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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, juin 10, 2025

10 juin - images du jour et ATD-QUART-MONDE

 


Je tente de poser ici ce que j’ai décidé sans aucune certitude de réussite, ma sottise, ma malchance, des petits lutins ou je ne sais quoi ayant leur rôle à jouer (ce ne fut pas sans galère)


et comme mon but était de parler, de citer ATD-QUART-MONDE qui le vaut bien, commencer par là en espérant éviter les doublons (résultat de la galère pré-citée)




en commençant par le Journal (N°558 juin 225) avec le portrait figurant en dernière page celui de Jimmy Dussap membre du groupe local de Dunkerque depuis plus d’un an, a découvert « un espace convivial où les gens sont solidaires »

« Grace au casque qu’il a quasiment toujours vissé sur les oreilles, Jimmy Dussap tente de s’échapper d’un quotidien parfois lourd. Le jeune-homme de 24 ans écoute surtout du zouk et des chansons des années 1980, « Je n’aime pas trop les musiques de maintenant. Quand tu écoutes les paroles, ça ne veut rien dire et il y a plein de gros mots » explique-t-il. Lui il aime le calme des bibliothèques, le thé, les balades et les chevaux, et la situation actuelle du monde le rend très anxieux. « On voit des guerres partout, l’inflation, les galères des jeunes étudiants qui doivent aller à la banque alimentaire pour se nourrir, les êtres humains peu à peu remplacés par des robots » égrène-t-il, pessimiste pour l’avenir.


C’est pour lui permettre de sortir un peu de sa solitude que la mère de l’un de ses amis lui a proposé début 2024 de rejoindre ATD-Quart-Monde. Là il a découvert « un espace très convivial où les gens sont solidaires ». Depuis, il participe aux Universités populaires Quart-Monde, à des chantiers jeunes et est allé à la Rencontre des jeunes « Cap vers l’espoir et la jeunesse » en juin 2024. Il a également visité le Centre de mémoire et de recherche Joseph Wresinski, à Baillet-en-France. Ce lieu, qui garde la trace de la vie, des luttes, de la pensée des plus pauvres du monde entier et de ceux qui s’engagent à leurs côtés depuis depuis 1957, l’a beaucoup impressionné.

Chacune de ses sorties avec ATD Quart Monde lui permet de « décompresser » mais aussi de « se sentir soutenu » et de pouvoir parler de ses difficultés. Jimmy a grandi séparé de ses cinq soeurs et de ses parents, dans des familles d’accueil. « Il y en avait avec qui je m’entendais bien, d’autres non, mais je changeais environ tous les deux ans » se souvient-il. Au collège, au milieu de l’année de 3°, on lui propose d’aller en IME (Institut médico-éducatif)n « un endroit pour ceux qui ont des difficultés, qui sont plus lents pour faire les tâches », décrit-il. Cette décision le soulage, car, même s’il aime l’école, il ne parvient pas à suivre les cours. « J’avais une salle écriture. La prof allait trop vite, surtout quand on devait prendre des notes. »


L’ENVIE D’UNE « AUTRE VIE »

A l’IME, Jimmy découvre de nouvelles activités comme la cuisine, l’horticulture ou l’entretien des voitures. Cela lui plait et lui permet de se projeter dans un avenir professionnel. Mais l’épidémie de Covid 19 arrive. Il a alors 19 ans et décide de quitter l’IME pour rester auprès de son père, gravement atteint d’une maladie respiratoire chronique. Sans qualification ni emploi, Jimmy se retrouve donc seul avec son père, malade. « C’est moi qui gère son argent, ses factures et tout à la maison. Je commence à en avoir marre. A 24 ans, j’aimerais une autre vie mais je ne sais pas comment faire » dit-il avec un léger sourire fataliste.


