mercredi, janvier 10, 2024

No neige, une chambre

 


La météo annonçait dimanche de la neige pour lundi et mardi... N'y en eut pas lundi mais un froid très net | juste un peu au dessous la moyenne |, on annonçait une nuit gelée, je dormais, mardi matin le ciel de saphir au dessus de la cour rendait la neige improbable mais j'avais froid et j'ai endossé, pour passer à la banque, acheter des gants autres qu'en laine et me montrer au toubib, un beau manteau/pardessus dadame qui a déjà plusieurs années et auquel je présage autant d'années que durera ma vie parce que je le porte entre une ou quatre fois pas an tant il est encombrant et lourd | je perds huit centimètres au moins quand je m'y insère | et m'en suis allée sous un ciel de moins en moins brouillon... ai dicté l'ordonnance au toubib, pour ne pas me retrouver face à des oublis, il s'est vengé en me prescrivant une analyse de sang et m'en suis revenue sur des jambes de bonne humeur.


Mais puisque j'ai commencé, je clos mes reprises de l'atelier « enfance » de François Bon avec la troisième et dernière des chambres du #9 (pré-adolescence cette fois)

« Une sidération en découvrant la chambre au bout de l'aile gauche | à l'arrivée de la longue galerie ponctuée de gravures sans intérêt et de bancs qui auraient évoqué le couloir d'une administration s'il n'y avait eu les deux grandes jardinières et les rideaux d'un rouge éclatant assez surprenant dans cette ambiance qui leur faisaient face | qu'on lui avait attribuée, si grande que ni les meubles massifs ni le papier peint fourmillant de grandes fleurs brunes et noires entrelacées sur un fond tabac n'arrivaient à lui donner un aspect étouffant, encombré. Peut-être était-ce la lumière pourtant assez pauvre venant de la haute fenêtre s'ouvrant, dans le mur de droite, sur la terrasse, le parterre de gazon, face à sa sœur jumelle surplombant l'extrémité de la cour d'entrée et l'accès à la cuisine et à ses dépendances dont le spectacle, le semblant de vie, devait l'attacher dans les jours suivants. Appuyés au mur du fond, mur pignon, aveugle, deux massifs lits dont la tête à la hauteur impressionnante, les hauts pieds étaient d'un lourd bois peint au noir.La femme joviale qui arrivait les bras chargés de draps lui demanda lequel elle choisissait en se dirigeant vers celui de droite et, transie par la froideur de l'accueil de la maîtresse de maison, oppressée par la taille des meubles et de la pièce, elle faillit la détourner vers celui côté cour, juste pour marquer son indépendance, mais la chaleur du sourire, la lueur provenant du jardin, lui firent accepter la suggestion. Au surplus la pièce contenait deux petites tables de nuit noires à côté des lits, une grande, lourde et assez laide commode tombeau dix-neuvième à droite de la porte et, à gauche, une grande et raide armoire faisant office de penderie, sur le plancher de laquelle, elle le découvrirait les jours suivants, étaient posées trois piles de livres d'enfants de tous âges, une grande table basse circulaire au plateau de marbre gris, comme un grand guéridon dont on aurait coupé les pieds, deux tabourets d'enfants en paille et trois chaises dorées évoquant la salle de musique d'un vieil hôtel de ville d'eau ainsi qu'un grand cadre aux moulures et ornements sculptés peints en gris entre les deux lits et un petit miroir entouré de bambou accroché au dessus de la commode, bien trop haut pour que son visage s'y dessine. La couchette lui arrivait un peu au dessus de la taille et lui lançait un défi. »

4 commentaires:

  1. Question "chambre", on attend que Gabriel Attal vienne, au "perchoir" de l'Assemblée nationale, démontrer quelle nouvelle politique Macron, son Chef et géniteur, entend mener avec sa nomination. ;-)

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  2. Oh !
    Que de belles photos !!!
    J'aime ... beaucoup
    et j'admire cette tête de cerf
    dans l'écorce du platane

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  3. Dominique, je n'attend rien d'Attal, Macron dot il est l'exécutant passe son temps àvouloir changer mais n'y arrive pas

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