Dès le début de sa carrière, Pascale Marthine Tayou ajoute un “e” à ses deux prénoms, pour leur donner une terminaison féminine, se distançant ainsi avec ironie de l'importance de la paternité artistique et de l'assignation masculin/féminin. Il en va de même pour toute réduction à une origine géographique ou culturelle spécifique. En ce sens, ses œuvres ne se contentent pas de servir de médiateur entre des cultures, ou d'établir d'ambivalentes relations entre l'homme et la nature, mais elles sont également élaborées avec la conscience de leur statut de constructions sociales, culturelles ou politiques. Son travail est délibérément mobile, hétérogène et échappe aux schémas préétablis. …
quant à l'exposition présentée de façon très aérée dans les grandes salles elle ainsi présentée sur le site de la Collection
...projet inédit dans lequel pas moins de dix nouvelles oeuvres monumentales sont produites, et quatre existantes sont repensées pour les espaces qui les accueilleront. Au total, 23 installations prendront place dans les salles du musée.
Intitulée Petits riens, l’exposition se présente comme une traversée sensible du “chaos-monde“ pour reprendre la formule d’Edouard Glissant. Chaque installation y devient le prétexte à une conversation ouverte à travers laquelle se défont nos convictions les plus profondes ; à travers laquelle s’inventent autant de situations pour que naissent de nouvelles manières d’envisager le monde.
« Les Petits Riens sont ces choses infimes qui, l’air de rien, relèvent des montagnes autour de nous. Ce sont ces actes minuscules qui au départ, invisibles à l’oeil nu, enfoncent des poutres dans nos yeux.
Les Petits Riens, c’est une suite d’expériences que je voudrais mettre au service de l’esthétique, des observations de scènes banales de mon vécu quotidien mises au service d’une nouvelle expédition, un ensemble d’intentions plastiques témoin de mes doutes, socles de mes frustrations accumulées.
Les Petits Riens, c’est mon appel d’urgence face aux terreurs multiples qui me tordent les boyaux. Mais je ferai en sorte que cette aventure se transforme en une performance ludique avec joie et humour.....
et même sans cela, en y repensant, j'ai remords d'en avoir gardé si peu d'images (même si sans doute un peu trop pour Paumée), me contentant de me promener et surtout de ne pas avoir noté le nom de l'oeuvre et les précisions données par le cartel, sauf pour les premières
« Sugar Cane A » - technique mixte sur panneaux de bois
« Live Simulation » fils électriques, résine et peinture
mais rien pour ce beau panneau mais sur l'article de Jeune Afrique qui m'a aidée à compléter mon billet avant de le mettre en ligne https://www.jeuneafrique.com/1460477/culture/quand-lartiste-camerounais-pascale-marthine-tayou-se-fait-medecin-du-monde / je découvre qu'il s'agit de « Code noir Art. 4 »
ni rien pour cette installation sur un des murs de la salle suivante qui outre le plaisir graphique m'a laissé par contre le souvenir d'y être revenue plusieurs fois en luttant contre la tentation de détacher et de m'approprier une des cannes
rien d'ailleurs pour tout le reste de l'exposition,
savourant juste la joie du jeu des couleurs du couloir donnant sur la cour
et mon plaisir presque enfantin en mettant les pieds au deuxième étage. Je reprends quelques mots de Tayou : Des branches coiffées de sacs en plastique colorés tailleront dans les airs une haie d’honneur ou tomberont des cieux en d’étranges formes plastiques et organiques et je choisis de penser que les petites formes qui se cachent presque, au sol, entre certaines des branches peuvent correspondre à la phrase suivante : « Des chants d’oiseaux d’ici et d’ailleurs viendront habiter le décor et étirer encore loin le rêve. »
pour cet hameau de cases qui marquent l'angle droit entre les deux branches du ce second étage je me contente de les montrer
et pour les tôles et chaises hétéroclites nous tournant le dos regroupées sous l'égide de conférences qui terminent la visite, outre le petit sourire ironique je recours à Pascale-Martinhe Tayou : « Toits de tôles ondulées et autres chaises chimériques envahiront l’espace comme transportés par quelques tornades venues de loin…. »
on savoure avec toi, mais est-ce bien raisonnable de brancher le fer par ces chaleurs ?
RépondreSupprimerBelles idées grandes pour ces "petits riens"... :-)
RépondreSupprimerJe me suis rappelée ce dicton empreint de sagesse populaire:
RépondreSupprimer"Les petits ruisseaux font les grandes rivières."
Claudine C
Caroline comme elles durent depuis juin les grosses chaleurs faut bien s'y mettre un jour (et ici depuis presque quinze jours nus avons des matinées et nuits vivables... mais je traine trop (pigeons, rêveries, douche, jambes à soigner et paresse pour en profiter (suis ps une bonne maitresse de maison et n'ai toujours pas appris à repasser)
RépondreSupprimerDominique c'est souvent le cas
RépondreSupprimerJ'adooooooore.... oui étirer encore loin le rêve
RépondreSupprimerClaudine sagesse
RépondreSupprimerMaria, il a plusieurs cordes à son arc dont la performance et manie bien les mots
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