FAIRE FACE ALA MALTRAITANCE INSTITUTIONNELLE

Sa seule expérience de travail en Esat (Etablissement ou service d’aide par le travail) a été un échec. « Dès la première heure, on m’a crié dessus, alors je suis parti. » raconte-t-il. Il aimerait travailler dans la restauration ou pourquoi pas dans l’accueil, mais ses quelques candidatures sont restées sans réponse. « Quand les patrons voient IME sur mon CV. C’est un frein. Ils ne veulent pas prendre des personnes en situation de handicap. » regrette-t-il.


Lorsqu’il entend parler pour la première fois du thème de la « maltraitance institutionnelle » à ATD Quart-Monde il ne voit vraiment pas à quoi cela correspond. Puis cela devient plus clair et Jimmy peut alors dresser une longue liste de faits vécus. « Pour la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées), il faut renouveler la dossier tous les cinq ans. Pourtant, une fois que tu es handicapé, tu ne vas pas l’être seulement pour cinq ans. Ce sont des gros dossiers, qui mettent plus de six mois à être acceptés, donc il faut les faire bien en avance », décrit-il. Même s’il « maitrise globalement le numérique » et passe pas mal de temps sur les réseaux sociaux, Jimmy subit aussi l’accélération de la dématérialisation des démarches d’accès aux droits. « Quand tu dois scanner les dossiers et respecter le bon format de document, c’est vraiment galère » s’exclame-t-il.


Depuis cinq ans, Jimmy est ailleurs sous curatelle renforcée. Une personne extérieure, le curateur assure donc la gestion de ses revenus. Cette mesure judiciaire a été récemment allégée pour trois ans, car le jeune-homme a montré qu’il savait gérer son budget. « Le juge voit tous mes relevés bancaires. Il me pose des questions pièges pour voir si je suis attentif à mes dépenses, pourquoi tel jour il y a eu plus de dépenses… C’est comme si moi j’allais lui demander ce qu’il fait avec son salaire. Je n’ose pas le lui dire, mais je le pense fortement. Il est d’accord pour dire que je gère bien, mais une fois que tu es sous curatelle, c’est très compliqué d’enlever la mesure », détaille-t-il.


A ATD Quart-Monde, il a compris qu’il n’était « pas tout seul ». Les sorties et activités proposées par le Mouvement lui permettent de « se libérer ». Cela lui montre aussi que « la solidarité existe » et lui donne envie « d’aider d’autres gens en galère ».

Ouvrant le Journal, je trouve en page 2 

de MASSIMA SAID ET MARTIN DEVILLE (équipe Jeunesse ATD Quart-Monde, France) 

Les jeunes sont porteurs et porteuses du Mouvement

« Pour moi, le groupe jeunes, c’est un groupe de partage, de rencontre, où quand on est ensemble on fait plusieurs activités, on rigole, on cuisine. C’est aussi un moment où on peut être soi-même. Oublier les problèmes, mais aussi les partager et se soutenir les uns les autres », explique Darleny aux nouvelles et nouveaux jeunes qui arrivent dans le groupe d’Île-de-France. Les mots qu’elle utilise nous parlent : dans une dizaine de lieux en France, des ados et des jeunes se réunissent régulièrement, en faisant des choses très simples (rigoler, cuisiner) et des choses révolutionnaires (construire des collectifs où chacune et chacun peut être soi-même). Ils et elles ont un espace pour, à la fois, oublier leurs problèmes, et les affronter ensemble, se rendre compte qu’on n’est pas tout seul, et se donner de la force.


Mais les jeunes ne portent pas le Mouvement seulement dans les groupes jeunes ! A Dunkerque comme ailleurs, des jeunes participent aux Universités Populaires Quart-Monde aux côtés d’autres membres du Mouvement. Des jeunes s’engagent également à temps plein dans les équipes d’ATD Quart-Monde, pour des temps courts de stage, dans le volontariat permanent ou sous d’autres statuts. Ils et elles portent des actions en équipe et prennent des responsabilités.


