jeudi, janvier 11, 2024

Dormi, marché dans ville humide, « elle parle de »

 


Second réveil juste un peu avant onze heures, jour nié, nettoyage cour juste avant averse et reste du jour dans l'humidité suspendue ou tombant légèrement sur les pavés humides, sortie pour Canard, poisson sous vide et médicaments dans cette absence


où les seules couleurs rencontrées étaient dans les vitrines, sur des robes ou dans fausses fleurs vivantes dans lumière artificielle... et la place de l'horloge ornée par les sacs où s'entassait les ruines (ou éléments) de la fausse forêt des fêtes.

Ai terminé « Elle parle des corps » d'Anne Dejardin https://www.decitre.fr/livres/elle-parle-des-corps-9782846591065.html

« Il y a cette femme qui pourrait être toutes les femmes. N'importe laquelle. Vous ou moi. Ca, c'est le refrain, le leitmotiv, la phrase qui appelle toutes les autres, qui tire tous les textes et les rassemble. Ils sortent d'elle. De cette phrase musicale : il y a cette femme qui pourrait être toutes les femmes... » qui évoque la souffrance violente du corps de la femmme abandonnée mais pas que, du corps dégradé des vieilles entourées de corps vieux et abandonnés, de la solitude des filles uniques etc... et qui parle de l'écriture de ces douleurs – et là je m'autorise un trop long pillage

« Il y a cette ambiguité volontaire entre les personnages. Je ne les différecierai pas, même pour faciliter le fait de sauter de l'un à l'autre... Je ne chasserai pas ce flou autour d'eux distincts mais qui auraient pu n'être qu'un et être même, mais éclairés du dedans de leurs corps à des périodes différentes et pourtant d'un pacours unique, un peu comme un myope est contraint parfois de poser sur le nez ses lunettes...

Bien au contraire je voudrais que ce soir au début de chaque texte par les mots racontant le ressenti du corps, depuis lui en souffrance, qu'on sache avec certitude de quel personnage il s'agit... Même si parfois le manque ou la colère comme aussi les traces des injonctions ou mises en garde de l'enfance, ou la peur panique d'être abandonnée, ça parlerait aussi bien d'elle que d'elle et le même texte valable pour elles toutes. »


PS regardant et écoutant un peu ce qui se dit et se montre en arrive à l'idée que que nous humains avec nos besoins,, nos corps, nos sens et sentiments sommes gouvernés par des robots programmés en fonction d'une idée obsolète de ce que veut l'économie en s'orientant pour le reste en fonction des sondages

4 commentaires:

  1. Grand calme de la rue lavée sorte de pause bienfaisante J'ai ressenti cette même impression hier dans les rues désertes de Toulon

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  2. et moi n'arrive pas à sortir du sommeil (comme la ville, sourire)
    merci pour ton passage Arlette

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  3. roman poétique et psychologique dans lequel chacune peut se retrouver

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  4. c'est en tous les cas l'intention de l'auteur

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