Calme, amitié et lumière

 Matin réveil doux en retard, pluie sur les dalles, qui sèchent lentement, un peu de ménage, un peu de repassage, assise pour une pause devant l’ordinateur avant d’ouvrir un fichier pour une liste que j’avais en tête, première étape à la rédaction de ma prochaine contribution à l’atelier — j’espère que la retrouverai demain parce que là : découvrir l’avis d’un virement à partir de mon compte (un peu plus de 900 euros), une histoire d’ailleurs assez incompréhensible en y repensant mais ahurissement et coeur dans les gencives, banque difficile à joindre, opposition sur le site de la banque, troisième tentative pour les joindre au téléphone et confirmation que rien n’a eu lieu suivie d’un très aimable mail… retransmettre le message à mon coeur et surtout à mes muscles, féliciter mon crâne de petite vieille, résumer sur bidules sociaux | honte, mais ce m’était aide pour tourner la page|, préparer grosse plâtrée de pâtes garnies pour continuer à essayer de me donner une sympathique amorce d’embonpoint, une bonne sieste pour être prête à reprendre chemin de la maison de Rosmerta (ces temps-ci carcasse appréhende et je laisse toute la place aux jeunes bénévoles)

avançant dans la beauté de la lumière et des ombres qui ont remplacé les nuages de pluie, faisant provision de sérénité 

pour faire de la figuration intéressée et navrée, quasi en silence, lors d’une réunion destinée à nous  informer  nous et les jeunes, dont le moral est déjà en chute libre à case des OQTF délivrées à certains de leurs aînés, de la politique actuelle des conseils départementaux remettant en cause, hors de la législation actuelle et future, toutes les décisions de minorité rendues par les tribunaux concernant les ivoiriens et guinéens (plus quelques autres) y compris ceux qui, avant qu’intervienne, sous prétexte du manque de place, le refus d'accueillir malgré pénalités  ceux qui avaient eu un jugement positif, ont pu être pris en charge et logés par l’Ase.. exigeant de nouvelles formalités |avec petit piège tendu à ceux qui comprennent mal, français ou non, le texte |… des documents, double et non duplicata ou nouveau document, des papiers (j’oublie toujours le nom) consulaires pour ceux, nombreux, qui n’ont pas été déclarés à la naissance, ou renseignements complémentaires aux mentions légales annexés à l’extrait de naissance, certifiés par l’ambassade de France — un long temps avant que les questions viennent, assommés qu’ils étaient sans doute - début de planning des dossiers… réfléchir d’autre part à des actions pour alerter… des petits rires pour s’encourager — mon impuissance (sauf à servir éventuellement de petite main pour les six bénévoles du service juridique)

et mon retour avant que la lumière décline.