Et puis des jeunes portent le Mouvement « partout ailleurs » là où ils sont ! Comme le dit Iliana, qui participe avec Damien à l’initiative Jeunes de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme : « La lutte contre la pauvreté, c’est un combat qui nous concerne toutes et tous. Nous devons faire évoluer les mentalités et bouger les lignes, afin de promouvoir un monde plus juste et durable dans le respect des droits humains. »


sur la même page, à droite :

LE CHIFFRE DU MOIS

150 euros

C’est le montant du Pass culture attribué à tous les jeunes de 18 ans vivant en France pour s’acheter des livres, des places de cinéma, de théâtre, de concert ou encore s’inscrire à des ateliers de dessin, de musique ou de danse… à cette somme peuvent s’ajouter 50 euros pour les jeunes bénéficiaires d’une allocation aux personnes handicapées ou en fonction de leurs ressources financières 50 euros seront également attribués aux jeunes de 17 ans. Depuis le 1er mats le montant de ce dispositif a été revu à la baisse pour les jeunes de 18 ans et le Pass culture a été supprimé pour les moins de 17 ans. Pour accéder au Pass cuture, il faut télécharger une application sur un smartphone afin de remplir un formulaire nécessitant une vérification d’identité qui oblige la personne demandeuse à filmer son document d’identité, puis son visage. Pour les jeunes n’ayant pas la nationalité française, le dossier à remplir est encore plus complexe. L’objectif premier de démocratiser l’accès à la culture n’est donc pas encore tout à fait atteint. 


La page centrale est vouée encore à |le dossier|


« Mon engagement à ATD Quart-Monde nourrit ma façon d’être partout »


Dans toute la France, des dizaines de jeunes d’horizons différents sont engagés au sein d’ATD Quart-Monde. Six d’entre eux détaillent les raisons de leur engagement, mais aussi les difficultés que rencontrent les jeunes aujourd’hui.


ZACCARIA, 28 ANS, LYON

« Persévérer et ne jamais lâcher »

Je suis engagé à ATD Quart-Monde depuis deux ou trois ans. Pour moi, c’est une association qui a de bonnes valeurs et qui mérite des compliments. Les discussions qu’on peut avoir ouvrent les yeux aux jeunes, cela les aide à s’insérer dans la société. J’ai par exemple compris que malgré la discrimination que l’on peut subir, la maltraitance institutionnelle, il faut persévérer et ne jamais lâcher.

Les jeunes se sentent mal compris dans le monde du travail. On nous demande toujours d’avoir de l’expérience, mais on ne nous donne pas l’occasion de l’avoir. J’ai par exemple fait une immersion en entreprise. Au bout de deux semaines, le responsable m’a convoqué pour me dire que je n’étais pas assez impliqué dans mon travail, et à la fin de l’entretien, il m’a demandé mon prénom. Il ne savait même pas qui j’étais et il me faisait des reproches… A ATD Quart-Monde, on partage nos expériences lors des soirées pizzas, c’est sympa.


BENJAMIN LEGLEUX, 24 ANS, BOURGOGNE-FRANCHE-COMTE

« Parler pour changer l’avenir »

Cela fait cinq ans que je suis à ATD Quart-Monde. J’ai participé à des rencontres de jeunes, à des chantiers jeunes… J’ai connu d’autres jeunes que je n’oublierai jamais. Mon meilleur souvenir est notre voyage à Hambourg, en Allemagne, avec le groupe jeunes.

Depuis que je suis engagé, j’ai vu de nombreux changements dans ma vie. Maintenant, j’arrive à m’en sortir. J’ai eu du soutien pour des démarches au niveau travail. 

Pendant les Universités populaires Quart-Monde, on aborde des thèmes souvent très forts. Pour moi, c’est à la fois une occasion de retrouver des amis et de parler pour changer l’avenir, la société et aider les autres. Il n’y a pas beaucoup d’associations qui traitent les sujets autour de la pauvreté, de la maltraitance institutionnelle, et qui parviennent à apporter autant de changements.

