mardi, juillet 11, 2023

Festival jour 6, un film et récupérer lunettes – l'esclavage au Canada anglais et au Canada français


   réveil relativement tardif (fait dire que m'étais couchée tard) et départ vers Utopia-Manutention pour assister enfin à deux films sur Rosmerta et très accessoirement pour récupérer mes lunettes de sac que j'avais laissées à côté des listes d'adhésion hier, récupérées et nettoyées par une amie (charmante dame discrète et efficace qui m'a déjà récupéré un appareil photo... et c'est loin d'être sa principale occupation)


salle presque pleine (et nous n'étions que quatre ou cinq rosmertiens dont une Brigetoun anonyme qui n'était toujours pas parvenue à voir le principal film en entier) pour une séance patronnée par Amnesty International et dans le cadre de « territoires cinématographiques par le Festival, comprenant http://www.cinemas-utopia.org/avignon/index.php?id=6473&mode=film « Rosmerta, liberté,égalité, etc... » une réussite grâce au programme que s'était fixé Karine Muscic, pas d'intervention de sa part, pas d'interview des bénévoles même de ceux qui assument les plus grandes responsabilités, se bornant à des scènes de l'installation et de la vie quotidienne et de passages de deux ou trois réunions, suivi d'un court film « Enclave » fait par des élèves de la Classe Préparatoire Littéraire spécialité Cinéma du Lycée Frédéric Mistral, que l'un des auteurs présents sentait comme un échec car ils avaient voulu recueillir le ressenti des jeunes et s'étaient heurtés à une approbation de principe et à une grande réserve en fait, film que je trouvais plutôt réussi pour la même raison. (quant à l'avenir : l'acte d'achat se signe demain, restent à trouver environ 00/000 euros pour les travaux)


Un débat qui en était presque un et un retour un peu avant quatorze heures, déjeuner en tentant de ne pas m'endormir (suis remontée à 36 kgs 400) suivi d'une grosse sieste.


Une robe fraiche, un billet dans le sac et départ avec ce que pensas une grande avance et qui ne l'était pas, les rues commençant à présenter un encombrement très festivalier vers la rue des Teinturiers et la salle Benoit XII.

Mais avant de parler du spectacle du jour, que j'ai aimé presque totalement et qui mettait à mal quelques illusions, je voulais | acte gratuit | poser ici, pour revenir sur « Extinction » que j'ai bien plus goûté que mon billet fatigué de cette nuit ne l'indique, un lien pour ceux que ça pourraient intéresser vers un entretien (éclairant et avec belles formules) avec Julien Gosselin https://festival-avignon.com/fr/entretien-avec-julien-gosselin-338512.`

Pour le spectacle du jour (venu en remplacement du spectacle annulé, parce qu'il y avait des places libres et que cela m'avait paru assez intéressant pour vaincre mon appréhension de la clim de la Salle Benoit XII) intitulé « Marguerite : le feu », écrit et mis en scène (avec pour ce dernier rôle Angélique Wilkie), il nous venait du Canada... raison pour laquelle les tenues des actrices sur la bande-annonce ci-dessous n'ont que fort peu de rapport avec la flamboyance que j'ai vue




Je me bornerai au résumé figurant sur le programme, encadré de deux photos de Christophe Raynaud de Lage

Émilie Monnet découvre Marguerite Duplessis. Plus de deux siècles les séparent mais cette rencontre sur l’île de Montréal va l’entraîner physiquement jusqu’en Martinique et intellectuellement de par le monde. Car pour Émilie Monnet, il va s’agir de faire fondre les glaces qui enserrent l’histoire et attiser le feu des solidarités. Comment restaurer une mémoire autour de cette héroïne autochtone, première personne réduite en esclavage à revendiquer ses droits face au tribunal de Québec ? L’autrice, comédienne, metteuse en scène et activiste d’origine anichinabée, décide alors de fouiller le passé et de faire ressurgir les heures sombres de la colonisation, du patriarcat et des arrangements entre héritiers. Sur le plateau, une traversée onirique se déploie, les histoires refont surface et quatre femmes réaniment le brasier que Marguerite avait tenté d’allumer. Par la poésie, les langues autochtones, les interviews, les chants de deuil et d’espoir, elles incarnent toutes Marguerite, conscientes que la mémoire est de courte durée et qu’il faut marteler les demandes de réparation pour se faire entendre et devenir à son tour « un bon ancêtre ». Un hymne à la mémoire et à ce qui nous oblige. Quand saurons-nous reconnaître et réparer ? 


à un lien vers un entretien avec Emilie Monnet expliquant l'origine du spectacle et les étapes du travail https://festival-avignon.com/fr/entretien-avec-emilie-monnet-339677

à un lien vers le dossier de presse sur l'esclavage tant anglas que fran!ais au Canada (appris des tas de choses) https://espacego.com/les-spectacles/2021-2022/marguerite-le-feu/esclavage-violences-genrees-et-histoire-du-colonialisme/

au bémol en ce qui me concerne : la salle dont la pente pourtant assez vertignineuse au premier abord n'annule pas tout à fait la présenfce des rangs inférieurs et ui fait que quand commen moi on est tout en haut et petiote on voit dès qu'on ne se raidit pas en étirant le cou la partie supérieure de tous petiuts corps lointains. Ce que h'ai aimé le côté vaguement oratorio ou choeur antique (en principe et avec toutes les différences qu'entraîne le recours aux traditions ancestrales, m^me si pour la lecture de certains articles du délibéré du procès on est carrément dans le grégorien pour moi), le principe de la poésie mêlée de cette arme qu'est un brin d'ironie (avec quelques textes d'autorité de l'époque qui s'incorporent assez bien à l'ensemble, les chants et les danses en ce qu'ils semblent avoir de stylisation respectueuse.



2 commentaires:

  1. Toute création artistique est une visite du temps, elle nous rend beaux et ouverts au monde, il n'y a aucune raison de s'en priver... oui à boire sans modération.

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  2. euh si, Maria, me faut être très modérée

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