vent

la peau chaude sous l'été

quand il se fait bienveillant


des stands fermés

des vendeurs aux petits soins

des étals sobres

et quelques bonnes choses

en petit couffin léger


deux lamentos de mon immeuble et l'indifférence du chantier, une heure de calme pour sieste tardive et déchainement bousculant mon départ...


juste pour me permettre une petite errance dans l 'assoupissement du festival vers la Chapelle du Verbe Incarné, parce que ce m'est une étable indispensable, et parce que regardant un peu mieux ce que j'allais voir je suis tombée sur cette vidéo 'un peu plus longue que la plupart des bandes annonces) qui m'a confortée




dans ma décision de choisir parmi les programmes proposés « La Freak, journal d'une femme vaudou » écrit, mis en scène et interprété par Sabine Pakora


Quels corps, quelles femmes, quels discours, quels imaginaires sont représentés dans les médias, les films et sur les plateaux de théâtre ? Comment s’y faire une place quand on est aux antipodes des codes de la minceur et de la blancheur ?

Seule en scène, Sabine Pakora fait le récit de son corps, de son histoire, des rôles qu’elle a rêvé d’interpréter et de ceux qu’on lui a imposés. Ses doubles, une « Mama » et une prostituée, incarnés par deux statues grandeur nature au plateau, rappellent les stéréotypes auxquels elle a été confrontée.

Elle raconte avec humour et sensibilité, à travers des personnages aussi cruels que drôles, son expérience d’animatrice dans des goûters d’anniversaire, les cours de théâtre et son rêve de jouer Phèdre, les castings… et ce choix de continuer à être actrice, d’écrire son histoire et inventer ses propres rôles : « Bien que le combat semble inégal et difficile, ma seule arme est de leur opposer d’autres images, des images de mon vrai moi, de les inonder de moi. »


photo © Kenza Wadimoff provenant du site du théâtre. Juste admirer son courage, son jeu, son autorité, l'humour qui masque l'émotion perceptible au moment des applaudissements debout et du petit dialogue avec la salle.


3 commentaires:

  1. Et après le vaudou, le vent doux ?... :-)

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  2. « Bien que le combat semble inégal et difficile, ma seule arme est de leur opposer d’autres images, des images de mon vrai moi, de les inonder de moi. »
    Je prends ceci et le garde dans ma main :-) ;-)

    merci pour ce partage

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