Avant, je ne faisais pas forcément attention aux personnes autour de moi, je n’y pensais pas vraiment. Maintenant, quand je vois une personne qui vit dans la rue, si je peux lui donner quelque chose, je le fais. ATD Quart-Monde m’a apporté beaucoup de choses, je le fais. ATD Quart-Monde m’a apporté beaucoup de choses depuis que j’y suis, donc moi aussi j’ai envie d’aider maintenant.


IRIS LECAPITAINE, 27 ANS, BREST

« Il faut laisser une chance aux jeunes »

J’ai découvert le Mouvement à l’âge de 11 ans, avec ma mère. Je participais aux sorties familiales, à la Journée mondiale du refus de la misère, le 17 octobre et souvent je gardais les enfants lors des réunions. Maintenant, je suis dans le groupe jeunes. Cela me permet de rencontrer des personnes que je n’aurais pas forcément l’occasion de rencontrer ailleurs, de ne pas rester chez moi, d’être moins timide envers les autres.

On se donne des conseils, on noue de nouvelles amitiés. On apprend des choses qu’on ne connaît pas sur nos droits et on comprend que ce n’est pas la honte de demander des conseils quand on ne sait pas faire. Ici, on peut parler librement sans avoir peur d’être jugé. 

J’ai participé à la Rencontre des jeunes en juin 2024 à Méry-sur-Oise, autour de la maltraitance institutionnelle. J’ai vu que c’est un peu partout pareil, qu’on avait un peu tous les mêmes problématiques. D’autres jeunes ont pu nous apporter leurs connaissances.

Moi, j’aimerais que tout le monde ait un travail et, encore mieux, un travail qu’il ou elle aime. Mais c’est la galère. Il faut de l’expérience, mais quand on sort de l’école, on n’en a pas. Il faut laisser une chance aux jeunes. Certaines personnes disent que, comme on est jeune, on ne veut pas aller au travail, que c’est un peu notre faute si on ne trouve pas, qu’on ne fait pas d’effort. Mais c’est faux.


ISOLINE, 27 ANS, COLMAR

« Grandir dans le partage »

Depuis 2020, je connais ATD Quart-Monde et j’aime beaucoup tout ce que le Mouvement propose et prône. J’ai fait un chantier jeunes à Méry-sur-Oise, puis je me suis engagée dans le groupe jeunes de Colmar. Avec plusieurs alliés, nous proposons chaque semaine un cours d’informatique pour celles et ceux qui le souhaitent dans le groupe jeunes. Il y a aussi, une fois par mois, une soirée autour du pays ou de la région d’origine de l’un ou l’autre de ses membres. Ce sont toujours des moments forts qui créent de la solidarité et de la cohésion dans le groupe.

J’aime particulièrement le fait de grandir dans le partage, de confronter ses idées à d’autres. On crée des conditions pour pouvoir écouter des personnes qui ne sont pas écoutées dans d’autres cadres. C’est pour cela que j’accroche bien avec ce Mouvement : ce n’est pas juste un slogan dans le vide, c’est mis en acte. 

Les échanges sur la maltraitance institutionnelle étaient poignants. Ce sont des faits qu’on peut savoir, mais on comprend vraiment ce que cela veut dire quand les gens l’expriment. Beaucoup de jeunes ont la sensation d’être un peu laissés de côté, oubliés, parfois moqués. Je vois toutes les embûches qu’il peut y avoir sur le chemin des personnes en situation de pauvreté, notamment pour les personnes en situation de migration. Quand une personne fait face à un obstacle, c’est un peu comme un iceberg : on voit la face découverte, mais quand on creuse, il y a tout un tas de soucis en dessous et ça fait comme une pyramide de problèmes.

