Souffle sur les rues,
plein d’entrain, charriant du froid..
Mes pas bousculés
Mon visage égaré
souriant de victoire.
Le poème du jour je l’ai emprunté, à l’heure du thé noir au réglisse et à l’anis, à Li Shang-Yin dans la traduction d’André Markowicz qui l’a retenu pour son recueil « Ombres de Chine »
Le saule
Printemps la fièvre des milliers de feuilles
Branches sans fin qui font tanguer l’aurore.
Le saule est-il ou non doué d’amour ?
Ce qui est sûr c’est qu’il danse sans cesse.
Papillons blancs dans les duvets du vent
Orioles jaunes dans les branches souples.
D’une beauté à ruminer un empire
Qui donc ne chanterait que des sourcils !
Avant de m’en aller avant la tombée de la nuit dans le fracas du vent déchaîné vers Saint Didier
pour écouter le concert, intitulé « Miroirs », donné par le Choeur de chambre Êkhô, ensemble vocal professionnel, mixte et à géométrie variable, sous la direction de Caroline Semont-Gaulon, créé en 2017, concert comprenant
l’Ave Maria de Dimitri Tchesnokov, compositeur Franco-Ukrainien, présent dans l’assistance, composé pour le mariage d’amis, lumineux, un brouillard de voix où circulaient et s’entrecroisaient des lumières avec des jaillissements joyeux.
Le splendide (à mon goût) Stabat Mater de Jacques Berthier (1923-1994) | dont le fils était présent) |, organiste, auteur de messes, de cantates, d’un Requiem et de chants pour la Communauté de Taizé... où alternent le plain-chant grégorien et des versets polyphoniques, pour une plainte et une tendre supplication.
Le Jérusalem d’Isabelle Chauvalon à la création duquel assistait la compositrice, à la ligne plus simplement harmonieuse, jouant sur les timbres de voix du choeur mixte dans ce qui se voulait (était) une montée vers la lumière.
suivi de l’Exultet de Christopher Gilbert (commande du Choeur pour servir de miroir à la messe de Frank Martin autour de laquelle a été composé ce programme) | qui était également présent | prenant « sa source dans l’Exsultet à triple chœur de Giovanni Gabrieli, qui utilise – comme Martin dans sa messe – le principe du Cori Spezzati, où les chœurs se répondent et sont spatialisés…. Le langage contemporain à la modalité élargie est résolument assumé, mais les principes compositionnels formels et les dispositifs vocaux s’inscrivent dans la filiation de Frank Martin. »
Pièces introduisant à la Messe à double-choeur de Frank Martin composée entre 1922 (le Credo et le Sanctus) 1924 (pour la seconde partie du Credo) et 1926 (l’Agnus Dei) mais qui ne dut créée qu’en 1963 sur l’insistance de Franz W. Brunnert, chef du Bugenhagen Kantorei de Hambourg, « « En effet, je ne connaissais, à cette époque de ma vie, aucun chef de chœur qui eût pu s'y intéresser. Je n'ai jamais présenté à l’Association des Musiciens Suisses, pour qu'on l'exécute dans une de ses fêtes annuelles et, en fait, je ne désirais nullement qu'elle fut exécutée, craignant qu'on la juge d'un point de vue tout esthétique. Je la voyais alors comme une affaire entre Dieu et moi » a dit Frank Martin3. Dernière phrase qui donne une bonne idée de sa beauté.
À titre d’échantillon, le sanctus de Frank Martin par le Westminster Choir College parmi une multitude d’autres enregistrements sur YouTube https://youtu.be/PFt1-lByifU?si=Cc0B90WT6Z83pXyg
Joli billet entre le vent tout fou les sourcils qui dansent et la musique en harmonie Tu es une fée du matin qui secoue la morosité
RépondreSupprimermerci Arlette... en aurais bien besoin d'une fée du matin là... tombe juste du lit irouve un compte bloqué et les amis sur le pont à saluer (sourire à toi la première)
RépondreSupprimerVous ne manquez pas de chœur(s)… :-)
RépondreSupprimerPoème du jour d'une grande beauté
RépondreSupprimerle saule est un arbre que j'aime
Dominique il vaut mieux que je ne me mêle pas à un choeur, je chante faux (merci pour le sourire du jeu de mots)
RépondreSupprimerMaria les poèmes chinois qui sont arrivés jusqu'à nous à travrers des siècles sont généralement beaux et le choix et ls traducctions d'André Markowicz le sont assurément
RépondreSupprimerMerci pour cet extrait d'allégresse favorable à un début de journée, Brigitte.Je me demande si le monde n'irait pas mieux si nous chantions encore en choeur...
RépondreSupprimerClaudine C.
ça se fait encore Claudine et visiblement ça rend heureux ceux qui le font (mais pas tous en choeur... les filles Célérier font détonner tout groupe auxquels elles participaient tant elles chantent faux - les hommes ça va)
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