Il me restait deux photos de portes prises hier pour reposer mes jambes après la rue montée depuis le bas de la rue Puits de la Treille, la pente de la rue de la Balance et au milieu de la forte grimpette de la rue Vieille Poste avant de déboucher sur la place du Palais et d’entamer la montée vers le rocher ; elles n’étaient pas terribles mais les ai gardées et n’avais pas, absurde sans doute, envie de les jeter…
Alors quand suis partie, ayant terminé vie domestique et rapetassage de mon début de réponse au #4 de l’atelier de François Bon et décidé de le laisser reposer, sous un ciel qui avait nettement voilé puis couvert son éclat bleu, dans l’après midi, acheter yaourts, nouilles chinoises, crevettes sous vide et pain, par un trajet qui m’était d’une banalité dissuasive, ai décidé d’en rester aux portes en bois non peintes rencontrées (enfin presque toutes et en ne prenant généralement que des détails)et ma foi, c’est non moins terrible (considérez cependant que suis amoureuse du bois, que dans mes ancêtres il y en a qui l’ont travaillé même si c’était je crois sans ornement, et que j’ai du goût pour les ferronneries), ai fait deux petits montages des moins laides, même si dans un cas il y a vraiment pas mal de poussière accumulée sur ses forts reliefs.
Et puisqu’en rentrant j’ai décidé que le #4 en resterait à l’introduction devenant un tout un peu à côté de la consigne et l’ai publié je reprends le #3, qui a été amusement, en l’écrivant et peut-être davantage en allant en commentaire de presque tous les autres continuer le jeu avec une xème version (il s’agissait de s’inspirer de Jacques Roubaud qui ayant écrit un texte de quelques lignes l’a recopié avant d’y amener deux modifications minimes |plus le changement de date | qu’après lecture rapide et surprise l’on ne découvre qu’en relisant la première.
les touristes et le pont
4 mai 2023
Je suis sur la rive du fleuve, près de l’endroit où le petit chemin s’élargit doucement pour créer un espace plus confortable permettant de stationner sous la première arche du pont. Une petite femme brune courts cheveux au vent, venant d’outre pont, tête levée vers les pierres, sourit en émergeant de l’arche dans la lumière et s’arrête en se retournant. J’avais fait un pas de côté pour la laisser passer et, comme elle, je lève les yeux vers le parapet. Un homme traverse la noria de touristes, se penche vers nous et secoue la paume de sa main légèrement levée pour saluer. Au moment où je lève le bras pour répondre je comprends que ce n’est pas moi qu’il salue.
8 septembre 2023
Je suis sur la rive du fleuve, près de l’endroit où le petit chemin s’élargit doucement pour créer un espace plus confortable permettant de stationner sous la première arche du pont. Une petite femme brune courts cheveux au vent, venant d’outre pont, tête levée vers les pierres, sourit en émergeant de l’arche dans la lumière et s’arrête en se retournant. J’ai fait un pas de côté pour la laisser passer et, comme elle, je lève les yeux vers le parapet. Un homme traverse la noria de touristes, se penche vers nous et secoue la paume de sa main légèrement levée pour saluer. Au moment où je lève le bras pour répondre je ne comprends pas que ce n’est pas moi qu’il salue.
Et je garde pour moi les modifications que des amies et amis ont ajouté en commentaire .
2 commentaires:
BELLES portes.
plus ou moins ... sourire
merci Maria d'être passée
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