Grâce à cet engagement, je fais beaucoup plus attention à vraiment prendre en compte ce que la personne en face de moi pense et vit, peu importe son origine, ATD Quart-Monde m’a appris à mieux écouter ce que les gens ont à dire, à les écouter activement et à réellement entendre qu’ils ont à dire.


SEBASTIEN, 26 ANS, DUNKERQUE

« Briser les clichés »

J’ai découvert ATD Quart-Monde il y a cinq ans et je participe souvent aux Universités populaires Quart-Monde. Ce que j’apprécie le plus, c’est qu’il y a un débat et un vrai temps d’échanges.

Cela rassemble des personnes qui ne sont pas forcément concernées par la pauvreté et d’autres qui la vivent. C’est un très bon principe. Je préfère écouter les opinions des autres, je note tout dans un petit cahier que je relis de temps en temps.

Mais ça m’a permis de briser de nombreux clichés que j’avais sur la pauvreté et que je n’ai plus.

Cela a vraiment changé mon regard, je fais plus attention surtout aux personnes qui n’ont pas la chance d’avoir un logement. Ce sont des petites actions au niveau local qui permettent de faire par moment de grandes choses.


MELINA MARCOUX, 24 ANS, MONTREUIL

« Vivre de son engagement »

C’est en master « gestion de projet de solidarité internationale » que j’ai découvert ATD Quart-Monde, lors de l’intervention d’une volontaire permanente. Elle insistait sur le fait que les projets sont construits avec les personnes. Cela a fait tout de suite sens pour moi alors j’ai postulé pour un stage, puis je me suis engagée moi aussi dans le volontariat permanent. Je sentais vraiment que le Mouvement était en accord avec mes valeurs. Pour moi, c’est beau de se dire qu’on peut vivre de son engagement, qu’on peut choisir une alternative à ce système qui crée des inégalités pour bâtir un nouveau mode de société. On n’est pas obligé de nourrir une société capitaliste qui valorise le toujours plus, on peut faire quelque chose qui a du sens pour nous et en vivre, tester un autre modèle de vie et de travail afin de réduire la pauvreté, mais aussi de penser le changement climatique.

Aujourd’hui je m’occupe du Pôle politique d’ATD Quart-Monde et je passe une journée par semaine à la Maison Quart-Monde de Paris. L’ancrage avec les personnes sur le terrain est très important. 

Mais je n’avais pas envie d’être engagée pour une seule cause, j’aime bien avoir d’autres engagements à côté, notamment au sein du rése au Engagé.e.s et Déterminé.e.s et de l’association Techno. Mon engagement à ATD Quart-Monde nourrit ma façon d’être partout ailleurs. Cela me pousse à réfléchir à la manière de mener des actions plus inclusives, de faire attention à toutes et tous dans tous les espaces.



 revenant à la page 3 je m’arrête sur Labo d’idées Jeunes sur la santé mentale : la parole libérée que j’avais négligé


A la Bise, dans le Jura, le Labo d’Idées Jeunes s’est réuni pour une deuxième rencontre autour de la santé mentale, loin des préjugés.


La santé mentale a été déclarée grande cause nationale pour l’année 2025, mais est-ce que la voix des jeunes les plus exclus et de ceux qui ont l’expérience de la pauvreté est vraiment prise en compte ? C’est une des questions derrière le choix, en décembre dernier, du thème de la santé mentale par les participants au Labo d’Idées Jeunes, accompagnés par l’équipe jeunesse d’ATD Quart-Monde. Après une première rencontre en février 2025 autour de cette thématique, la deuxième s’est tenue le week-end du 3 au 4 mai à la maison de vacances familiales d’ATD Quart-Monde, La Bise, dans le Jura.


Leurs échanges au cours du week-end ont montré que ce thème n’était pas éloigné de la question de la maltraitance institutionnelle, sur laquelle ils ont travaillé pendant plus d’un an.


En février déjà, les jeunes avaient spontanément relié la santé mentale à différents aspects de la vie et de la société. « La violence institutionnelle, les questions d’emploi, de logement, le regard des autres, le harcèlement, le manque de personnel… Globalement, on voyait que la santé mentale n’était pas une question évoquée dans le cabinet du psy pour les jeunes », précise Martin, responsable de l’équipe jeunesse.


TOUCHER DU DOIGT DES SOLUTIONS

Dans la lignée de cette première rencontre qui leur a permis de mettre des mots sur la santé mentale et d’écrire des récits en lien avec le sujet, la deuxième a été l’occasion de continuer ce travail et de s’interroger  sur les multiples lieux que l’on peut y associer. « La santé mentale c’est plusieurs choses à la fois » avance Marc, un des sept jeunes ayant participé au week-end. « On a parlé d’établissements scolaires, de lieu de travail, de l’Aide sociale à l’enfance… c’est vaste » souligne celui qui y voit un lien étroit avec le thème de la maltraitance institutionnelle. Une manière aussi de montrer à quel point les deux sujets relèvent de questions systémiques.


Après un temps de réflexion sur la manière dont la santé mentale peut parfois nous freiner dans la vie, le dernier jour a été consacré à l’analyse du récit de Max. écrit lors de la première rencontre. Si elle était centrée autour de la relation difficile avec sa mère, son histoire a permis de comprendre comment le jeune-homme est sorti d’une dépression grâce aux interactions avec ses proches et avec des professionnels. « On a choisi un récit qui nous permet de commencer à toucher du doigt des solutions. Un récit où le jeune avait réussi à avancer, à gagner quelque chose sur la santé mentale et dans sa vie de manière générale » explique Martin.


« Le fait qu’il y ait de l’écoute, pas de jugements, pas de discriminations, ça fait du bien. Tu sais que tu peux t ‘ouvrir librement » commente Max qui se réjouit de la diversité des expériences et des témoignages partagés au cours du week-end.

La prochaine rencontre est prévue en octobre tandis qu’un échange avec la Réseau Wresinski Jeunesse, qui réunit des professionnels engagés avec des jeunes vivant la pauvreté s’annonce pour décembre. L’objectif étant que ce travail puisse servir au sein d’ARD Quart-Monde, mais aussi au-delà.



Continuant je passe à la page 6 et à 

Parler de maltraitance institutionnelle « peut aider d’autres jeunes ».


Depuis le lancement de la campagne sur la maltraitance institutionnelle, plusieurs membres des groupes jeunes d’ATD Quart-Monde se mobilisent pour présenter les constats et les propositions formulées par le Mouvement.


« La maltraitance institutionnelle, ça touche tout le monde, les pauvres ou les riches, et ça démoralise. Mais il y a des personnes que cela met dans une plus grande détresse. Participer à cette campagne, cela donne envie de faire bouger les choses, d’aller vers toutes les institutions et de dire arrêtez ça ! » Devant une quinzaine d’étudiantes en master Sciences de l’éducation de l’Université Paris-Est Créteil (Upec) et leur professeure Claire Cossé, Vincent, militant Quart-Monde venu de Brest, rappelle que « tous les gens devraient être égaux, parce qu’on est tous humains »… et Brigitte lâche décide d’en rester là.


Comme elle ne va pas effleurer, sauf à poser ici  trois images, la Revue. HONTE.

4 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

J'ai vu sur leur site un excellent article contre les nouvelles restrictions du RSA. Mais il est vrai que notre Président est très proche des pauvres et porte même des baskets à Monaco. :-)

Brigetoun a dit…

je décide de nier son existence - bien assez de mal à tenter de garder rasison sabs tenir compte de lui (sourire)

mémoire du silence a dit…

Merci merci merci Brigitte pour cette longue et intéressante note.
Elle me touche pour multiple raisons. MERCI.

Brigetoun a dit…

merci Maria... elle aurait dû être bien plus longue mais j'ai eu bien des malheurs, dame oui !